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mercredi 24 décembre 2014

La Sainte Famille (1)

La Sainte Famille (1)

C’est tardivement que l’iconographie chrétienne représente la scène de la Nativité du Seigneur en plaçant Marie et Joseph, agenouillés, de part et d’autre de l’Enfant couché dans la mangeoire sur de la paille, notamment après les révélations de Marie à sainte Brigitte de Suède (1303-73), comme dans le retable de Sully. Auparavant, l’on montrait Marie en gésine, Maria in Wochenbett, alitée et venant d’accoucher. De par notre baptême, nous sommes devenus enfants de Dieu et, à ce titre, nous faisons partie de la Sainte Famille, (lire la suite) comme saint Josémaria aimait à le souligner. Nous en sommes membres à part entière et de plein droit, car frères du Fils Premier-Né de Dieu venu parmi nous. Et comme, « auprès de Dieu qui est éternel, tu es un enfant plus petit qu’un petiot de deux ans auprès de toi » (saint Josémaria, Chemin, n° 860), nous avons besoin de l’aide de la Vierge Marie et du père nourricier du Sauveur. Ils nous prennent tous deux par la main, chacun à notre tour, pour nous mener à Jésus, nous placer en sa présence. Et, se prosternant devant lui, ils nous apprennent à l’adorer, à lui faire l’hommage de tout notre être, de toute notre vie. Ils nous enseignent les rudiments d’une piété à la fois élémentaire et bien sentie. Ils nous initient à ce qui est l’attitude première requise d’une créature envers son Auteur : l’adoration. Adoration qui est la meilleure affirmation de notre moi, car le Seigneur Tout-Puissant nous a créés précisément pour accomplir cette finalité, de sorte que nous puissions être appelés enfants de Dieu et exister vraiment en tant que tels. Que Marie, « saluée par l’Église dans la litanie de Lorette comme Vas insignæ devotionis, nous enseigne à adorer Dieu « en esprit et en vérité » (Jean 4, 23) et à nous ouvrir avec un cœur doux et accueillant à ceux qui sont ses fils et donc des frères. Nous le lui demandons avec les paroles du « Salve Regina » : « … O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria ! » (Jean-Paul II, Angélus, 28 mai 1989). Marie et Joseph nous font comprendre à qui nous avons affaire : le Fils de Dieu en Personne, appelé Jésus, conformément aux instructions de l’ange à Joseph, « car il sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1, 21), et Emmanuel, c’est-à-dire « Dieu avec nous » (Matthieu 1, 23). Ils nous montrent tout le respect et la vénération que nous devons lui porter et que, si nous voulons lui faire plaisir et, par voie de conséquence, les rendre eux aussi heureux, nous n’avons qu’une chose à faire, l’imiter en ce que sa « nourriture est de faire la volonté de Celui qui [l’]a envoyé » (Jean 4, 34), et rien d’autre. Aucun autre objectif d’ailleurs ne pourrait répondre à sa perfection et à son identification à son Père : « Je ne fais rien par moi-même » (Jean 5, 30). (à suivre…)

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