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lundi 31 décembre 2007

Humour


Humour


- Où peut-on trouver des chats drôles ?

- Dans les livres : des chapitres.

Creche de Noel

Crèche de Noël



Venite, adoremus

Crèche de Castalgirone, église Saint-Sulpice, à Paris

Le temps de Noel (2)


Le temps de Noël (2)

La piété populaire se fait l’écho, à travers des expressions qui lui sont propres, d’une grande partie du mystère riche et complexe de la manifestation du Seigneur. Elle est particulièrement attentive aux événements de l’enfance du Sauveur, par lesquels celui-ci a manifesté son amour pour nous. De fait, la piété populaire évoque d’une manière intuitive : (lire la suite)
- la valeur de la « spiritualité du don de soi », qui est propre à Noël : « un enfant nous est né, un fils nous a été donné » (cf. Isaïe 9, 5), un don qui est l’expression de l’amour infini de Dieu, qui « a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3, 16) ;
- le message de solidarité qui est apporté par l’événement de Noël : solidarité avec l’homme pécheur, manifestée en Jésus, qui est Dieu fait homme « pour nous et pour notre salut » ; solidarité avec les pauvres, puisque le Fils de Dieu « de riche qu’il était s’est fait pauvre » pour nous enrichir « par sa pauvreté » (2 Corinthiens 8, 9) ;
- le caractère sacré de la vie et l’événement merveilleux qui s’accomplit à chaque fois qu’une femme donne naissance à un enfant, parce que par l’enfantement de Marie, le Verbe de Vie est venu parmi les hommes et s’est donc rendu visible à nos yeux (cf. Jean 1, 2) ;
- les valeurs de la joie et de la paix messianique, auxquelles aspirent profondément les hommes de notre temps : les anges annoncent aux bergers la naissance du Sauveur du monde, le « Prince de la paix » (Isaïe 9, 5), et expriment leurs souhaits de « paix sur la terre aux hommes que Dieu aime » (Luc 2, 14) ;
- l’atmosphère de simplicité et de pauvreté, d’humilité et de confiance en Dieu, qui entoure la naissance de l’enfant Jésus.
Grâce à sa compréhension intuitive des valeurs propres au mystère de Noël, la piété populaire est appelée à défendre la mémoire de la manifestation du Seigneur, de telle sorte que la forte tradition religieuse liée à cette solennité ne devienne pas une cible pour les opérations mercantiles de la société consommation, et qu’elle ne subisse pas les tentatives d’infiltration du néo-paganisme.

Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, nos 107-108.

dimanche 30 décembre 2007

30 decembre : la Sainte Famille

30 décembre : la Sainte Famille

La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph est constituée depuis que Marie a conçu l'Enfant-Dieu en son sein. Cependant c'est au cours de la nuit de Noël que le Fils de Dieu naît et fait irruption dans notre monde, pour nous arracher au pouvoir du péché et nous faire entrer dans la vie divine.
C'est pourquoi « nous appartenons, vous et moi, à la famille du Christ, (lire la suite) car c’est ainsi qu’il nous a élus en lui, dès avant la création du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour, déterminant d’avance que nous serions pour lui des fils adoptifs par Jésus-Christ. Tel fut le bon plaisir de sa volonté, à la louange de gloire de sa grâce (Éphésiens 1, 4-5). Cet appel gratuit que nous avons reçu du Seigneur nous trace un objectif bien précis : la sainteté personnelle, comme saint Paul nous le répète avec insistance. Hæc est voluntas Dei : sanctificatio vestra (1 Thessaloniciens 4, 3), la volonté de Dieu, c’est votre sanctification. Ne l’oublions donc pas : c’est pour conquérir ce sommet que nous sommes dans la bergerie du Maître » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 2).

Intentions de priere

Intentions de prière

La foi de nos petits-enfants, tous baptisés, qu'ils soient des « priants ».

Que nos enfants, petits-enfants reviennent à Dieu par la prière, la messe. Que le Saint-Esprit mette sur leur chemin des personnes qui les fassent réfléchir. C'est si beau le don de la foi. Merci.

Pour D. qui a sombré dans un profond désespoir à cause des fautes de sa fille.

Nous avons un petit-fils qui voulait se faire prêtre ; malheureusement il a eu un accident mortel d'auto à 21 ans. À notre âge (plus de 90 ans), nous serions heureux qu'un de nos arrières petits-enfants ait lui-même la même vocation.

samedi 29 décembre 2007

Humour

Humour


Dans un restaurant à prix fixe :
- Garçon, voilà trois cheveux que je trouve dans mon merlan.
Le garçon, avec un fin sourire :
- Il est certain qu'avec tant de cheveux, une « raie » eût été plus indiquée !

Le temps de Noel (1)

Le temps de Noël (1)

Durant le temps de Noël, l’Église célèbre le mystère de la manifestation du Seigneur : son humble naissance à Bethléem, annoncée aux bergers, qui constitue les prémices de cet Israël qui est appelé à accueillir le Sauveur ; l’Épiphanie des rois Mages « venus d’Orient » (Matthieu 2, 1), figures de tous ces païens qui, dans le nouveau-né Jésus, reconnaîtront et adoreront le Christ Messie ; la théophanie du Jourdain, où Jésus est désigné par le Père comme son (lire la suite) « fils bien-aimé » (Matthieu 3, 17) et qui marque publiquement le début de son ministère messianique ; enfin, le miracle accompli à Cana par lequel Jésus « manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui » (Jean 2, 11).
La période de Noël comprend, en plus des célébrations qui expriment la signification primordiale de ce temps liturgique, un certain nombre d’autres célébrations qui ont un rapport étroit avec le mystère de la manifestation du Seigneur : le martyre des Saints Innocents (28 décembre), dont le sang fut versé à cause de la haine des hommes contre Jésus, et aussi à cause du refus d’Hérode de reconnaître sa seigneurie ; la mémoire du Saint Nom de Jésus, le 3 janvier ; la fête de la Sainte Famille (dimanche dans l’octave de Noël), qui permet d’évoquer cette famille, dans laquelle « Jésus croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2, 52) ; la solennité du 1er janvier, qui est la mémoire importante de la Maternité divine, virginale et salvifique de Marie ; et, même si elle est située hors du temps liturgique de Noël, la fête de la Présentation du Seigneur (2 février), qui est la célébration de la rencontre du Messie avec son peuple, représenté par Siméon et Anne, durant laquelle est évoquée la prophétie messianique de Siméon.

(à suivre...)

vendredi 28 décembre 2007

28 decembre : les saints Innocents

En quoi a consisté le massacre des innocents ? S'agit-il d'un fait historique ?

