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mercredi 17 juillet 2013

Marthe et Marie (3)

Marthe et Marie (3)

L’enseignement du Christ n’a pas qu’une portée générale. Il comporte toujours une pointe s’appliquant directement à l’auditeur qui le questionne, réponse qui le stimule dans sa lutte, en lui ouvrant de nouveaux horizons. Plus que quiconque, notre Seigneur possède le don des langues, c’est-à-dire la capacité à nous rejoindre dans nos préoccupations et nos besoins et à adapter sa prédication en fonction d’eux afin qu’elle nous soit utile. Marie n’est pas une auditrice passive. Elle sait interroger le Maître et lui faire part des sentiments que le Saint-Esprit fait naître en elle, afin d’obtenir un éclaircissement, une orientation pour sa vie, et ainsi de mieux aimer le Tout-Puissant. (lire la suite) Elle s’enhardit en regardant Jésus. Le regard du Seigneur est clair, net, profond, aimable, transparent, limpide, souriant. Il est tout un programme à lui seul. Il est une force, une source de joie. Il encourage. Il semble dire quoniam bene, que ce que tu fais est bien (cf. Isaïe 3, 10). Oui, c’est le regard de Dieu, le regard de l’Amour. Donc un regard attachant, dont nous avons du mal à nous séparer. Mais en même temps que nous ne pouvons pas oublier. Telle est mon expérience, toutes proportions gardées, du regard de saint Josémaria, le fondateur de l’Opus Dei. comme Marie aux pieds du Seigneur, j’ai eu bien souvent l’occasion – la grande grâce serait-il plus juste de dire – d’être également assis à ses pieds et de l’écouter nous parler de Dieu… L’attitude du Seigneur n’a rien de guindé. Jésus ne se prend pas pour quelqu’un de supérieur aux autres, bien qu’il le soit à tous points de vue. Il n’est pas là pour faire constamment la leçon. Même si, à l’époque, les tâches ménagères étaient l’affaire des femmes, nul doute qu’il ne serait pas resté les bras croisés. Il avait appris au foyer familial à rendre service. Il n’a certainement pas laissé Marie, sa Mère, faire toute seule les besognes les plus pénibles sans intervenir, comme s’il était indifférent à sa fatigue, alors qu’il lui en était divinement reconnaissant. Cela ne peut se concevoir. « Moi, au milieu de vous, je suis comme celui qui sert » (Luc 22, 27). Cette attitude n’est pas subite, comme exceptionnelle. Elle n’intervient pas tout à coup, juste le temps de laver les pieds de ses apôtres le Jeudi Saint (cf. Jean 13, 3-11), comme s’il avait attendu le dernier moment de sa vie sur terre pour nous servir. Non ! Le Seigneur ne fait jamais les choses à moitié. Et nous n’imaginons pas que le Seigneur ait pu être oisif un seul instant de sa vie. D’ailleurs, l’oisiveté est, dit-on, la mère de tous les vices et elle était donc absolument exclue, incompatible avec sa condition divine, sous quelque forme que ce fût. Jésus a toujours rendu service, de la façon la plus discrète et cachée possible, avec un grand naturel, pour rendre toute la gloire à son Père. Le meilleur esprit de service est celui qui ne se fait pas remarquer. (à suivre…)

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