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mercredi 19 septembre 2012

Un regard lumineux (5)

Un regard lumineux (5)

À l’inverse de tout cela, « un regard bienveillant réjouit le cœur » (Proverbes 15, 30), ce qui est bien naturel aussi. Nous en faisons facilement la constatation dans notre vie. Marcher dans la lumière et être nous-mêmes une lumière qui irradie celle que le Seigneur est venu apporter sur la terre et qu’il a allumée dans notre cœur, dépend de nous. Cela requiert une libre disposition de notre part, une décision en bonne et due forme, car « celui qui t’a créé sans toi, ne voulait pas te sauver sans toi » (saint Augustin, Sermon 169 11, 13). En outre, il doit être bien clair que l’on « ne se moque pas de Dieu » (Galates 6, 7). Or, que constatons-nous ? (lire la suite) « Le cœur de ce peuple est devenu insensible ; ils sont devenus durs d’oreille et ils ont fermé les yeux, de peur de voir de leurs yeux, d’entendre de leurs oreilles, de comprendre avec leur cœur et de se convertir pour que je les guérisse » (Actes 28, 27). Jésus lui-même s’était plaint d’une telle attitude insensée : « Et je les eusse guéris ; » (Jean 12, 40), s’exclamait-il, si seulement ils s’étaient tournés vers moi en quête de pardon. Je les eusse guéris ! « C’est pourquoi vous aurez la nuit au lieu des visions, et vous aurez les ténèbres au lieu des divinations ; le soleil se couchera pour les prophètes et le jour s’obscurcira pour eux. Les voyants seront pleins de confusion, et les devins
rougiront de honte ; tous, ils se couvriront la barbe, car il n’y aura plus de réponse de Dieu » (Michée 3, 6-7). « Et moi, je les eusse guéris ! » Cette plainte retentit comme une ritournelle. Dieu était prêt à intervenir avec empressement. Il attendait notre retour, comme le père de la parabole du fils prodigue (cf. Luc 15, 11-32) qui, tous les matins, le cœur battant, haletant, suspendu, partait sur la route dans l’espoir de voir son rejeton revenir. « Et je les eusse guéris ! » C’est répété encore chez saint Matthieu (13, 15). Il nous faut regarder droit devant nous, et contempler le Christ et le Christ sur la Croix, qui veut nous attirer à lui : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12, 32). Il nous faut avoir les mêmes sentiments que ceux de notre Seigneur Jésus-Christ (Philippiens 2, 5), afin de regarder le monde, de regarder nos frères les hommes avec son regard profondément amoureux, qui se veut de pardon incommensurable et sans exclusive : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34). Un regard qui est un regard de pitié, non de commisération, d’amour profond. Et c’est parce qu’il voit la situation lamentable dans laquelle nous nous sommes volontairement enfermés qu’il est monté sur la Croix, comme pour mieux nous voir, pour avoir une vision d’ensemble de toute l’humanité pécheresse, l’embrasser d’un seul coup d’œil et déverser sur elle en abondance l’eau salutaire de la grâce – son Sang versé – qui jaillit de son côté telle une source « pour la vie éternelle » (Jean 4, 15). (fin)

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