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vendredi 10 mai 2019

Un moyen de rajeunir

On dit que l’aigle, lorsqu’il a vieilli, ne peut prendre sa nourriture, parce que son bec s’est allongé outre mesure. La partie supérieure de son bec, qui se recourbe sur la partie inférieure, prend un accroissement excessif par l’effet de la vieillesse, de telle sorte que l’aigle en vient à ne plus pouvoir ouvrir le bec, parce que la partie supérieure est comme rivée au-dessus de la partie inférieure. Or, s’il n’y a aucun intervalle qui s’ouvre entre les deux, le bec ne peut plus faire, pour ainsi dire, office de ciseaux et donner à l’oiseau le moyen de de déchirer sa nourriture, pour la faire entrer dans son gosier. c’est pourquoi, la partie supérieure s’étant ainsi allongée et recourbée, l’oiseau ne peut plus ni ouvrir le bec ni saisir sa proie. Tel est chez lui l’effet de la vieillesse. (lire la suite)
Accablé par la faiblesse que donnent les années et privé de nourriture, il tombe dans une langueur extrême par suite de ces deux causes, l’âge et la faim. c’est pourquoi, tirant de son instinct naturel un moyen de se faire, en quelque sorte, dans une certaine mesure, une nouvelle jeunesse, l’aigle, dit-on, frappe et brise sur une pierre la partie supérieure de son bec, dont l’accroissement exagéré fermait l’entrée à la nourriture ; et en la brisant ainsi sur une pierre, il la fait tomber, et se délivre de ce fardeau qui faisait obstacle à tout aliment.
Aussitôt il se remet à manger et ses forces reviennent. De vieux qu’il était, le voilà comme un jeune aigle ; ses membres retrouvent de la vigueur, sa plume de l’éclat, ses ailes la force de voler ; il s’élève comme autrefois dans les aires, et il se fait en lui comme une sorte de résurrection. C’est là, en effet, que tend cette comparaison ; comme celle que l’on tire de la lune qui, après soin déclin et sa disparition, renaît et se remplit de nouveau, symbole de notre résurrection ; mais parvenue à son plein, elle décroît de nouveau, pour reproduire constamment le même symbole.
Il en est ainsi de ce que l’on dit de l’aigle ; son renouvellement de vie ne lui donne pas de ne point mourir, tandis que le nôtre nous assure la vie éternelle. Mais cette comparaison nous a été proposée pour nous apprendre que la pierre nous délivrera de tout obstacle. Ne présumez donc pas de vos forces. c’est la solidité de la pierre qui bris en vous le vieil homme. « Or la pierre, c’est le Christ » (1 Co 10, 4). notre jeunesse sera donc renouvelée dans le Christ comme celle de l’aigle.

Saint Augustin, Discours sur le psaume 102, 9.

mercredi 8 mai 2019

Le Guide des sanctuaire mariaux de France est paru début mai chez Artège.

Il propose près de 2900 lieux actifs de dévotion mariale. Par actif, nous entendons un lieu où au moins une procession ou un pèlerinage est organisé chaque année. Nous laissons donc de côté ceux qui font l'objet d'une dévotion purement individuelle. En raison de leur importance passée, nous avons retenu cependant une centaine de sanctuaires tombés en désuétude.

Saint Jean-Paul II déclarait un jour que "les sanctuaires dédiés à la Vierge, disséminés partit dans le monde, sont comme des bornes milliaires dressées pour rythme le temps de notre itinéraire terrestre: ils nous permettent de prendre un moment de repos au cours du voyage et de retrouver la joie et la sécurité pour la route, en même temps que la force d'aller de l'avant; ils sont comme les oasis qui surgissent dans le désert pour offrir de l'eau et de l'ombre". (lire la suite)

Et ce, auprès de la Vierge Marie, qui étend son grand manteau bleu sur toute la France. Cette abondance de lieux qui lui sont consacrés, sans compter les innombrables cathédrales - comment ne pas penser ici à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris récemment dévastée par un terrible incendie ! -, basiliques, églises, chapelles et oratoires au titre marial, montre bien la vitalité de la piété mariale dans notre pays.

Sur les 2900 lieux retenus, 150 correspondent à une apparition de la Sainte Vierge. Peu d'entre elles ont été officiellement reconnues, mais le fait qu'elles aient donné lieu à une dévotion locale qui perdure, en accord avec l'autorité ecclésiastique locale, est une garantie de leur authenticité.

Une notice quelque peu détaillée présente le ou les principaux sanctuaires de chaque département, et fournit des renseignements techniques: adresse, numéro de téléphone, courriel, site sur l'internet, éventuellement communauté religieuse en charge du sanctuaire, hébergements sur place ou à proximité, accès par la route, le rail.

Les autres lieux sont présentés par ordre alphabétique de commune dans chaque département.
Dans tous les cas, la date de chaque activité, pèlerinage, procession ou autre, est donnée.

Comme le pape Pie XI l'écrivait dans une lettre adressée à l'Eglise de France, "il est certain que, selon un adage ancien, le royaume de France a été appelé le royaume de Marie, et cela à juste titre".

Puisse ce Guide des sanctuaire mariaux de France vous être utile et contribuer à mieux honorer Notre Dame. N'hésitez pas à le faire connaître autour de vous : l'on vous en sera reconnaissant.