Aimer Jésus dans les autres (3)
Aimer Jésus dans les autres (3)
L’amour du prochain consiste « dans le fait que j’aime aussi, en Dieu et avec Dieu, la personne que je n’apprécie pas ou que je ne connais même pas. Cela ne peut se réaliser qu’à partir de la rencontre intime avec Dieu, une rencontre qui est devenue communion de volonté pour aller jusqu’à toucher le sentiment. J’apprends alors à regarder cette autre personne non plus seulement avec mes yeux et mes sentiments, mais selon la perspective de Jésus-Christ. (lire la suite) Son ami est mon ami. Au-delà de l’apparence extérieure de l’autre, jaillit son attente intérieure d’un geste d’amour, d’un geste d’attention, que je ne lui donne pas seulement à travers des organisations créées à cet effet, l’acceptant peut-être comme une nécessité politique. Je vois avec les yeux du Christ et je peux donner à l’autre bien plus que les choses qui lui sont extérieurement nécessaires : je peux lui donner le regard d’amour dont il a besoin » (Benoît XVI, encyclique Dieu est amour, n° 18).Après cela le pape aborde une deuxième partie de son encyclique intitulée « L'exercice de l'amour de la part de l'Église en tant que « communauté d'amour », dans laquelle il met la justice en rapport avec la charité, qui la sublime et la porte à des sommets inattendus du pur légalisme, et traite des nombreuses structures de service caritatif de l'Église dans le contexte social actuel (nos 19-39).
« Un homme ou une société qui demeure passif devant les tribulations ou les injustices, qui ne s’efforce pas de les soulager, n’est pas à la mesure de l’amour du Cœur du Christ. Les chrétiens — tout en conservant leur liberté d’étudier et de mettre en œuvre différentes solutions, en fonction d’un pluralisme légitime —, doivent avoir en commun ce même désir de servir l’humanité. Sinon, leur christianisme ne sera pas la Parole et la Vie de Jésus : ce sera un déguisement, une mascarade devant Dieu et devant les hommes » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 167).
Il convient que nous nous posions des questions, dans notre prière personnelle en présence de Dieu qui se trouve dans le tabernacle, afin de connaître ce que Dieu attend de nous, de voir ce que nous pouvons faire pour aimer les autres de façon concrète : « Mes petits enfants, n'aimons pas en paroles ou des lèvres, mais en acte et en vérité » (1 Jean 3, 18), et pour éventuellement mieux mettre en pratique les orientations données par Benoît XVI dans son encyclique. Demandons-nous sincèrement si notre façon de nous comporter à la maison, au travail, partout, et si les engagements que nous prenons à l'école, dans la paroisse, dans la société, etc., correspondent à ce que Dieu est en droit d'attendre de nous, traduisent un réel amour du prochain, contribuent à bâtir une société davantage régie par le respect et l'affection du prochain.
(fin)
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