ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

lundi 30 mars 2015

Le vin de Cana (2)

Le vin de Cana (2)

Et ce, le temps de remplir les jarres, le temps de notre comparution devant Dieu. Alors, nous l’espérons avec une ferme espérance, les anges apporteront à Dieu ces vastes récipients remplis à ras bord du nectar le plus savoureux qui soit. Dieu « a gardé le bon vin jusqu’à maintenant » (Jean 2, 10), parce qu’il « est riche envers tous ceux qui l’invoquent » (Romains 10, 12), c’est-à-dire qu’il est magnanime, d’une générosité qui surprend toujours parce qu’elle passe la mesure humaine. Il s’agit d’une mesure « tassée, secouée, débordante » (Luc 6, 38). (lire la suite) Ici, les amphores ont été remplies précisément à ras bord. La mesure a été comble. Tout est grandiose dans cette scène. Elle annonce aussi le banquet des noces de l’Agneau (cf. Apocalypse 19, 9), quand le Seigneur Jésus, prenant la coupe, prononce sur elle la bénédiction puis, la prenant, l’élève et dit, en présence des Douze : « Prenez et buvez-en tous ; ceci est mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés. » Seuls profitent de ce vin au millésime exceptionnel, vraiment unique, ceux qui ont persévéré jusqu’au bout, ceux qui sont restés attachés au Seigneur, au Maître, et qui ne sont pas partis en avance de façon intempestive, sous des prétextes variés, futiles et très terre-à-terre. Le bon vin, « qui réjouit le cœur de l’homme » (Psaume 115, 15), ce cœur qui n’aspire qu’au bonheur précisément, ce bon vin n’est distribué qu’au dernier moment. C’est le banquet final de toute une vie passée à servir Dieu. C’est l’aboutissement d’années vécues vaille que vaille à l’aimer. C’est le terme des efforts fournis pour lui être fidèles envers et contre tout. C’est un quasi-droit pour les enfants de la famille. Et c’est le fruit de la promesse faite à ses amis : « Venez, les bénis de mon Père, prenez possession du royaume préparé pour vous depuis la création du monde » (Matthieu 25, 34). « Je vous ai appelés mes amis » (Jean 15, 15) et je veux que « là où je serai, vous soyez vous aussi » (Jean 14, 3). (fin)

Aucun commentaire: