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dimanche 28 décembre 2014

La Sainte Famille (5)

La Sainte Famille (5)

Quand Jésus atteint l’âge de douze ans accomplis, il monte pour la première fois en pèlerinage à la Ville Sainte, où il sera tellement heureux de se trouver dans la maison de son Père qu’il y restera trois jours ! Sa joie devait être incommensurable, indescriptible. Que voulait-il voir de plus grand, de plus consolant, de plus réconfortant que d’être pleinement chez soi ? Notre Seigneur déclarera un jour : « En vérité, en vérité, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même qu’il ne le voie faire au Père » (Jean 5, 19). (lire la suite) Avec un tel modèle sous les yeux, il m’est difficile de ne pas m’efforcer d’en faire autant. Mais je suis soumis à des forces centripètes. Heureusement, Marie et Joseph me saisissent de nouveau par la main, si j’ai cessé de lutter, et me ramènent à mon Jésus, en me suggérant une fois de plus de lui faire le cadeau de ma vie, de mes recommencements, car la vie consiste à commencer et à recommencer sans cesse : « Voilà justement ce que doit être ta vie intérieure : commencer… et recommencer » (saint Josémaria, Chemin, n° 292). Et, en même temps, « c’est toujours par Marie que l’on va et que l’on « revient » à Jésus » (saint Josémaria, Ibid., n° 495). Adressons à la Sainte Famille « notre humble prière d’enfants. Notre langue et notre palais se rempliront alors de lait et de miel ; et ce sera pour nous un délice de parler du Royaume de Dieu, royaume de liberté, de cette liberté qu’il nous à gagnée » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 179). Un très grand bonheur, car le foyer de Nazareth est une école de vertus, la meilleure école pour apprendre l’ensemble des vertus. En effet, la vie que nous y menons est une « vie de louange, comme la Vierge en donne l’exemple dans le Magnificat (Luc 1, 46-55). Une vie de piété, comme le montre leur pèlerinage à Jérusalem et leur fidèle accomplissement de la Loi de Moïse (Luc 2-22-24.39 et 2, 41). Une vie d’obéissance et d’humilité, comme l’indique la soumission du Fils de Dieu à ses parents (Luc 2, 51). Dans la Sainte Famille, « le plus grand se fait serviteur » (Marc 10, 43) ; l’obéissance est à rebours de la dignité des êtres : le Fils de Dieu est soumis à l’Immaculée qui est soumise à l’homme juste. Une vie de service aimant, comme le suggère l’empressement de la Vierge à servir sa cousine (Luc 1, 39). Une vie de prière et de méditation, car « Marie conservait toutes ces choses et les méditait dans son cœur » (Luc 2, 19.51). Une vie pauvre, comme l’indique l’offrande de deux tourterelles prévues pour les personnes de peu de ressources (Luc 2, 24). Une vie d’épreuves qui les mènera comme une famille émigrée à gagner l’Égypte (Matthieu 2, 14). Une vie de labeur dans l’atelier du charpentier (Marc 6, 3). Une vie de foi surtout, car malgré les avertissements célestes dont ils avaient été les bénéficiaires, Marie et Joseph ne cheminaient pas dans la claire vision (2 Corinthiens 5, 7) mais bien dans l’obscurité de notre condition terrestre (Guillaume de Menthière, Je vous salue Marie. L'art de la prière, Paris, Mame-Edifa, 2003, p. 109). (fin)

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