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dimanche 11 décembre 2011

L’incrédulité face à la Résurrection (1)


L’incrédulité face à la Résurrection (1)

« Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » Luc 24, 5), « celui qui vit » et qui peut dire : « J’ai connu la mort, mais me voici vivant pour les siècles des siècles » (Apocalypse 1, 18). « Il n’est pas ici : il est ressuscité » (Luc 26, 4). Les « deux hommes en vêtements éblouissants » (Luc 24, 5) qui s’adressent aux saintes femmes, « Marie la Magdaléenne, Jeanne et Marie mère de Jacques » (Luc 24, 10), ainsi que « les autres femmes qui étaient avec elles » (Luc 24, 10), à savoir Salomé (Marc 15, 40), Suzanne (Luc 8, 3), etc., ces deux anges leur annoncent la bonne nouvelle, la nouvelle inouïe, en avant-première.
Et pour qu’elles ne doutent pas, ils précisent : (lire la suite) « Souvenez-vous qu’il vous a déclaré, étant encore en Galilée, et parlant du Fils de l’homme, qu’il devait être livré aux mains des pécheurs, être crucifié et ressusciter le troisième jour » (Luc 24, 7). Jésus avait fait cette annonce à ses disciples en termes non équivoques, à trois reprises au moins, et en termes voilés dans d’autres circonstances.
Ce n’est pas qu’ils l’aient entendu sans y accorder aucune importance. Bien au contraire. La preuve en est qu’ils en avaient parlé autour d’eux, aux autres disciples et aux saintes femmes, qui étaient donc au courant de ce qui devait arriver au Maître. Plus encore, l’annonce faite aux apôtres ne demeure pas confinée dans ce petit groupe. Il est difficile de garder un secret pour soi, d’observer le silence. Plus Jésus imposait le silence, et plus les gens parlaient (cf. Marc 1, 44)…
En tout cas, les grands prêtres et les pharisiens, eux, ont bien enregistré le dit du Christ et prennent cette annonce au sérieux. Pour eux, la révélation a été indirecte. Mais ils ont apparemment bien compris – une fois n’est pas coutume – l’allusion au séjour de Jonas trois jours et trois nuits dans le ventre du cétacé (Matthieu 12, 40).
Ils ne croient certes pas à la Résurrection. Mais ils ne sont quand même pas rassurés. Aussi, « le lendemain », ils « s’assemblèrent et allèrent trouver Pilate. « Seigneur, lui dirent-ils, nous nous sommes rappelés que cet imposteur a dit, quand il vivait encore : Trois jours après je ressusciterai. Donne donc des ordres pour que la tombe soit bien fermée jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples viennent le dérober et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts. Cette imposture serait pire que la première » (Matthieu 27, 62-64). S’ils connaissaient l’état d’esprit des apôtres et s’ils les voyaient terrés dans le Cénacle et atterrés, ils n’auraient pas lieu de craindre quoi que ce soit… Ils pourraient, au contraire, se réjouir et crier victoire.
Mais ils n’ont pas oublié que Jésus a parlé de sa Résurrection. Ils n’ont pas été sourds à sa prédication. A la différence des apôtres, ce qui est un comble tout de même !

(à suivre…)

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