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jeudi 16 octobre 2014

Fidèles et laïcs dans l'Eglise

Fidèles et laïcs dans l'Eglise

Alvaro Del Portillo, Fidèles et laïcs dans l’Eglise. Fondements de leurs statuts juridiques respectifs, Montréal, Wilson & Lafleur, coll. Gratianus, 2e éd. française, traduction de l’original et des mises à jour par D. Le Tourneau
Distributeur en Europe : editions@lelaurier.fr

A l'occasion de la béatification d'Alvaro del Portillo, le 27 septembre dernier, en l'année du centenaire de sa naissance, je rappelle cet ouvrage très important pour bien comprendre, entre autres, la place des laïcs dans l'Église. L’origine de cet ouvrage est un long votum, ou rapport, présenté par l’auteur au groupe de consulteurs de la commission pontificale pour la révision du code de droit canonique, chargé d’examiner le projet de texte des canons sur les droits et les devoirs des fidèles laïcs dans l’Église. (lire la suite) Alvaro del Portillo abordait avec décision une problématique qui a été très présente dans les travaux du concile Vatican II: l’identité théologique et canonique de deux concepts, celui de fidèle et celui de laïc, d’ordinaire utilisés indifféremment dans le langage ecclésiastique, mais ontologiquement différents. Ce votum a exercé une influence déterminante sur la préparation du projet de la nouvelle législation ecclésiastique.
Del Portillo se demandait : « Existe-t-il une vocation et une condition juridique spécifiques au laïc venant s’ajouter à sa vocation et à sa condition juridique générale de fidèle, de baptisé ? » Il donnait une réponse résolument positive. La vocation du laïc est certainement la vocation du fidèle du Christ, du christifidelis, avec l’appel baptismal à la sainteté et à l’apostolat, mais vécue au beau milieu des structures et des circonstances ordinaires de la vie séculière.
[…] Del Portillo tint particulièrement compte de l’ecclésiologie de Vatican II, notamment de la constitution Lumen gentium, qui voyait dans la « sécularité […] une composante théologique spécifique de l’identité du laïc chrétien : « La nature séculière est un domaine propre aux laïcs et qui les caractérise. […] De par leur vocation propre, il revient aux laïcs de chercher le royaume de Dieu en administrant les choses temporelles et en les ordonnant selon Dieu » (n° 31/b). L’auteur affirmait certainement que les laïcs chrétiens en pleine communion ecclésiastique possédaient tous les droits et les devoirs qui leur revenaient en tant que « fidèles », mais il ajoutait qu’il était nécessaire de formuler aussi et séparément certains droits et devoirs spécifiques qui leur revenaient en tant que « fidèles laïcs ». Il n’est donc pas étonnant que ce long et riche votum ait exercé une influence sur la formulation définitive des canons sur les fidèles et sur les laïcs, aussi bien dans le Code de droit canonique promulgué en 1983, qu’indirectement sur le Code des canons des Églises orientales promulguée en 1990.

Extrait de la préface du card. J. Herranz, président émérite du Conseil pontifical des textes législatifs

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