Le massacre des Innocents appartient, comme l’épisode de l’étoile des mages, à l’Évangile de l’enfance de saint Matthieu. Les rois Mages s’étaient enquis au sujet du roi des Juifs (Matthieu 2, 1) et Hérode - qui se savait le roi des Juifs - invente un stratagème pour vérifier qui peut bien être celui qu’il considère comme un possible usurpateur, en demandant aux mages de l’informer à leur retour. Quand il se rendit compte qu’ils étaient repartis par un autre chemin, (lire la suite) « il entra dans une grande colère ; et il envoya tuer dans Bethléem et dans tout le pays d’alentours les enfants âgés de deux ans et au dessous, selon le temps dont il s’était enquis exactement auprès des mages » (Matthieu 2, 16). Le passage évoque d’autres épisodes de l’Ancien Testament : le Pharaon avait également ordonné de tuer tous les nouveaux-nés des hébreux, selon ce que raconte le livre de l’Exode, mais Moïse fut sauvé, précisément celui qui libéra ensuite le peuple (Exode 1, 8-2,10). Saint Matthieu dit également dans ce passage qu’avec le martyr de ces enfants s’accomplissait un oracle de Jérémie (Jérémie 31, 15) : le peuple d’Israël fut exilé à Babylone, d'où le Seigneur le fit sortir, par un nouvel exode, et le ramena chez lui, en lui promettant une nouvelle alliance (Jérémie 31, 31). Du coup, le sens du passage de Matthieu est clair : les puissants de la terre ont beau faire, ils ne peuvent s’opposer aux plans de Dieu pour sauver les hommes.
C’est dans ce contexte qu’il faut examiner l’historicité du martyre des saints Innocents, dont nous n’avons de nouvelle que par saint Matthieu. Dans la logique de la recherche historique moderne, on soutient que « testis unus testis nullus », un seul témoin n’est pas recevable. Toutefois il est permis de penser que le nombre d'enfants massacrés à Bethléem, village au faible nombre d’habitants, n'a pas dû être élevé, ce qui explique qu'il ne soit pas passé dans les annales. Ce qui est certain, c’est que la cruauté que manifeste le massacre des innocents concorde bien avec la brutalité que Flavius Josèphe rapporte au sujet d’Hérode : il fit noyer son beau-frère Aristobule quand celui-ci acquit une grande popularité (Antiqutés Juives, 15, 54-56), il fit assassiner son beau-père Hircanus II (15, 174-178), un autre beau-frère Costobar (15, 247-251), sa femme Marianne (15, 222-239) ; dans les dernières années de sa vie, il fit assassiner ses fils Alexandre et Aristobule (16, 130-135), et cinq jours avant sa propre mort, un autre de ses enfants, Antipater (17, 145) ; enfin il ordonna que des notables du Royaume soient exécutés avant sa mort, pour que le peuple de Judée, qu’il le veuille ou non, pleure sa mort (17, 173-175).

original en espagnol par Vicente Balaguer,
professeur de la faculté de Théologie de l'Université de Navarre

jeudi 27 décembre 2007

Comment Jesus est-il ne ?

Comment Jésus est-il né ?

Marie a conçu Jésus sans l’intervention d’un homme. C'est ce qu'affirment clairement les deux premiers chapitres des Évangiles de saint Matthieu et de saint Luc : « L’enfant conçu en elle vient de l’Esprit Saint », dit l’ange à saint Joseph (Matthieu 1, 20) ; et à Marie qui demande : « Comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme ? » l’ange répond : « L‘Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre » (Luc 1, 34-35). D’autre part, le fait que Jésus, sur la Croix, confie sa Mère à saint Jean suppose que (lire la suite) la Sainte Vierge n’avait pas d’autres enfants. Les Évangiles mentionnent parfois les frères de Jésus : cela peut s’expliquer par l’usage du mot « frères » en hébreux au sens de proches parents (Genèse 13, 8 ; etc.), ou en supposant que saint Joseph a eu des enfants d’un premier mariage, ou en prenant le terme au sens de membre du groupe des croyants, comme cela se fait dans le Nouveau Testament (Actes 1, 15).
La Tradition de l'Église a transmis très tôt le caractère surnaturel de la naissance de Jésus. Saint Ignace d'Antioche, vers l’année 100, l’affirme en disant que « la virginité de Marie fut cachée au prince de ce monde, de même que son accouchement ainsi que la mort du Seigneur. Trois mystères éclatants opérés dans le silence de Dieu » (Ad Ephesios 19, 1). À la fin du IIe siècle, saint Irénée indique que l’enfantement fut sans douleur (Demonstratio Evangelica 54) et Clément d’Alexandrie, qui dépend ici des évangiles apocryphes, affirme que la naissance de Jésus fut virginale (Stromata 7,16). Dans un texte du IVe siècle attribué à saint Grégoire le Thaumaturge, il est dit clairement qu'« en naissant il (le Christ) conserva le sein et la virginité immaculés, pour que l’extraordinaire nature de cet enfantement fut pour nous le signe d’un grand mystère » (J. B. Pitra, « Annalecta Sacra » IV, Farnborough, 1966, p. 391). Malgré leur caractère extravagant, les évangiles apocryphes les plus anciens préservent des traditions populaires qui coïncident ave
c les témoignages cités ci-dessus. Les Odes de Salomon (Ode 19), l’Ascension d’Isaïe (chap. 14) et le Protévangile de Jacques (chap. 20-21) rapportent comment la naissance de Jésus fut revêtue d’un caractère miraculeux.
Tous ces témoignages reflètent une tradition de foi qui a été sanctionnée par l’enseignement de l’Église et qui affirme que Marie fut vierge avant l’enfantement, dans l’enfantement et après l’enfantement : « L’approfondissement de sa foi en la maternité virginale a porté l’Église a confesser la virginité réelle et perpétuelle de Marie même dans l’enfantement du Fils de Dieu fait homme. En effet la naissance du Christ « n'a pas diminué, mais consacré l’intégrité virginale » de sa mère. La liturgie de l’Église célèbre Marie comme la
Aeiparthenos, « toujours vierge » (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 499).

Intentions de priere

Intentions de prière


La foi de nos petits-enfants, tous baptisés, qu'ils soient des « priants ».

Que nos enfants, petits-enfants reviennent à Dieu par la prière, la messe. Que le Saint-Esprit mette sur leur chemin des personnes qui les fassent réfléchir. C'est si beau le don de la foi. Merci.

Pour D. qui a sombré dans un profond désespoir à cause des fautes de sa fille.

Nous avons un petit-fils qui voulait se faire prêtre ; malheureusement il a eu un accident mortel d'auto à 21 ans. À notre âge (plus de 90 ans), nous serions heureux qu'un de nos arrières petits-enfants ait lui-même la même vocation.

mercredi 26 décembre 2007

Humour

Humour



- Docteur, je perds la mémoire.

- Depuis quand ?

- Depuis quand quoi ?

