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vendredi 29 mai 2015

Saint Jean (2)

Saint Jean (2)

Jean, qui reposait sa tête contre le Cœur de notre Seigneur, comme il nous le fait savoir lui-même (cf. Jean 13, 23), a ainsi appris à aimer sans retour. Il est le seul à avoir assimilé d’emblée le commandement nouveau de l’amour (cf. Jean 13, 34-35). Et il le vit d’abord envers Marie, dont il a pitié de la douleur. Pour prix de sa fidélité et de son amour tendre et plein de délicatesse envers sa Mère, il se voit confier celle-ci au moment où Jésus remet son âme à son Père. « Près de la croix de Jésus se tenait sa Mère, et la sœur de sa Mère, Marie femme de Clopas, et Marie la Magdaléenne. Jésus alors, voyant sa Mère et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa Mère : ‘femme, voici ton fils.’ Puis il dit au disciple : ‘Voilà ta Mère.’ Et, à partir de ce moment, le disciple la prit chez lui » (Jean 19, 25-27). (lire la suite) Après le testament de la Dernière Cène, c’est le codicille que Jésus y apporte à l’adresse de Jean, et aussi à l’intention de chacun d’entre nous. Jean disposait-il d’un logement à Jérusalem ? Il « était connu du grand prêtre » (Jean 18, 15) et avait ses entrées chez lui, ce qui lui permit de faire entrer Simon-Pierre dans la cour du palais d’Anne (cf. Jean 18, 16). Cela laisse supposer qu’il avait effectivement où habiter dans la Ville Sainte. Cependant, peut-être que, dans un premier temps, ils se sont retrouvés au Cénacle, où les apôtres se sont rassemblés progressivement, le premier moment de terreur passé. Par la suite, Jean restera fidèle à l’engagement contracté en notre nom au Calvaire, et il prendra Marie avec lui dans ses déplacements, entre autres à Éphèse. Il aura même le privilège unique – nous aurions tendance à dire bien mérité – de redonner sous forme sacramentelle le Fils de Dieu à Celle qui l’avait porté neuf mois dans son sein ! Privilège merveilleux et redoutable, qui devait le faire trembler d’émotion à chaque fois ! (fin)

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