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mercredi 24 août 2011

Saint Louis bâtisseur (1)

Saint Louis bâtisseur (1)

Avec les architectes Pierre et Eudes de Montreuil, Jean de Chelles, Jean d’Orbais, Hugues Libergier, Robert de Luzarches, Villard de Honnecourt, saint Louis est à l’origine d’un des fondements de notre patrimoine spirituel, artistique et culturel. Il ne construisait pas pour son prestige ou son plaisir, mais pour le service de ses sujets. On lui doit plus de « Maisons-Dieu », d’hôpitaux ou de « centres sociaux » pour les soins des pauvres et des malades ; de monastères, centres de prière (mais aussi de développement des techniques agricoles et industrielles) ; de « collèges » ; d’églises ; de villes que de palais. Les chroniqueurs nous montrent le roi se déplaçant pour inspecter les chantiers et pour ordonner comment disposer les salles, et même participant de ses mains à la construction. « Il transportait des sacs de terre sur son dos. » (lire la suite)
Dans ce siècle qui pensait que l’on ne s’accomplit que par le don généreux de ses biens et de sa personne, il réussit à obtenir cette abondance de constructions sociales et spirituelles sans mettre en péril les finances du royaume et sans multiplier des impôts écrasants pour le peuple ; car il savait faire donner par les riches et utiliser les « amendes » auxquelles il condamnait les grands en faute.
Ainsi, l’amende qu’un jugement impose au sire de Coucy est utilisée pour construire des « écoles » et des réfectoires au couvent des dominicains, rue Saint-Jacques. Son œuvre se comprend comme celle d’un mystique qui sut être un politique et un remarquable homme d’action et de goût au service de son peuple, des pauvres en particulier.
Même si l’on se borne à Paris, la liste de ses constructions est trop longue à dresser (…). Mais il vaut la peine d’évoquer les différents domaines où s’exerça son action. On lui doit :
- Des monastères : celui de Sainte-Catherine-du-Val-des-Ecoliers, rue d’Ormesson (1228) pour honorer un vœu des sergents d’arme à Bouvines et permettre à des moines intellectuels de s’établir à Paris ; celui de Longchamps (1256). Œuvre au service de la prière et de l’économie.

(à suivre…)

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