26 decembre : saint Etienne

26 décembre : saint Étienne

Le lendemain de la naissance de Jésus dans notre monde à Noël, l'Église célèbre aujourd'hui la naissance à la vie éternelle de saint Étienne, protomartyr, c'est-à-dire le premier des chrétiens a subir le martyre en raison de sa foi en Jésus-Christ Fils de Dieu et notre Sauveur. Dans une homélie, saint Fulgence, né à Ruspe, près de Tunis vers 467, où il fut évêque et mourut le 1er janvier 533, met ces deux naissances en rapport et souligne également à quel point le martyre d'Étienne a préparé l'apostolat du futur saint Paul.
« Hier, notre Roi, revêtu de notre chair, (lire la suite) sortant du palais d’un sein virginal, a daigné visiter notre monde ; aujourd’hui le soldat sortant de la tente de son corps, est parti pour le ciel en triomphateur. (...) La charité qui a fait descendre le Christ du ciel sur la terre, c’est elle qui a élevé saint Étienne de la terre jusqu’au ciel. (...) Étienne, pour obtenir de recevoir la couronne que signifie son nom, avait pour armes la charité, et grâce à elle il était entièrement vainqueur. Par l’amour de Dieu, il n’a pas reculé devant l’hostilité des Juifs ; par l’amour du prochain, il a intercédé pour ceux qui le lapidaient. Par cette charité, il leur reprochait leur erreur, afin qu’ils se corrigent ; par cette charité, il priait pour ceux qui le lapidaient, afin que le châtiment leur soit épargné.
Fortifié par la charité, il a vaincu Saul qui s’opposait cruellement à lui et, après l’avoir eu comme persécuteur sur terre, il a obtenu de l’avoir pour compagnon dans le ciel. Sa sainte et persévérante charité désirait gagner à lui par la prière ceux qu’il n’avait pu convertir par ses avertissements. (...) Et voici que maintenant Paul partage la joie d’Étienne, il jouit avec Étienne de la gloire du Christ, il exulte avec Étienne, il règne avec lui. Là où Étienne est allé le premier, mis à mort par la lapidation de Paul, c’est là que Paul l’a suivi, secouru par les prières d’Étienne. (...) Chez Étienne, la charité a surmonté l’hostilité des Juifs ; chez Paul, la charité a recouvert une multitude de péchés. Chez l’un comme chez l’autre, la charité a pareillement obtenu de posséder le royaume des cieux.
La charité est donc la source et l’origine de tous les biens, une protection invincible, la route qui mène au ciel. Celui qui marche selon la charité ne pourra ni s’égarer, ni avoir de crainte. Elle dirige, elle protège, elle conduit au but.
C’est pourquoi, mes frères, puisque le Christ a dressé l’échelle de la charité, par laquelle tout chrétien peut monter au ciel, soyez courageusement fidèles à la pure charité, pratiquez-la entre vous et, en progressant dans la charité, faites votre ascension.

Saint Fulgence de Ruspe, Sermon 3.

Jesus est-il ne à Bethleem ou a Nazareth ?

Jésus est-il né à Bethléem ou à Nazareth ?

Saint Matthieu dit de manière explicite que Jésus naquit à « Bethléem, en Judée du temps du roi » (Matthieu 2,1 ; cf. 2, 5.6.8.16) et de même Hérodesaint Luc (2, 4.15). Le quatrième évangile à son tour mentionne ce fait de manière indirecte. En effet, il se produisit une discussion à propos de l’identité de Jésus et « les uns disaient : C’est vraiment lui, le grand prophète ! D’autres disaient : C’est lui le Messie ! Mais d’autres encore demandaient : est-ce que le Messie peut venir de Galilée ? L’Écriture dit pourtant qu’il doit venir de la descendance de David et de Bethléem le village où habitait David ! » (Jean 7, 40-42). Le quatrième évangéliste a recours à l'ironie : (lire la suite) le lecteur chrétien et lui savent bien que Jésus est le Messie et qu’il est né à Bethléem. Certains opposants à Jésus veulent démontrer qu’il n’est pas le Messie en disant que, s'il l'était, il aurait dû naître à Bethléem alors qu'ils savent (qu'ils croient savoir) qu’il est né à Nazareth. Le procédé est habituel dans le quatrième évangile (Jean 3, 12 ; 6, 42 ; 9, 40-1). Par exemple, la demande : « Serais-tu plus grand que notre père SamaritaineJacob » (Jean 4,12). Les lecteurs de Jean savent bien que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, supérieur à Jacob, si bien que la question de la femme est une affirmation de cette supériorité. Par conséquent, l’évangéliste prouve que Jésus est le Messie même avec les affirmations de ses opposants.
Tel a été le consensus parmi les croyants et les chercheurs durant plus de 1900 ans. Cependant au XIXe siècle, des chercheurs ont affirmé que Jésus est considéré dans tout le Nouveau Testament comme « le Nazaréen » (celui qui est ou qui provient, de Nazareth) et que la mention de Bethléem comme lieu de naissance obéit à une invention de Matthieu et de Luc qui attribuent à Jésus une des caractéristique alors attribuées au futur Messie : être descendant de David et naître à Bethléem. Ce qui est certain c’est qu’une argumentation comme celle-ci ne prouve rien. Au Ier siècle on disait beaucoup de choses du Messie à venir, qui ne se sont pas accomplies en Jésus et, de ce que nous en savons, il ne semble pas que le fait de la naissance à Bethléem ait été un ceux que l’on invoquait le plus souvent à titre de preuve. Il faut penser plutôt le contraire : c'est parce que Jésus, qui était de Nazareth (c’est-à-dire qui y avait été élevé), était né à Bethléem, que les évangélistes découvrent dans les textes de l’Ancien Testament l’accomplissement de cette qualité messianique. Tous les témoignages de la Tradition confirment en outre les données évangéliques. Saint Justin, né en Palestine vers 100 ap. J.-C, mentionne, près de cinquante ans plus tard, que Jésus naquit dans une grotte proche de Bethléem (Dialogue, 78). Origène offre également un témoignage de cela (Contre Celse I, 51). Les évangiles apocryphes témoigne de la même chose (Protévangile de Jacques 17 et ss. ; Évangile de l’enfance, 2-4 ; Pseudo-Matthieu, 13).
En résumé l’opinion commune chez les chercheurs d’aujourd’hui consiste à dire qu’il n’y a pas d’argument fort pour infirmer ce que les Évangiles affirment et qui a été reçu dans toute la tradition : Jésus est né à Bethléem en Judée au temps du roi Hérode.
Pour ce qui est de l'endroit précis de Bethléem, Luc indique que Marie, après avoir mis son fils au monde, « l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche » (Luc 2, 7). La « crèche » indique que le lieu où Jésus est né servait aussi à mettre bétail à l'abri. Luc indique également que l'enfant dans la crèche sera pour les bergers le signe que le Sauveur y est né (Luc 2, 12.16). Le mot grec employé pour « crèche » est katályma. Il désigne la pièce spacieuse des maisons, qui pouvait servir de salon ou de chambre d'hôte. Dans le Nouveau Testament, il est employé deux autres fois (Luc 22, 11 et Marc 14, 14) pour indiquer la salle dans laquelle Jésus a célébré son dernier repas avec ses disciples. Il est possible que l'évangéliste voulait indiquer par là que le lieu ne permettait pas de préserver l'intimité de l'événement.

