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samedi 11 juillet 2009

Le lépreux de Capharnaüm (3)

Le lépreux de Capharnaüm (3)

Voyant la foi impressionnante de cet homme, que tous méprisent - leurs regards le crient -, Jésus, qui a proclamé que « ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les mal portants » (Lc 5, 31), « pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et dit : « Je le veux, sois purifié. »
Tous, encore estomaqués du culot du lépreux, retiennent leur souffle. Ils sont à demi surpris que Jésus ne repousse pas le malade. Ils ont entendu la supplication, et l'ont peut-être quand même accompagnée en priant dans leur cœur. Du moins les meilleurs d'entre eux. (lire la suite) Ils ont entendu les paroles de Jésus résonner avec force. Et, à leur stupeur, « à l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié » (v. 41-42).
Les Pères de l'Église ont interprété la lèpre en y voyant une image du péché. Comme elle, le péché est laid, repoussant, contagieux et difficile à guérir. Dieu seul peut remettre les péchés. C'est le commentaire des pharisiens quand Jésus pardonne ses péchés à un homme ou une femme après l'avoir guéri du mal physique dont il était atteint. Nous sommes tous pécheurs et nous avons tous besoin du pardon de Dieu et de sa grâce.
« Cet homme se prosterne à genoux, à terre, ce qui est un signe d'humilité et de honte, souligne saint Bède, pour que chacun ait honte des taches de sa vie. Mais la honte ne doit pas empêcher la confession : le lépreux a montré sa plaie et demandé le remède. Sa confession est pleine de piété et de foi. Si tu veux, dit-il, tu peux : il a reconnu que le pouvoir de le guérir était entre les mains du Seigneur » (In Marci Evangelium expositio, in loc.). Tel doit être le comportement raisonnable de tout chrétien : aller chercher le pardon de Dieu pour purifier son âme de tout péché et de tout attachement au péché. Nous ne pouvons pas accepter indéfiniùent d'être lépreux. Il faut vouloir guérir, s'en sortir. Et « tout est possible à celui qui croit » (Marc 9, 22), qui croit que Jésus « a les paroles de la vie éternelle » (Jean 6, 69).

(à suivre...)

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