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mercredi 18 décembre 2013

(Sainteté (2)

(Sainteté (2)

« Ceux qui de Rome sont les bien-aimés de Dieu », ceux-là sont « appelés à la sainteté » (Romains 1, 17). Il en va de même de ceux qui habitent partout ailleurs, où cet appel à la sainteté ne cesse de retentir grâce aux hérauts de la foi. Dont le premier est notre Seigneur lui-même, lui qui, « de par Dieu, est devenu pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption » (1 Corinthiens 1, 30). C’est pourquoi, « ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus », ceux-là « sont appelés à la sainteté » (1 Corinthiens 1, 2). Telle est la raison profonde (lire la suite) et ultime du choix que Dieu a fait de nous en nous communiquant la grâce du baptême. Si tout homme en soi est appelé à la sainteté, le baptisé l’est à un titre spécial, d’une façon pressante. Il ne peut pas ignorer que telle est son orientation foncière et qu’il doit faire quant à lui tout son possible pour seconder l’action de la grâce dans son âme. On a l’impression que cet enseignement évangélique n’a pas pénétré en profondeur dans le cœur des chrétiens et que les pasteurs d’âmes ne se soucient pas toujours de le leur transmettre de façon claire et attrayante, bien que ce soit pour eux une obligation fondamentale de leur ministère(cf., par exemple, les canons 528-529 du Code de droit canonique latin). « Vous donc, vous serez saints, comme votre Père céleste est Saint » (Matthieu 5, 48). C’est on ne peut plus clair. Tel est l’enseignement du Seigneur relayé par les différents apôtres. « Ne vous laissez plus mener par les convoitises comme au temps passé où vous viviez dans l’ignorance ; mais à l’imitation du Saint [du Saint par excellence qu’est Dieu, comme le chantent les Séraphins éternellement : « Saint, Saint, Saint est le Seigneur des armées ! Toute la terre est remplie de sa gloire ! » : Isaïe 6, 3], à l’imitation du Seigneur qui vous a appelés, soyez saints, vous autres, dans toute votre conduite, puisqu’il est écrit : Soyez saints, car je suis saint » (1 Pierre 1, 14-16). Comment faire la sourde oreille à cette invitation qui, de surcroît, est un appel à ce qu’il y a de plus élevé et de plus parfait, à ce qui correspond le mieux à notre nature rationnelle et aux aspirations naturelles de notre cœur ? Il faut vraiment être englué dans le matériel pour ignorer ces sifflements amoureux du Bon Pasteur, qui est la porte du Salut : « C’est moi qui suis la porte : celui qui entrera par moi sera sauvé [c’est-à-dire, il deviendra saint] ; il vivra et il viendra, et il trouvera pâture » (Jean 10, 9) adaptée à ses besoins vitaux. (à suivre…)

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