Aimer Jésus dans les autres (1)
Aimer Jésus dans les autres (1)
« En vérité, je vous le dis : Autant de fois que vous l'avez fait pour le moindre de mes frères que voici, c'est à moi que vous l'avez fait » (Matthieu 25, 40), c'est moi à qui vous avez donné à manger ou à voir, moi que vous avez habillé, à qui vous avez rendu visite quand j'étais malade ou en prison. Par cet enseignement, Jésus non montre qu'il se sent personnellement affecté par les bons ou les mauvais traitements que nous réservons à nos semblables » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 167). C'est dire l'importance que revêtent les moindres services rendus (lire la suite) à notre prochain, tous les égards, toutes les manifestations de respect et d'affection que nous pouvons avoir pour lui.Au premier rang, nous trouvons les œuvres de miséricorde, qui ont été traditionnellement regroupées en œuvres de miséricorde spirituelle et œuvres de miséricorde corporelle, chacune en comprenant sept. Les spirituelles sont : enseigner celui qui ne sait pas ; donner un bon conseil à qui en a besoin ; corriger celui qui est dans l'erreur ; pardonner les injures ; consoler celui qui est triste ; supporter patiemment les contrariétés et les défauts du prochain ; prier Dieu pour les vivants et les morts. Et les corporelles sont : vêtir celui qui est dans le dénuement ; donner à boire à celui qui a soif ; donner à manger à celui qui a faim ; racheter les captifs ; visiter et soigner les malades ; offrir l'hospitalité au pèlerin ; ensevelir les morts (ces œuvres de miséricorde corporelle se résumaient dans les mots latins suivants : vestio, poto, cibo, redimo, tego, colligo, condo ; cf. D. Le Tourneau, « Œuvres de miséricorde », Les mots du christianisme. Catholicisme - Orthodoxie - Protestantisme, Paris, 2005, p. 437).
Le programme est vaste, comme celui de la charité, dont saint Paul a énuméré les qualités, les modes d'application multiples : « La charité est patiente, elle est bonne ; la charité n'est pas envieuse, la charité n'est point inconsidérée, elle ne s'enfle point d'orgueil ; elle ne fait rien d'inconvenant, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne tient pas compte du mal ; elle ne prend pas plaisir à l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout » (1 Corinthiens 13, 4-7). C'est un puits sans fond, car la charité n'est autre que l'Amour, lequel est Dieu lui-même, donc infini. Mais il convient d'avoir toujours présent à l'esprit l'avertissement du Seigneur rappelé au début de ces lignes. Nous ne pouvons que voir dans les hommes des gens pour lesquels le Seigneur a donné sa vie, comme pour nous, afin de les sauver, ou de leur proposer d'être sauvés s'ils le désirent.
(à suivre...)
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