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dimanche 12 juillet 2009

Le lépreux de Capharnaüm (4)

Le lépreux de Capharnaüm (4)

« Si tu le veux, tu peux me guérir. Quelle belle prière à répéter souvent, avec la foi du pauvre lépreux, lorsqu’il t’arrivera ce que nous savons, Dieu, toi et moi ! nous dit saint Josémaria — Tu ne tarderas pas à entendre la réponse du Maître : Je le veux, sois pur ! » (Chemin, n° 142). Car notre Dieu est « un Dieu proche, et non un Dieu lointain » (Jérémie 23, 23). « Je me laissais trouver par qui ne me recherchait pas » (Isaïe 65, 1). À combien plus forte raison par ceux qui s'efforce de vire en bonne intelligence avec lui. (lire la suite)
Jésus se laisse approcher par le lépreux, tout comme il laisse, de façon tout aussi surprenante et choquante, Marie-Madeleine la pécheresse publique le toucher, ou bien accepte l'invitation à prendre un repas chez des publicains, c'est-à-dire les pires des païens jugés exclus du salut, ou encore engage la conversation avec une
Samaritaine considérée comme hérétique par les Juifs et dont le contact rend impur. Or, ici, il demande la discrétion et prescrit à l'ex-lépreux : « Ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage » (v. 44).
Ce que le Seigneur lui demande semble contradictoire : se taire, mais aussi que sa guérison soit un témoignage.
Si Jésus ordonne souvent de ne pas publier le fait miraculeux, c'est pour éviter que les gens ne le proclament Messie et Roi, or, l'envie ne leur en manque pas, comme après la multiplication des pains et des poissons (cf. Jean 6, 15). C'est à lui qu'il revient de le révéler en temps voulu. En tout cas, il montre aussi, en guérissant les malades, qu'il vient délivrer Israël des observances de la Loi et inaugure l'instauration du Règne de Dieu, son Père. « Serais-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? » Et Jésus de répondre : « En vérité, en vérité, je vous le dis : avant qu'Abraham ne fût, Moi je suis » (Jean 8, 53.58). Et il peut préciser : « N'allez pas croire que je suis venu abroger la Loi ou les prophètes : je ne suis pas venu abroger, mais parfaire » (Matthieu 5, 17). Et il peut le faire, car il parlait « en homme qui détient l'autorité, et non comme leurs scribes » (Matthieu 7, 29).

(à suivre...)

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