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jeudi 19 janvier 2012

Désirs de sainteté (2)


Désirs de sainteté (2)

La sainteté n’a rien à voir avec la meringue. C’est du solide, quelque chose à construire en dur, qui demande des efforts http://www.blogger.com/img/blank.gifsoutenus. « Laissant tout là, ils le suivirent » (Luc 5, 11). Cela suppose de rechercher la présence de Dieu au long de la journée, de maintenir un dialogue permanent avec notre Seigneur, et de reprendre continuellement l’effort en ce sens. « Sois convaincu, mon enfant, que Dieu a le droit de nous dire : penses-tu à moi ? Restes-tu en ma présence ? Me cherches-tu pour appui ? Me cherches-tu comme la Lumière de ta vie, comme une cuirasse..., comme un tout ? » (saint Josémaria, Forge, n° 506).
Et ce, quel que soit le milieu ambiant. D’autant plus qu’il est plus hostile ou indifférent. (lire la suite) « Rien de tout cela [la situation du milieu ambiant] ne saurait nous nuire, si nous avons notre intérêt vraiment à cœur. Abraham avait un père idolâtre, mais il n’imita pas son impiété ; Ézéchias était fils de l’exécrable roi Achaz, et cela ne l’empêcha pas de devenir l’ami de Dieu ; Joseph, en pleine Égypte de son temps, ceignit la couronne de chasteté. Les trois jeunes Hébreux de Babylone, au milieu de la cour et des tables sybaritiques, pratiquèrent la plus haute philosophie ; Moïse de même en Égypte, et Paul dans le monde entier. Aucun de ceux-ci n’y trouva un obstacle à la vertu. À la vue de ces exemples, repoussons tous les vains prétextes et excuses, et affrontons généreusement les fatigues et les sueurs de la vertu. Par là nous obligerons Dieu à nous aimer davantage, et à nous soutenir de sa grâce, afin d’acquérir les couronnes éternelles » (saint Jean Chrysostome, In Matthæum homiliæ 8, 4).
Nous avons été créés pour être saints, pour participer à la sainteté de Dieu dès ici-bas, et recevoir un denier comme prix du travail accompli dans la vigne du Seigneur (cf. Matthieu 21, 10). Il n’existe pas de sainteté médiocre. Il ne peut y avoir de cote mal taillée. Le modèle, c’est Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Désirer aller au paradis, c’est nous unir au Christ, car la Croix en est la clé. « Ce n’est pas en récitant de nombreuses prières, en faisant des neuvaines, en allumant des cierges ou en mangeant du poisson le vendredi que nous répondons à l’appel du Christ, ni même en assistant à la messe ou en accomplissant certains actes d’abnégation. Toutes ces pratiques sont excellentes dans le contexte de la vie chrétienne : mais, isolées, elles sont dénuées de tout sens religieux ; ce sont des gestes vides. C’est en portant notre croix que nous répondons au Christ, c’est-à-dire en assumant la responsabilité de chercher et de faire, en tout, la volonté du Père. Voilà ce qui été essentiel dans la vie du Christ sur la terre, de Sa mort à Sa résurrection. Tout a été fait pour obéir au Père. C’est pourquoi le Christ déclare à chaque chrétien : « Ce n’est pas en disant : « Seigneur, Seigneur » qu’on entrera dans le Royaume des Cieux, mais en faisant la volonté de mon Père qui est dans les Cieux » (Matthieu 7, 21) » (Thomas Merton, Vie et sainteté, Paris, Éditions du Seuil, 1966, p. 44-45).

(à suivre…)

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