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vendredi 9 novembre 2012

Mort de Marie (3)

Mort de Marie (3)

Quoi qu’il en soit, pour eux cette mort fut une mort d’amour : « Vous ne chercherez point d’autre cause de la mort de la Sainte Vierge. Son amour étant si ardent, si fort et si enflammé, qu’il ne poussait pas un soupir qui ne dût rompre tous les liens de ce corps mortel ; il ne formait par un regret qui ne dût en dissoudre toute l’harmonie ; il n’envoyait pas un désir au ciel qui ne dût tirer avec soi l’âme tout entière. Je vous ai dit, chrétiens, que sa mort est miraculeuse ; je suis contraint de changer d’avis : la mort n’est pas le miracle ; c’en est plutôt la cessation. Le miracle continuel, c’est que Marie pût vivre séparée de son Bien-aimé. Elle vivait néanmoins, parce que tel était le conseil de Dieu [...]. Mais comme le divin amour régnait dans son cœur sans obstacles, il allait de jour en jour s’augmentant sans cesse par son excercice et s’accroissant par lui-même ; de sorte qu’il vint enfin, s’étendant toujours, à une telle perfection, que la terre n’était plus capable de le contenir. Aussi point d’autre cause de la mort de Marie que la vivacité de son amour » (Bossuet, 1er sermon pour l’Assomption 2). (lire la suite) Terrien ajoute, mais l’argument peut servir à prouver la Dormition de Marie : « Quand retentit à l’oreille intérieure de la Mère la voix du Fils qui lui disait : « Levez-vous, hâtez-vous, mon amie, ma colombe, ma toute belle, et venez » (Cantique des cantiques 2, 10) ; alors, grâce à l’attraction puissante et douce de l’amour de Marie pour Jésus et de l’amour de Jésus pour Marie, l’âme se dégagea du corps, comme un fruit déjà mûr que le plus légère secousse fait tomber de l’arbre ; comme une fumée odoriférante qui, sous l’action d’une chaleur douce et tempérée, monte d’une composition de myrrhe et d’encens (Cantique des cantiques 3, 6). Ainsi mourut la divine Vierge par un élan de l’amour, sans brisement, sans violence, sans peine ; et « son âme fut porte au ciel sur une nuée de désirs sacrés » (Bossuet, 1er sermon pour l’Assomption
2) : car la mort, loin d’interrompre même pour un instant sa contemplation très amoureuse, ne servit qu’à la transformer plus heureusement dans l’immuable face à face et le suprême cœur à cœur de l’éternité. » Que répondent à cela les immortalistes, c’est-à-dire ceux qui sont d’avis que la très Sainte Vierge n’a pas connu la mort ? (à suivre…)

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