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vendredi 19 août 2011

Kinshasa

Kinshasa

Le mal d'Afrique est un mal dont on ne meurt pas
Mais il est rare que ceux qui portent leurs pas
Sur ce grand continent piriforme y échappent :
C'est fièvre d'amour qui fermement vous attrape.

C’est irrationnel, et un peu incontrôlé,
L'étranger ne se laisse certes pas enjôler,
Non, il est plutôt embobeliné, séduit
Par des sortes d'effluves dont il est comme enduit. (lire la suite)

Au Congo, Kinshasa, la grande métropole,
Elle aussi de colline en colline cajole
Le nouveau venu, quel qu'il soit, et le mignote,
Fait pression sur son cœur, puis après le grignote.

L'explorateur Stanley John fonda cette ville
Pensant au roi, il la nomma Léopoldville,
Hommage à qui créa pour une coloniale
L'Association africaine internationale.

Le majestueux Congo s'étale et prend ses aises
Puis chute d’un seul coup, rappelant le Zambèze.
Il forme à Kinshasa le seul Malebo Pool
Large de bien trente kilomètres et s'écoule

Vers Matadi, où il est agité soudain.
Par ses rapides il file non sans dédain,
Tandis que dans les rues des foules de kinois
Déambulent toujours avec leur gai minois.

Ils vont, ils viennent sur des artères de sable
Entre des palissades d'où n'émerge aucun gable.
Ils gravissent les pentes, et puis en redescendent
En colonnes sans fin qui de partout serpentent.

Qu'importe s'il n'y a plus aucun lampadaire,
Si les lampes à huile donnent un drôle d'air
À la ville, où la nuit est tombée de bonne heure,
Sa latitude étant à peu près l'équateur ?

Qu'importe tout ce qui manque à l'occidental ?
Il est pris, quoi qu'il veuille, c'est tout sentimental,
Par l'atmosphère ambiante et puis par l'air du temps,
Par l'humus africain et par ses habitants.

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