mardi 25 décembre 2007

La conversion de Tony Blair (bis)

La conversion de Tony Blair (bis)

La conversion de Tony Blair, l'ancien Premier ministre britannique, au catholicisme, suscite une polémique en Grande-Bretagne.
Certains lui reprochent ses positions sur l'avortement, les homosexuels et l'intervention en Irak. Mais si seules les personnes irréprochables pouvaient se convertir, cela viderait le mot même de conversion de tout contenu et il perdrait sa raison d'être. La conversion suppose un processus de maturation.
Ce que, en revanche, l'opinion publique, notamment les catholiques, pourraient attendre légitimement de Monsieur Blair, ce serait qu'il reconnaisse publiquement les mesures qu'il a prises et qui sont incompatibles avec l'enseignement de l'Église catholique ou, tout simplement, avec la loi morale naturelle.

Pourquoi celebre-t-on la naissance de Jesus le 25 decembre ?

Pourquoi célèbre-t-on la naissance de Jésus le 25 décembre ?

Il ne semble pas que les premiers chrétiens célébraient leur anniversaire de naissance. Ils célébraient le dies natalis, le jour de l'entrée des défunts dans la patrie définitive (par ex., Le Martyr de Polycarpe 18, 3), comme participation au salut accompli par Jésus en vainquant la mort par sa passion glorieuse. Ils se rappellent avec précision le jour de la glorification de Jésus, le 14/15 de Nisan, mais pas la date de sa naissance, dont les récits évangéliques ne nous disent rien.
Jusqu’au 3e siècle, nous n’avons pas d’informations sur la date de naissance de Jésus. (lire la suite) Les premiers témoignages des Pères et des écrivains ecclésiastiques donnent diverses dates. Le premier témoignage indirect situant la naissance du Christ le 25 décembre est apporté par Sextus Julius l’Africain, en 221. La première référence directe de sa célébration liturgique est celle du calendrier liturgique philocalien de l’an 354 : VIII kal. Ian. natus Christus in Betleem Iudeae (« le 25 décembre le Christ est né à Bethléem, en Judée »). À partir du 4e siècle, les témoignages de ce jour comme date de la naissance du Christ sont communs dans la tradition occidentale. En revanche, dans celle orientale prévaut la date du 6 janvier.
Une explication assez répandue est que les chrétiens ont opté pour ce jour du mois de décembre parce que, à partir de l’an 274, le 25 décembre on célèbre à Rome le dies natalis Solis invicti, le jour de la naissance du Soleil Victorieux, la victoire de la lumière sur la nuit la plus longue de l’année. Cette explication est étayée par le fait que la liturgie de la Nativité et les Pères de l’époque établissent un parallélisme entre la naissance de Jésus-Christ et des expressions bibliques comme « soleil de justice » (Malachie 3, 20) et « lumière du monde » (Jean 1, 4 et suivants). Cependant, rien ne prouve qu'il en ait été ainsi et il semble difficile d’imaginer que les chrétiens d’alors aient voulu adapter des fêtes païennes au calendrier liturgique, surtout quand on sait qu’ils venaient de subir la persécution. Il est possible, toutefois, qu’au fil du temps, la fête chrétienne se soit substituée à la fête païenne.
Une autre explication plus plausible fait dépendre la date de la naissance de Jésus de celle de son incarnation, neuf mois plus tôt, qui à son tour était liée à la date de sa mort. Dans un traité anonyme sur les solstices et les équinoxes, il est affirmé que « notre Seigneur fut conçu le 8 des calendes d’avril au mois de mars (25 mars), qui est le jour de la Passion du Seigneur et de sa conception, puisqu’il a été conçu le même jour qu’il mourut » (B. Botte, Les Origines de la Noël et de l’Épiphanie, Louvain, 1932, p. 230-33). Dans la tradition orientale, en s’appuyant sur un autre calendrier, la Passion et l'incarnation du Seigneur étaient célébrées le 6 avril, date qui concorde avec la célébration de la Nativité le 6 janvier.
La relation entre la Passion et l’incarnation est une idée qui est en accord avec la mentalité antique et médiévale, qui admirait la perfection de l’univers comme un tout, où les grandes interventions de Dieu étaient liées entre elles. Il s’agit d’une conception qui s'enracine également dans le judaïsme, où la création et le salut étaient liés au mois de Nisan. L’art chrétien a reflété cette même idée au long de l’histoire en peignant dans l’Annonciation de la Vierge l’enfant Jésus descendant du ciel avec une croix. Aussi est-il possible que les chrétiens aient lié la rédemption réalisée par le Christ avec sa conception, et que cela ait déterminé la date de sa naissance neuf mois plus tard. « Le plus décisif a été la relation existant entre la création et la croix, entre la création et la conception du Christ » (J. Ratzinger, L’esprit de la liturgie, 131).

original en espagnol, par Juan Chapa,
professeur à la faculté de théologie de l'Université de Navarre

Arrets sur christianisme (9)

Arrêts sur christianisme (9)

L'essor de l'Occident a été bâti sur quatre triomphes fondamentaux de la raison. Le premier a été le développement de la foi dans le progrès au sein de la théologie chrétienne. La deuxième victoire a été la manière dont cette foi dans le progrès s'est traduite en innovations d'ordre technique et organisationnel, adoptées pour beaucoup par les domaines monastiques. La troisième a été que, grâce à la théologie chrétienne, la raison a imprégné aussi bien la philosophie que la pratique politique, au point que (lire la suite) sont apparus dans l'Europe médiévale des États attentifs aux tensions sociales qui ont favorisé un niveau substantiel de liberté personnelle. Le triomphe final a impliqué l'application de la raison au commerce, ce qui a eu pour effet le développement du capitalisme au seuil des havres de sécurité que représentaient ces mêmes États. Telles ont été les victoires qui ont permis à l'Occident de l'emporter.

Rodney Stark, Le Triomphe de la Raison. Pourquoi la réussite du modèle occidental est le fruit du christianisme, Paris, Presses de la Renaissance, 2007, p. 11-12.


