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dimanche 16 décembre 2007

Notre ame (2)

Notre âme (2)

Et la vérité, c'est que plus qu'un palais des mille et une nuits, notre âme est plus proche d'une porcherie, d'une étable. Mais n'est-ce pas précisément dans une étable que Jésus a choisi de naître parmi nous ? « Or, pendant qu'ils étaient là (à Bethléem), le temps où elle (Marie) devait enfanter s'accomplit, et elle mit au monde son fils premier-né, l'emmaillota et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie » (Luc 2, 6-7). Ce choix, peu compréhensible à première vue, (lire la suite) est un encouragement que Dieu nous adresse : même si notre âme n'est guère engageante ou reluisante, il continue à vouloir y descendre, non seulement à y faire halte, mais bien à y demeurer, si nous faisons nôtre son projet amoureux.
Le Seigneur a décidé lui-même de venir à nous. Et s'il nous choisit, ce serait une fausse humilité que de prétexter notre manque de conditions pour ne pas accéder à sa requête.
Regardons-nous en face, et montrons-nous à Jésus tels que nous sommes, tout en lui disant que nous sommes à sa disposition, qu'il nous prenne à son service puisqu'il pense que nous pouvons lui être utile à quelque chose : « Je t'ai bien compris quand tu concluais : décidément, je n'arrive même pas au niveau du petit âne qui fut le trône de Jésus pour son entrée à Jérusalem : je fais toujours partie de ce tas de vieux chiffons, petits et misérables, que le plus pauvre des chiffonniers méprisera » (saint Josémaria, Forge, n° 607).
Alors notre âme prend un éclat nouveau. La présence de Dieu en elle l'illumine, puisque Jésus-Christ est «la Lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme » (Jean 1, 9). Et Dieu orne notre âme des vertus et des dons du Saint-Esprit. Si nous sommes humbles, Dieu se charge d'aménager sa demeure en nous, en procédant aux travaux d'adaptation nécessaire, qui font immanquablement souffrir. Il faut nettoyer, polir, abattre et reconstruire... À la fin, notre âme ne peut toujours pas soutenir la comparaison avec le ciel, mais elle en est devenue comme une annexe sur terre. C'est un petit coin de paradis où il fait bon vivre.

(fin)

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