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lundi 23 juin 2014

Remercier Dieu (3)

Remercier Dieu (3)

Un seul lépreux donc revient sur ses pas pour remercier le Seigneur Jésus de l’avoir guéri. Il est quand même étonnant de constater que quatre-vingt-dix pour cent de ceux qui ont été délivrés d’une affection aussi honteuse et socialement pénalisante que la lèpre se soient abstenus d’adopter une attitude élémentaire d’action de grâces. Des gens qui appartiennent tous au peuple élu de surcroît. Jésus manifeste son étonnement, peut-être aussi son dépit, nous faisant voir par là qu’il s’attendait à ce qu’ils revinssent à lui, à ce qu’ils manifestassent une certaine exubérance au vu de ce qui leur était arrivé. Eh bien ! Non ! Ils ne se soucient pas de celui (lire la suite) qui les a rétablis dans leur honorabilité et leur permet de reprendre une vie normale. Ils ne pensent qu’à leur avenir. Ils ont bien crié avec confiance : « Jésus, aie pitié de nous ! » Ils ont obtenu ce qu’ils voulaient. Jésus a eu effectivement pitié d’eux et a fait disparaître leur maladie honteuse comme d’un trait de plume. Et eux poursuivent leur petit bonhomme de chemin, indifférents à leur bienfaiteur ! Quant à nous, savons-nous remercier le Seigneur de nous guérir, non pas une fois, mais autant de fois qu’il le faut, d’une lèpre autrement plus laide, repoussante et dangereuse que celle de ces hommes, d’une lèpre qui devrait aussi nous mettre au ban de la société, la lèpre du péché ? Jésus a institué un sacrement merveilleux, délicieux, le sacrement par excellence de sa Bonté et de sa Miséricorde, qui a le pouvoir souverain de purifier notre âme de tous ses péchés. Le sacrement de la réconciliation – ou confession – est vraiment quelque chose d’extraordinaire et de profondément émouvant. Il est comme un bain de jouvence qui nous fait renaître à l’amour de Dieu, qui nous réintègre dans le cercle de ses intimes. Nous devrions bondir de joie après nous être confessés et aller nous prosterner nous aussi devant Jésus-Christ, c’est-à-dire venir nous agenouiller devant la tabernacle, où il est réellement présent, aussi vivant et actif que dans ce bourg des confins de la Samarie et de la Galilée. L’existence bienfaisante de ce sacrement et l’expérience que nous en faisons devraient constituer un de nos principaux motifs de joie et d’action de grâces tout au long de notre vie. Comme il est malheureux, et bien triste en même temps, que tant et tant de catholiques ignorent, délaissent, je n’ose pas dire méprisent, ce sacrement hautement salutaire – la « deuxième planche du salut » - par lequel nous parvient l’Amour fou de Dieu, cet Amour débordant qui l’a conduit au gibet de la Croix et qui continue de se manifester dans ces signes sensibles et efficaces de sa toute-puissance et de sa grâce que sont précisément les sacrements. Savoir gré à Dieu des dons qu’il nous octroie avec une telle libéralité et magnanimité, sans nous tenir rigueur de nos « écarts de conduite » répétés, est une « attitude eucharistique », nous dit le saint pape Jean-Paul II. (à suivre…)

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