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samedi 27 décembre 2014

La Sainte Famille (4)

La Sainte Famille (4)

Puisque je suis membre de la Sainte Famille, ce n’est pas par pour rien. Cela doit imprimer sa marque à mon existence, avoir des conséquences visibles et opératives. Et celle-là est principale et essentielle. Celle qui conditionne tout le reste et imprime une orientation décisive à toute notre vie, pour toute la vie : se donner à Dieu. Ou bien nous nous donnons à Dieu, et nous menons une vie naturelle et surnaturelle, ou bien nous refusons de le faire et nous nous gardons égoïstement pour nous-mêmes, et nous végétons en attendant de devoir être rejetés in fine par le Seigneur : « Vous vous prendrez à dire : ‘Nous avons mangé et bu sous tes yeux, et tu as enseigné dans nos rues.’ Mais il dira : ‘Je vous dis que je ne sais d’où vous êtes. Écartez-vous de moi, vous tous, fauteurs d’iniquité » (Luc 13, 26-27). « Serviteur mauvais et paresseux ! […] Il te fallait mettre mon argent chez les banquiers et, à mon retour, j’aurais récupéré mon bien avec un intérêt » (Matthieu 25, 26-27). J’étais en droit de l’attendre. Tout homme un tantinet responsable, qui sort de lui-même et s’arrête à réfléchir deux secondes, aurait eu ce réflexe sensé. (lire la suite) Le foyer de Nazareth est la forge dans laquelle on apprend à ne pas vivre chacun pour soi, mais pour les autres par amour de Dieu. Marie et, avec elle, la Sainte Famille, « font entrer de plein pied la vie courante de travail, de prière, de service dans la grande épopée de la Rédemption. Toute l’activité de chaque jour, y compris ce qui semble petit, voire insignifiant, est assumé par Dieu, qui lui attribue une place de choix dans le plan divin du Salut et de la sanctification (bx Alvaro del Portillo, Lettre du 2 février 1979, n° 8, citée par D. Le Tourneau, « La piété mariale chez Álvaro del Portillo », Vir fidelis multum laudabitur. Nel centenario della nascita di Mons. Álvaro del Portillo, a cura di P. Gefaell, Rome, Pontificia Università della Santa Croce, vol. 2, 2014, p. ). Et, dans ce « paquet » du don de soi, se trouve incluse ma volonté propre, mon moi. Contemplant Jésus qui « était soumis » à Marie et à Joseph (Luc 2, 51), c’est-à-dire qui leur obéissait, j’apprends à obéir à mon tour à la Volonté de Dieu, qui est plus sainte que toute autre. Qui s’impose naturellement et surnaturellement à moi. Comment Jésus se comporte-t-il ? Il se soumet aux lois naturelles, en venant au monde comme n’importe quelle autre créature humaine, alors qu’il est Dieu immense et infini ; et il vit dans une famille identique à bien des familles de l’Israël de son temps. Il observe les lois positives : c’est à la suite de la promulgation d’un édit de César Auguste ordonnant un « recensement de tout l’univers » (Luc 2, 1) qu’il naît à Bethléem, accomplissant ainsi la prophétie selon laquelle « et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es nullement la moindre parmi les villes principales de Juda. C’est de toi, en effet, que sortira le chef qui mènera paître Israël, son peuple » (Matthieu 2, 6) ; au huitième jour de sa naissance, il est présenté au Temple et ses parents offrent pour le rachat de leur premier-né – lui qui est venu nous racheter de nos péchés ! ce qui est un comble quand on y pense ; mais ils ne veulent se singulariser en rien – selon ce que la Loi prévoit pour des gens de condition modeste, deux colombes ou une paire de tourterelles (Luc 2, 24) (à suivre…)

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