Des crèches dans le village médiéval de Lucéram (AlpesMaritimes)

lundi 24 décembre 2007

Noel et l'Eucharistie (3)

Noël et l'Eucharistie (3)

Oui à Noël « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, et sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort, la lumière a resplendi » (Isaïe 9, 1) . Lumière qui est comme l'étoile qui guidera ensuite les Rois mages vers la demeure de la Sainte famille. Lumière discrète qui dans nos églises marque la présence du Seigneur dans l'Eucharistie, lumière qui scintille donc partout dans le monde et qui (lire la suite) brille dans les ténèbres. « La lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme, venait dans le monde. Il ( le Verbe) était dans le monde, et le monde par lui a été fait, et le monde ne l'a pas connu » (Jean 1, 9). Vue du ciel, notre planète est une monstrance qui irradie la Lumière venue dans le monde.
« Celui qui accomplit la vérité vient à la lumière, de sorte que ses œuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu » (Jean 3, 21). Dans l’étable de Bethléem est apparue la grande lumière que le monde attend. « Dans cet Enfant couché dans l’étable, Dieu montre sa gloire – la gloire de l’amour, qui se fait don lui-même et qui se prive de toute grandeur pour nous conduire sur le chemin de l’amour. La lumière de Bethléem ne s’est plus jamais éteinte. Tout au long des siècles, elle a touché des hommes et des femmes (...). Là où a surgi la foi en cet Enfant, là aussi a jailli la charité (...). Si nous regardons les saints – de Paul et Augustin, jusqu’à saint François et saint Dominique, de François-Xavier et Thérèse d’Avila à Mère Teresa de Calcutta – nous voyons ce courant de bonté, ce chemin de lumière qui, toujours de nouveau, s’enflamme au mystère de Bethléem, à ce Dieu qui s’est fait Enfant. Dans cet Enfant, Dieu oppose sa bonté à la violence de ce monde et il nous appelle à suivre l’Enfant » (Benoît XVI, Homélie de la messe de minuit, 24 décembre 2005).
Marie est présente aux deux événements, à la naissance de Jésus dans l'humilité de Bethléem et à sa mort dans l'humilité plus grand encore de la Croix. De ce fait, elle est présente partout où son Fils est là, dans tous les tabernacles du monde. Celle qui nous a donné le Fils de Dieu, devenu depuis lors nourriture de notre âme, est la « femme eucharistique » (Jean-Paul II).

(fin)

Intentions de priere

Intentions de prière

Pour le pape Benoît XVI. Pour les pécheurs. Pour les âmes du purgatoire, nos défunts et amis défunts. Pour la France, le respect de la vie. Pour tous ceux que j'aime et ceux que j'accompagne. Pour mes problèmes de santé. Merci.

Mes enfants ont reçu une éducation religieuse mais semblent avoir tout oublié. Par moments, je désespère ! Je serais si heureuse de les voir rentrer au bercail avec mes petits-enfants, tel l'enfant prodigue. Merci de vos prières.

Pour la paix dans le monde et pour la réconciliation dans les familles, souvent déchirées par les séparations, divorces, avec des souffrances multiples pour les enfants, les adultes abandonnés, trahis.

dimanche 23 décembre 2007

Tony Blair se convertit au catholicisme

Tony Blair se convertit au catholicisme

Tony Blair, l'ancien Premier ministre travailliste du Royaume-Uni a communié pour la première fois hier des mains du cardinal Cormac Murphy-O'Connor, chef de l'Eglise catholique d'Angleterre et du Pays de Galles, au cours d'une messe dans la chapelle privée de la résidence officielle de l'archevêque de Westminster à Londres. Ce même cardinal l'avait accompagné, il y a quelques jours pour une audience privée au Vatican avec le pape Benoît XVI. À l'issue de cette rencontre, tous deux étaient allés déjeuner au collège catholique anglais de Rome,John Newman s'est lui-même converti en 1845.
Tony Blair a l'intention de se consacrer à une Fondation pour le dialogue interreligieux et de s’engager en faveur de la paix au Proche-Orient.

Noel et l'Eucharistie (2)

Noël et l'Eucharistie (2)

Et ce signe nous parle de l'Eucharistie, d'action de grâces que nous faisons monter vers Dieu. De paix également, cette paix : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; je ne la donne pas comme la donne le monde » (Jean 14, 27). Jésus l'annonce dans le climat du Jeudi Saint, dans le repas au cours duquel il institue l'Eucharistie. Il faut vivre Noël avec Pâques pour horizon. (lire la suite) C'est pourquoi « chez les chrétiens, le mot paix a pris ensuite une signification toute spéciale : elle est devenue un nom pour désigner l’Eucharistie. En elle, la paix du Christ est présente. Grâce à tous les lieux où se célèbre l’Eucharistie, un réseau de paix s’étend sur le monde entier. Les communautés rassemblées autour de l’Eucharistie constituent un règne de paix, vaste comme le monde. Quand nous célébrons l’Eucharistie, nous nous trouvons à Bethléem, dans la « maison du pain ». Le Christ se donne à nous et nous donne avec cela sa paix. Il nous la donne pour que nous portions la lumière de la paix au plus profond de nous-mêmes et que nous la communiquions aux autres ; pour que nous devenions des artisans de paix et que nous contribuions ainsi à la paix dans le monde. Prions donc : Seigneur, réalise ta promesse ! Fais que là où se trouve la discorde naisse la paix ! Fais que là où règne la haine jaillisse l’amour ! Fais que là où dominent les ténèbres surgisse la lumière ! Fais-nous devenir des porteurs de ta paix ! Amen » (Benoît XVI, Homélie, 24 décembre 2005).
Nous avons désormais le sacrement sublime à notre disposition, source et sommet de tous les autres sacrements et de toute la vie spirituelle du chrétien. Sacrements qui sont les moyens privilégiés de notre sanctification : « L’introduction de la sacralité païenne dans la pensée chrétienne se marqua aussi par la traduction du grec mysterion (mystère) par le latin sacramentum, qui désigne les sacrements, alors qu’il aurait fallu dire sanctificamentum » (Michel Rouche, Les racines de l’Europe. Les sociétés du haut Moyen Âge (568-888), Paris, 2003, p. 21). Oui les sacrements nous sanctifient vraiment. Ils ont été institués par Jésus-Christ pour notre salut.

(à suivre...)

Arrets sur christianisme (8)

Arrêts sur christianisme (8)


Paul rappelle aux Éphésiens que, avant leur rencontre avec le Christ, ils étaient « sans espérance et sans Dieu dans le monde » (cf. Ep 2, 12). Naturellement, il sait qu'ils avaient eu des dieux, qu'ils avaient eu une religion, mais leurs dieux s'étaient révélés discutables et, de leurs mythes contradictoires, n'émanait aucune espérance. Malgré les dieux, ils étaient « sans Dieu » et, par conséquent, ils se trouvaient dans un monde obscur, (lire la suite) devant un avenir sombre. (...) Dans le même sens il dit aux Thessaloniciens : vous ne devez pas être « abattus comme les autres, qui n'ont pas d'espérance » (1 Th 4, 13). Ici aussi, apparaît comme élément caractéristique des chrétiens le fait qu'ils ont un avenir : ce n'est pas qu'ils sachent dans les détails ce qui les attend, mais ils savent de manière générale que leur vie ne finit pas dans le néant. C'est seulement lorsque l'avenir est assuré en tant que réalité positive que le présent devient aussi vivable. Ainsi, nous pouvons maintenant dire : le christianisme n'était pas seulement une « bonne nouvelle » – la communication d'un contenu jusqu'à présent ignoré. Dans notre langage, nous dirions : le message chrétien n'était pas seulement « informatif », mais « performatif ». Cela signifie que l'Évangile n'est pas uniquement une communication d'éléments que l'on peut connaître, mais une communication qui produit des faits et qui change la vie. La porte obscure du temps, de l'avenir, a été ouverte toute grande. Celui qui a l'espérance vit différemment ; une vie nouvelle lui a déjà été donnée.

