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samedi 15 décembre 2007

Notre ame (1)

Notre âme (1)

Quelle idée nous faisons-nous de notre âme ? Je ne parle pas de son origine, qui sans conteste est divine, ni des qualités, qui sont d'être immortelle et l'image et la ressemblance de Dieu en nous (cf. Genèse 1, 26). Mais de la représentation que nous nous en faisons en rapport avec la venue de Dieu en elle.
Car elle est la demeure de Dieu. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu ? » (lire la suite) demande saint Paul (1 Corinthiens 6, 19).
Est-elle le palais qu'elle devrait être : une demeure somptueuse, construite avec les matériaux les plus riches que nous ayons pu trouver, décorée et ornée du meilleur goût, et en parfait état de conservation ? C'est là l'idéal que nous ne pouvons pas atteindre, par suite des traces du péché originel. Celui-ci a introduit en nous le fomes peccati, le « foyer du péché » : « Dans le baptisé, certaines conséquences temporelles du péché demeurent cependant, tels les souffrances, la maladie, la mort, ou les fragilités inhérentes à la vie comme les faiblesses de caractère, etc., ainsi qu’une inclination au péché que la Tradition appelle la concupiscence, ou, métaphoriquement, « le foyer du péché » (fomes peccati) : « Laissée pour nos combats, la concupiscence n’est pas capable de nuire à ceux qui, n’y consentant pas, résistent avec courage par la grâce du Christ. Bien plus, « celui qui aura combattu selon les règles sera couronné » (2 Tm 2, 5) » (Concile de Trente) » (Catéchisme de l'Église catholique, n° 1264).
Fort heureusement, nous devons à la miséricorde divine de pouvoir purifier notre âme dans le sacrement de la réconciliation. Mais nous restons pécheurs. Et toute faute, même la plus petite faute vénielle due à la faiblesse et non à notre malice, est une rébellion insupportable contre Dieu, qui ne nous a fait que du bien, qui est le Bien absolu en lui-même.
« Dis à Jésus : je ne vois pas une seule fleur épanouie dans mon jardin ; toutes ont des taches... et il semble que toutes ont perdu leur couleur et leur arôme. Pauvre de moi ! La bouche dans le fumier, à terre : c'est là ma position. — Quand tu t'humilies, c'est ainsi qu'il vaincra en toi, et que tu remporteras la victoire » (saint Josémaria, Forge, n° 606). Victoire qui permet de nettoyer l'âme. Celle-ci peu ainsi progresser toujours plus sur le chemin de l'amour de Dieu. Mais elle porte de plus en plus de cicatrices... Nous éprouvons du mal à le reconnaître en toute simplicité, mais l'humilité est la vérité...

(à suivre...)

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