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samedi 16 août 2014

Pain et Parole (7)

Pain et Parole (7)

« Combien disent maintenant : Je voudrais voir sa forme, son visage, ses vêtements, ses chaussures ! Eh bien ! voici que tu le vois, tu le touches, tu le manges. Tu désires voir ses vêtements, mais il se donne à toi, non seulement pour que tu le voies, mais pour que tu le touches et le manges, et que le reçoives en toi ! Donc que personne ne s’approche avec un manque de confiance, personne avec tiédeur – que tous soient enflammés, tous fervents et vigilants » (saint Jean Chrysostome, Homélies sur l’Évangile de saint Matthieu 82, 4). De plus, l’Amour de Dieu envers nous l’a poussé à nous promettre de faire une expérience non pas ponctuelle, unique, de sa proximité réelle d’avec nous, mais à rester en permanence au cœur de notre existence quotidienne, qui peut ainsi devenir prière, se transformer en source de sainteté, être le point de départ de l’évangélisation du monde. (lire la suite) Dans l’Eucharistie, nous rejoignons Jésus-Christ, « vrai Dieu et vrai homme » (Symbole d’Athanase), même si l’humanité est aussi cachée à nos yeux que la divinité (cf. hymne Adoro te). Nous nous rencontrons avec celui qui a dit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Matthieu 24, 35). Elles ne passent pas puisqu’il est le Verbe consubstantiel du Père. Chaque fois que le prêtre prononce, en la personne du Christ, les paroles de la consécration, celles-là mêmes que notre Seigneur a prononcées le soir du Jeudi Saint au Cénacle, le prodige de la transsubstantiation se produit et le Ressuscité du matin de Pâques vient parmi nous et nous dit : « Paix à vous ! » (Jean 20, 19.21). À la messe, il se produit une transformation. Je m’enferme dans la Croix pour accueillir le Christ, pour être un autre Christ, pour le laisser célébrer le saint Sacrifice. Car je suis au Calvaire, non dans une église ou une chapelle. Au Calvaire, où le Fils de Dieu s’offre à son Père pour moi et pour l’humanité tout entière. Je me fonds dans le saint bois de la Croix, pour m’imprégner du Sang rédempteur. « Des fleuves d’eau vive sortiront de Jérusalem » (Ézéchiel 14, 8). Ils jaillissent du Golgotha. Ils surgissent de la messe, de chaque messe, quand bien même le prêtre se retrouverait tout seul. Voilà pourquoi je veux m’en imbiber au contact de mon Dieu. « Rien n’est plus vrai que cette parole de Vérité » (hymne Adoro te). Ces mots de l’hymne eucharistique nous ont servi de point de départ pour ces réflexions sur le Pain et la Parole en lien avec la Vérité. Nous en vérifions le réalisme. Dieu « ne peut ni se tromper ni nous tromper » (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 156). (à suivre…)

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