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lundi 10 décembre 2007

L'esperance chretienne (2)

L'espérance chrétienne (2)

Continuant à parler d'espérance, ce qui compte, ce n'est pas tellement d'être parfait — ce qui n'est pas possible ici-bas : tous les saints ont été des pécheurs — que d'avoir confiance en Dieu et de lui faire confiance : « Attends tout de Jésus : tu n’as rien, tu ne vaux rien, tu ne peux rien. — Il agira si tu t’abandonnes à lui » (saint Josémaria, Chemin, n° 731), bien certains que « si tu ne l’abandonnes pas, lui ne t’abandonneras pas » (Ibid., n° 730.
Bien entendu, les difficultés ne manquent pas dans la vie intérieure (lire la suite) tout comme dans nos activités humaines. Il faut être prévenu quant à la tactique du diable : « L’ennemi procède presque toujours ainsi avec les âmes qui lui résistent : hypocritement, doucement, sous des dehors… spirituels ! Surtout ne pas éveiller l’attention… — Puis, dès qu’il semble ne plus y avoir de solution (il y en a toujours), à visage découvert…, pour essayer de provoquer un désespoir « à la Judas », sans repentir » (Ibid., n° 725). Le diable cherche à nous décourager. Il sait que s'il y parvient, la cause est gagnée pour lui. Or, la vertu d'espérance doit précisément nous rattacher à Dieu quand l'effort devient plus coûteux à fournir. « Tu souffres beaucoup, parce que tu vois que tu n’es pas à la hauteur. Tu voudrais faire plus et avec plus d’efficacité ; mais souvent tu n’agis que comme un étourdi, ou tu n’oses pas. « Contra spem, in spem ! » — Que ton espérance soit sûre et vivante, contre toute espérance ! Appuie-toi sur ce rocher ferme qui te sauvera et te poussera. C’est une vertu théologale, magnifique, qui t’encouragera dans ta marche : ne crains pas d’aller trop loin ; et en plus elle t’empêchera de t’arrêter. — Ne me regarde pas comme cela ! Mais oui ! Cultiver l’espérance c’est rendre sa volonté toujours plus forte » (saint Josémaria, Sillon, n° 780). Se rappeler que c'est une vertu théologale, comme je l'ai dit au début, est vraiment essentiel et vital.
Vital, car être chrétien, ce n'est pas mener une vie simplement humaine, animale, mais partager déjà la vie de Dieu. Outre la vie corporelle — qui se trouve entre ses mains —, nous avons la vie surnaturelle, la vie de la grâce, qui a commencé au moment de notre baptême, lequel a fait de nous des enfants de Dieu.
Or, comme le point de Chemin de Croix cité plus haut le montre bien, Dieu ne nous abandonne pas un seul instant. C'est pourquoi notre confiance en lui doit être totale. Nous pouvons lui dire, dans notre prière : « Pour toute chose, je m'en remets à toi, mon Dieu. Qu'en serait-il de moi sans toi, qui es mon Père ? » (saint Josémaria, Forge, n° 229). Et à Jésus : « Parle-lui ainsi, mon ami, comme un enfant : Jésus, je sais que je t'aime et que tu m'aimes ; tout le reste est pour moi sans importance : tout va bien » (Ibid., n° 335).

(à suivre...)

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