Benoît XVI, encyclique Spe salvi, 30 novembre 2007, n° 2.

samedi 22 décembre 2007

Le cancer du cardinal Barbarin

Le cancer du cardinal Barbarin

Je prie pour la santé de l'archevêque de Lyon.
Dans la lettre qu'il a envoyée à ses fidèles pour Noël, le cardinal Philippe Barbarin, primat des Gaules, a annoncé qu'il était atteint d'un cancer de la prostate : « Je dois me préparer à une opération de la prostate prévue pour la fin du mois de janvier, car les analyses y ont décelé des cellules cancéreuses. » Les examens ont permis de déceler le mal assez tôt, moyennant quoi l'archevêque de Lyon se dit assuré d'être « conduit à la guérison ».
(lire la suite) Le cardinal Barbarin a raconté qu'à l'occasion de sa « création » (c'est le terme technique employé) comme cardinal par le pape Jean-Paul II, en 2003, ce dernier lui aurait dit : « Tâchez de ne pas faire comme vos prédécesseurs ! » Il faisait ainsi allusion aux décès successifs du cardinal Decourtray, en 1994, précédemment atteint d'un cancer de la gorge, de son successeur, le cardinal Balland, mort en 1998 d'un cancer des poumons, et du cardinal Billé, disparu en 2002 à la suite d'un cancer du colon… !

Noel et l'Eucharistie (1)

Noël et l'Eucharistie (1)

Bethléem veut dire « maison du pain ». C'est pourquoi il est facile de faire un rapprochement entre la naissance de Jésus dans une étable à Noël et le sacrement de l'Eucharistie, qui est une autre forme de présence du Christ, tout aussi réelle qu'à Bethléem. « À Bethléem est né Celui qui, dans le signe du pain rompu, a laissé le mémorial de sa Pâque. L’adoration de l’Enfant Jésus devient, en cette Nuit Sainte, adoration eucharistique » (lire la suite) (Jean-Paul II, Homélie, 24 décembre 2004). C'est le même Dieu devant lequel nous nous prosternons à Noël et au cours de la messe ou quand nous venons l'adorer réellement présent dans le tabernacle.
« Comme les bergers accourons à la rencontre de Celui qui a changé le cours de l’histoire » (Jean-Paul II, Homélie, 24 décembre 2003). Sachons reconnaître en cet Enfant sans défense et incapable de vivre par lui-même, le Créateur du monde et le futur Rédempteur de l'humanité ! « Et voici ce qui vous en sera le signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche » (Luc 2, 12). « L’Enfant couché dans la pauvreté d’une mangeoire : tel est le signe de Dieu. Les siècles et les millénaires passent, mais le signe demeure, et il vaut aussi pour nous, hommes et femmes du troisième millénaire. C’est un signe d’espérance pour toute la famille humaine ; un signe de paix pour ceux qui souffrent à cause de conflits de tout genre ; un signe de libération pour les pauvres et les opprimés ; un signe de miséricorde pour ceux qui sont enfermés dans le cercle vicieux du péché ; un signe d’amour et de réconfort pour ceux qui se sentent seuls et abandonnés. C’est un signe ténu et fragile, humble et silencieux, mais riche de la puissance de Dieu, qui s’est fait homme par amour » (Jean-Paul II, Homélie, 24 décembre 2202). Jésus que je vois dans la crèche est celui que je retrouve à l’autel. Il est le signe annoncé… signe sacramentel et donc efficace qui produit la grâce sanctifiante.

(à suivre...)

Pensees mariales de Benoit XVI

Pensées mariales de Benoît XVI

À l'approche de Noël, il est logique que nous pensions à la Sainte Vierge. Le recours à Marie fait partie intégrante de notre foi catholique. Alors que l'Opus Dei s'apprête à fêter le 80ème anniversaire de sa fondation par saint Josémaria, le 2 octobre 1928, j'aime rendre grâces à Dieu par Marie. C'est dans cet esprit marial que je recommande un petit livre qui vient de paraître chez Parole et Silence, qui reprend des Pensées mariales du pape Benoît XVI, regroupées sous les têtes de chapitre suivantes : Annonciation, Visitation, Magnificat, Nativité, Disciple de Jésus, Près de la Croix, Pentecôte, Assomption, Dévotion mariale, Prières à Marie.

vendredi 21 décembre 2007

Aimer Jésus dans les autres (3)

Aimer Jésus dans les autres (3)

L’amour du prochain consiste « dans le fait que j’aime aussi, en Dieu et avec Dieu, la personne que je n’apprécie pas ou que je ne connais même pas. Cela ne peut se réaliser qu’à partir de la rencontre intime avec Dieu, une rencontre qui est devenue communion de volonté pour aller jusqu’à toucher le sentiment. J’apprends alors à regarder cette autre personne non plus seulement avec mes yeux et mes sentiments, mais selon la perspective de Jésus-Christ. (lire la suite) Son ami est mon ami. Au-delà de l’apparence extérieure de l’autre, jaillit son attente intérieure d’un geste d’amour, d’un geste d’attention, que je ne lui donne pas seulement à travers des organisations créées à cet effet, l’acceptant peut-être comme une nécessité politique. Je vois avec les yeux du Christ et je peux donner à l’autre bien plus que les choses qui lui sont extérieurement nécessaires : je peux lui donner le regard d’amour dont il a besoin » (Benoît XVI, encyclique Dieu est amour, n° 18).
Après cela le pape aborde une deuxième partie de son encyclique intitulée « L'exercice de l'amour de la part de l'Église en tant que « communauté d'amour », dans laquelle il met la justice en rapport avec la charité, qui la sublime et la porte à des sommets inattendus du pur légalisme, et traite des nombreuses structures de service caritatif de l'Église dans le contexte social actuel (nos 19-39).
« Un homme ou une société qui demeure passif devant les tribulations ou les injustices, qui ne s’efforce pas de les soulager, n’est pas à la mesure de l’amour du Cœur du Christ. Les chrétiens — tout en conservant leur liberté d’étudier et de mettre en œuvre différentes solutions, en fonction d’un pluralisme légitime —, doivent avoir en commun ce même désir de servir l’humanité. Sinon, leur christianisme ne sera pas la Parole et la Vie de Jésus : ce sera un déguisement, une mascarade devant Dieu et devant les hommes » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 167).
Il convient que nous nous posions des questions, dans notre prière personnelle en présence de Dieu qui se trouve dans le tabernacle, afin de connaître ce que Dieu attend de nous, de voir ce que nous pouvons faire pour aimer les autres de façon concrète : « Mes petits enfants, n'aimons pas en paroles ou des lèvres, mais en acte et en vérité » (1 Jean 3, 18), et pour éventuellement mieux mettre en pratique les orientations données par Benoît XVI dans son encyclique. Demandons-nous sincèrement si notre façon de nous comporter à la maison, au travail, partout, et si les engagements que nous prenons à l'école, dans la paroisse, dans la société, etc., correspondent à ce que Dieu est en droit d'attendre de nous, traduisent un réel amour du prochain, contribuent à bâtir une société davantage régie par le respect et l'affection du prochain.

