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samedi 27 octobre 2012

Un Dieu qui parle et écoute (2)

Un Dieu qui parle et écoute (2)

Enhardis par ces invitations réitérées, nous nous tournons vers lui avec confiance, et nous lui disons, dans notre prière : « Accueille, ô Seigneur, une juste requête, sois attentif à mon cri ; prête l’oreille à ma prière qui ne sort pas de lèvres hypocrites. […] Je t’invoque ; tu m’exauceras, ô Dieu ! Incline vers moi ton oreille, écoute ma parole » (Psaume 17, 1.6), ou, selon une autre traduction, « je t’appelle, toi le Dieu qui répond ». C’est bien cet aspect qui nous intéresse et que nous retenons ici.
Je ne crie pas en vain. Ma supplication n’est pas emportée par le vent brûlant du désert. Mais Dieu m’écoute et me répond, parce qu’il me tient en grande estime et que je suis constamment devant lui. « Alors que nous n’existions pas encore, nous étions déjà prévus, et nous étions déjà connus » de lui (lire la suite)(saint Augustin, Sermon 6, 3). Que sont pour l’homme les idoles qu’il s’est fabriquées ? Rien. Que peuvent-elles lui apporter ? Rien, si ce n’est une satisfaction illusoire qui relève de l’autosuggestion. Tandis que Dieu, le vrai Dieu, l’Unique, est notre Père. Une véritable relation peut donc s’établir avec lui, fondée sur des liens solides, des liens plus forts que ceux du sang. Où, plus précisément, scellés par le Sang versé par Dieu le Fils sur la Croix. Quand les 400 prophètes de Baal invoquèrent leur faux dieu, en se tailladant « selon leur coutume, avec des épées et des lances, jusqu’à l’effusion du sang » (1 Rois 18, 28), le prophète Élie a beau jeu de se moquer d’eux. « Criez plus fort, leur enjoint-il, car c’est un dieu : il a des soucis ou des affaires, ou bien il est en voyage ; peut-être il dort et il se réveillera ! » (1 Rois 18, 27). Le prophète manie l’ironie, car il sait à quoi s’en tenir. Ils ont beau s’époumoner et se blesser, ils n’obtiennent nulle réponse. Ils ne pouvaient pas en recevoir. Alors Élie, lui, va se faire écouter d’une manière magistrale, après avoir pris toutes sortes de précautions qui vont renforcer le caractère spectaculaire et irréfutable de l’intervention divine : « Il bâtit avec ces pierres un autel au nom du Seigneur ; puis, ayant fait autour de l'autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence, il arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux et le plaça sur le bois. Et il dit : « Remplissez d'eau quatre cruches, et versez-les sur l'holocauste et sur le bois. » Il dit : « Faites-le une seconde fois » ; et ils le firent une seconde fois. Il dit : « Faites le une troisième fois » ; et ils le firent une troisième fois. L'eau coula autour de l'autel, et il fit remplir aussi d'eau le fossé. […] Exauce-moi, Seigneur, exauce-moi ! Afin que ce peuple reconnaisse que toi, Seigneur, tu es Dieu, et que c'est toi qui ramène leur cœur en arrière. » Alors le feu du Seigneur tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et absorba l'eau qui était dans le fossé » (1 Rois 18, 32-35). (fin)

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