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vendredi 19 octobre 2012

Écouter la Parole de Dieu (2)

Écouter la Parole de Dieu (2)

Dieu ne s’était pas contenté de nous avertir une fois pour toutes. Non. Il ne nous a pas abandonnés. « Depuis le jour où vos pères sont sortis d’Égypte jusqu’à ce jour, je vous ai envoyé tous mes serviteurs les prophètes, les envoyant chaque jour dès le matin » (Jérémie 7, 25). Notre Dieu a agi de la sorte, « car il avait compassion de son peuple et de sa demeure » (2 Chroniques 36, 15). Mais comment avons-nous réagi ? Comment nous comportons-nous en présence de l’annonce de la Parole de Dieu ? « Ils se moquèrent des envoyés de Dieu, ils méprisèrent ses paroles et se raillèrent de ses prophètes » (2 Chroniques 36, 16). « Leur pays est rempli d’idoles ; ils se prosternent devant l’ouvrage de leurs mains, (lire la suite) devant ce que leurs doigts ont fabriqué (Isaïe 2, 8), tentation qui n’est donc pas nouvelle, et que le pape Benoît XVI a évoquée lors de sa visite pastorale à Paris : « Cet appel à fuir les idoles reste pertinent aujourd'hui. Le monde contemporain ne s'est-il pas créé ses propres idoles ? N'a-t-il pas imité, peut-être à son insu, les païens de l'Antiquité, en détournant l'homme de sa fin véritable, du bonheur de vivre éternellement avec Dieu ? C'est là une question que tout homme, honnête avec lui-même, ne peut que se poser. Qu'est-ce qui est important dans ma vie ? Qu'est-ce que je mets à la première place ? […]n'est-ce pas une tentation propre à notre époque, la seule sur laquelle nous puissions agir efficacement ? Tentation d'idolâtrer un passé qui n'existe plus, en oubliant ses carences, tentation d'idolâtrer un avenir qui n'existe pas encore, en croyant que, par ses seules forces, l'homme réalisera le bonheur éternel sur la terre ! » (Homélie aux Invalides, 13 septembre 2008).
« L’Écriture Sainte nous montre comment le péché de l’homme est essentiellement désobéissance et ‘non-écoute’ » (Benoît XVI, exhortation apostolique Verbum Domini, 30 septembre 2010, n° 28). Quand l’homme ne veut pas entendre Dieu qui lui parle, il se ferme à la transcendance, obscurcit sa conscience et finit par ne plus avoir de repère sûr, au point de confondre coupablement le bien et le mal. C’est pourquoi Jésus a révélé à sainte Thérèse d’Avila que « tout le mal du monde provient de l’absence de connaissance claire des vérités de l’Écriture Sainte » (Vie 40, 1). C’est bien à regret que le Seigneur dit cela. Sans acrimonie, mais avec amertume. Le Cœur de notre Seigneur, qui aime plus qu’aucun autre, est meurtri de cette indifférence. Car, il nous aime jusqu’au bout (cf. Jean 13, 1). C’est un reproche doux et affectueux, le regret de ne pas être entendu, malgré tous les soins paternels et maternels qu’il n’a cessé et qu’il ne cesse de nous prodiguer. Malheureusement cette Parole, qui est « esprit et vie » (Jean 6, 63), qu’il nous adresse sans discontinuer est souvent la « voix de celui qui crie dans le désert » (Matthieu 3, 3). Dieu nous a ouvert son Cœur (cf. Jean 19, 34) et nous restons insensibles, nous faisons ceux qui ne se sentent pas concernés. (à suivre…)

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