(fin)

Humour


Humour


Un pochard titubant sur le trottoir bouscule violemment un monsieur.
Celui-ci mécontent :
- Vous ne voyez donc pas ?
L'ivrogne, s'appuyant sur le mur :
- Au contraire, m'sieur, j'y vois double.
- Et bien, alors ?
- J'ai voulu passer entre vous deux.

jeudi 20 décembre 2007

Aimer Jesus dans les autres (2)

Aimer Jésus dans les autres (2)

Les gens ne peuvent pas nous empêcher de les aimer, même s'ils nous veulent du mal. Car, dans ce cas, ce sont de véritables bienfaiteurs qui nous aident précisément à vivre la charité, à gagner en sainteté et à nous rapprocher davantage du bonheur éternel. Nous aimons nos semblables de façon désintéressée, ce qui est le propre de l'amour authentique. Nous ne prétendons pas pour autant plaire (lire la suite) à tout le monde. Jésus-Christ n'y est pas parvenu, lui qui était la Vérité et la Bonté incarnées, alors...
Demandons au Seigneur de nous accorder « un cœur bon, capable de sentir s’éveiller en lui la compassion à l’égard des peines des créatures, capable de comprendre que, pour porter remède aux tourments qui assaillent, et bien souvent angoissent, les âmes en ce monde, le véritable baume est l’amour, la charité : toutes les autres consolations servent à peine à distraire un moment pour ne laisser, plus tard, qu’amertume et désespoir.
Si nous voulons aider les autres, nous devons les aimer — j’insiste — d’un amour fait de compréhension, de don de soi, d’affection et d’humilité volontaire. Alors nous comprendrons pourquoi le Seigneur a choisi de résumer toute la Loi en ce double commandement qui n’en fait, en réalité, qu’un seul et unique : l’amour de Dieu et l’amour du prochain, de tout notre cœur (cf. Matthieu 22, 40) » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 167).
On peut rêver à ce qui se produirait si tous les chrétiens vivaient ce commandement de la charité, à la transformation profonde que la société connaîtrait, à la paix et l'harmonie qui s'établiraient entre les hommes, sans pour autant pouvoir supprimer le mal, car il émane de satan qui ne cessera de nous nuire qu'au jour du jugement final. Mais que de conflits, que de haine, que de malheurs pourraient être évités. Le jour de ce jugement est précisément décrit par Jésus comme apprécié à l'aune de la charité ou des manquements à cette vertu primordiale : « Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été prépare par le Diable et ses anges. Car j’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger, j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donne à boire, j’étais un étranger et vous ne m’avez pas accueilli, nu et vous ne m’avez pas vêtu, malade et prisonnier, et vous ne m’avez pas visité » (Matthieu 25, 41-43).

(à suivre...)

Intentions de priere

Intentions de prière

Que les jeunes gardent une morale très chrétienne dans ce monde où règne l'immoralité, rendue légale par le vote de lois iniques (pacs, avortement, etc.).

Ma famille, qu'elle revienne à un plus grand amour de l'Eucharistie et à un plus grand respect pour l'Église.

Pour mon père (qui est très âgé : 90 ans). Pour les AGF où je travaille. Pour les âmes du purgatoire que j'ai pu connaître de leur vivant.

Que le Seigneur envoie son Esprit à Ph. et à C. pour qu'ils puissent supporter ensemble leur grande douleur et ne rejettent pas Celui qui les aime et n'est pas responsable de leur malheur.

mercredi 19 décembre 2007

Un evangeliste seminariste

Un évangéliste séminariste

Scott Borgman, ancien protestant évangélique, est un séminariste du diocèse de Toulon qui étudie actuellement à l'Universite de la Sainte Croix à Rome. Un témoignage proposé par l'association Des prêtres pour toutes les nations, créée par des catholiques désireux de contribuer au renouveau durable des vocations sacerdotales et à leur formation. (lire la suite)

Aimer Jésus dans les autres (1)

Aimer Jésus dans les autres (1)

« En vérité, je vous le dis : Autant de fois que vous l'avez fait pour le moindre de mes frères que voici, c'est à moi que vous l'avez fait » (Matthieu 25, 40), c'est moi à qui vous avez donné à manger ou à voir, moi que vous avez habillé, à qui vous avez rendu visite quand j'étais malade ou en prison. Par cet enseignement, Jésus non montre qu'il se sent personnellement affecté par les bons ou les mauvais traitements que nous réservons à nos semblables » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 167). C'est dire l'importance que revêtent les moindres services rendus (lire la suite) à notre prochain, tous les égards, toutes les manifestations de respect et d'affection que nous pouvons avoir pour lui.
Au premier rang, nous trouvons les œuvres de miséricorde, qui ont été traditionnellement regroupées en œuvres de miséricorde spirituelle et œuvres de miséricorde corporelle, chacune en comprenant sept. Les spirituelles sont : enseigner celui qui ne sait pas ; donner un bon conseil à qui en a besoin ; corriger celui qui est dans l'erreur ; pardonner les injures ; consoler celui qui est triste ; supporter patiemment les contrariétés et les défauts du prochain ; prier Dieu pour les vivants et les morts. Et les corporelles sont : vêtir celui qui est dans le dénuement ; donner à boire à celui qui a soif ; donner à manger à celui qui a faim ; racheter les captifs ; visiter et soigner les malades ; offrir l'hospitalité au pèlerin ; ensevelir les morts (ces œuvres de miséricorde corporelle se résumaient dans les mots latins suivants : vestio, poto, cibo, redimo, tego, colligo, condo ; cf. D. Le Tourneau, « Œuvres de miséricorde », Les mots du christianisme. Catholicisme - Orthodoxie - Protestantisme, Paris, 2005, p. 437).
Le programme est vaste, comme celui de la charité, dont saint Paul a énuméré les qualités, les modes d'application multiples : « La charité est patiente, elle est bonne ; la charité n'est pas envieuse, la charité n'est point inconsidérée, elle ne s'enfle point d'orgueil ; elle ne fait rien d'inconvenant, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne tient pas compte du mal ; elle ne prend pas plaisir à l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout » (1 Corinthiens 13, 4-7). C'est un puits sans fond, car la charité n'est autre que l'Amour, lequel est Dieu lui-même, donc infini. Mais il convient d'avoir toujours présent à l'esprit l'avertissement du Seigneur rappelé au début de ces lignes. Nous ne pouvons que voir dans les hommes des gens pour lesquels le Seigneur a donné sa vie, comme pour nous, afin de les sauver, ou de leur proposer d'être sauvés s'ils le désirent.

(à suivre...)

mardi 18 décembre 2007

La filiation divine (2)

La filiation divine (2)

Malgré la honte que le péché produit, nous ne perdons pas notre condition d'enfant de Dieu. C'est-à-dire qu'il est toujours temps de revenir vers Dieu notre Père et de lui demander pardon. C'est bien ce que Jésus a voulu nous faire comprendre avec la parabole du fils prodigue, qui est son enseignement le plus émouvant (cf. Luc 15, 11-32).
Le plus émouvant précisément parce qu'il montre combien Dieu est Père, et la joie qu'il éprouve (lire la suite) du retour à la maison du fils qui s'est mal comporté et l'a déshonoré : « Il fallait festoyer et se réjouir, car ton frère que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il a été retrouvé » (Luc 15, 32). Le père de ce jeune homme estime que l'humiliation acceptée en venant se mettre à genoux devant lui est déjà quelque chose de grand, et qu'à la conviction de notre indignité, il est inutile de rajouter des paroles vengeresses ou des vexations ; que, ce dont nous avons besoin, ce n'est pas de brimades mais d'Amour et de l'aide de sa grâce.
Dans ce processus de conversion Marie joue un rôle effacé. C'est par elle que nous sommes devenus enfants de Dieu, et elle ne souhaite qu'une chose : que nous le restions toute notre vie durant, et pour la vie éternelle.
« Voici ta mère » (Jean 19, 27), dit Jésus en Croix à Jean, l'apôtre adolescent. Il représente l'humanité tout entière. « Depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Ibid.). Restons avec Marie, mettons-la dans notre vie, invoquons-la fréquemment pour qu'elle nous assiste « maintenant et à l'heure de notre mort » (« Je vous salue »), et qu'elle nous élève ainsi peu à peu aux sommets de l'union à Dieu le Père, par l'imitation de Dieu le Fils, sous l'action de Dieu le Saint-Esprit.

(fin)

Arrets sur christianisme (7)

Arrêts sur christianisme (7)

C'est dans le monde grec qu'a été ressentie cette nouveauté, qu'a profondément été ressentie cette joie, car pour eux il n'apparaissait pas clairement s'il existait un Dieu bon ou un Dieu méchant, ou tout simplement aucun Dieu. La religion de l'époque leur parlait de nombreuses divinités : ils se sentaient donc entourés par des divinités très différentes, en opposition l'une avec l'autre, au point de devoir craindre que si l'on faisait quelque chose en faveur d'une divinité, l'autre pouvait s'offenser ou se venger. Ils vivaient ainsi dans un monde de peur, entourés par des démons dangereux, sans jamais savoir comment se sauver de ces forces en opposition entre elles. C'était un monde de peur, un monde obscur. Et à présent, ils entendaient dire : Réjouis-toi, ces démons ne sont rien, il y a le Dieu véritable et ce vrai Dieu est bon, il nous aime, il nous connaît, il est avec nous, avec nous au point de s'être fait chair ! C'est la grande joie que le christianisme annonce. Connaître ce Dieu est vraiment la « bonne nouvelle », une parole de rédemption.

Benoît XVI, Homélie, 18 décembre 2005.

lundi 17 décembre 2007

La filiation divine (1)

La filiation divine (1)

« Lorsque est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, formé d'une femme, né sous la Loi, pour affranchir ceux qui sont sous la Loi, afin de nous conférer l'adoption. Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l'Esprit de son Fils, lequel cri : Abba ! Père ! » (Galates 4, 4-6). Je reviens sur cette grande réalité de la filiation divine, car elle est absolument merveilleuse et caractérise le croyant, celui qui se laisse saisir par Dieu : (lire la suite) « Tu m'as séduit, et je me suis laissé séduire » (Jérémie 20, 7).
Dans ce passage de l'épître aux Galates saint Paul souligne l'intervention des trois Personnes divines : le Père qui envoie son Fils unique, Jésus-Christ ; celui-ci, qui s'incarne et devient un homme comme nous ; l'Esprit Saint, qui vit dans notre âme et nous porte à manifester notre joie d'être enfant du Père dans le Fils, notre frère aîné. Saint Paul fait aussi allusion à la « femme », à Marie, véritable Mère du Fils de Dieu, qui nous engendre à la vie surnaturelle puisqu'elle est la médiatrice de toutes les grâces.
Telle est la condition sublime et enviable du baptisé. Mais ce cadeau de Dieu est aussi un appel à la responsabilité. Devenus enfants de Dieu, nous ne pouvons pas nous comporter n'importe comment, comme des animaux ou même, comme nous le voyons chez tant de nos semblables, pire que des animaux qui, eux, sont dépourvus d'intelligence et de volonté et ne peuvent donc pas agir consciemment.
« Il n'y a qu'une maladie mortelle, une seule erreur funeste : accepter la défaite, ne pas savoir lutter selon l'esprit des enfants de Dieu. Si cet effort personnel fait défaut, l'âme s'engourdit et se paralyse dans la solitude, et elle devient incapable de donner du fruit... Dans cette situation de lâcheté, la créature oblige Notre-Seigneur à prononcer ces paroles qu'Il entendit du paralytique, au bord de la piscine de Siloé : « Hominem non habeo ! » — je n'ai personne ! — Quelle honte si Jésus ne trouvait pas en toi l'homme, la femme qu'Il attendait ! » (saint Josémaria, Forge, n° 168). Quelle honte... Parce que le fait que Dieu, en la personne de son Fils, ait voulu payer le prix fort pour nous rétablir dans son Amour est déjà suffisamment impressionnant pour que nous prenions notre condition au sérieux. Mais aussi parce que tout péché, et a fortiori toute situation de péché dont on ne veut pas sortir parce que l'on ne veut pas se reconnaître pécheur et faire la démarche d'humilité de demander pardon à Dieu dans le sacrement de la réconciliation (alors que l'on se vante sans rougir de toutes ses turpitudes auprès de ses amis, quitte à en rajouter, tant il semble que le vice exerce un pouvoir fascinant !), est une véritable honte, une atteinte à la majesté divine, une ingratitude incompréhensible.

(à suivre...)