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lundi 18 novembre 2013

Aimer plus que saint Jean (4)

Aimer plus que saint Jean (4)

Voilà où il nous faut parvenir. Autrement, cela ne va pas. Le commandement de l’amour que nous avons reçu de Dieu, et que notre Seigneur relaye en le qualifiant de « commandement nouveau » (Jean 13, 34), demande qu’il domine tout, que nous aimions notre Dieu sans réserve aucune. Ceci explique et motive la prière enflammée et confiante de saint Josémaria qui s’exclamait : « Je veux t’aimer comme celui qui t’aime le plus. » « Répare, avec joie ; et cherche à l’aimer également, uni au battement de tous les cœurs qui ne l’aiment pas encore » (Chemin de Croix, 5e station, point n° 5). Et d’ajouter : « Je veux croire comme celui qui croit le plus ; je veux espérer comme celui qui espère le plus » (méditation, 27 mars 1975, cité dans S. Bernal, Mgr Escriva de Balaguer, Portrait du fondateur de l’Opus Dei, Paris, Le Laurier, 1978, p. 398). Ayons cette sainte ambition. Saint Jean Chrysostome nous montre aussi (lire la suite) qu’« ayant reçu le commandement d’aimer Dieu, nous avons en nous, depuis notre origine, une force qui nous rend capables d’aimer » (Regulæ fusius tractatæ, resp. 2, 1), et d’aimer comme Dieu veut être aimé. Et que rien n’est plus désirable, et plus raisonnable, que d’aimer Dieu, à qui nous devons tout : « C’est de lui, en effet, que nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 28). L’âme, « encore qu’elle ne sente pas ces charmes dont Dieu récompense l’habitude dans la piété, elle comprend néanmoins que les créatures ne peuvent être plus aimables que le Créateur, et sa raison aidée par la lumière de la grâce lui fait connaître qu’il n’y a rien de plus aimable que Dieu et qu’il ne peut être ôté qu’à ceux qui le rejettent, puisque c’est le posséder que le désirer, et que le refuser c’est le perdre » (Pascal, Sur la conversion du pécheur). Semblable prière ne peut qu’enflammer notre cœur en désirs de sainteté. Si l’amour se paye avec de l’amour, le fait d’arriver à aimer Jésus plus que Jean, grâce à l’intercession maternelle de Marie, qui comprend bien les aspirations surnaturelles que l’Esprit Saint fait naître en nous, ce fait d’aimer ainsi Jésus, d’être au contact direct de la Parole de Dieu, du verbe fait chair, fait vibrer tout notre être : « N’avions-nous pas le cœur tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, nous expliquant les Écritures ? » (Luc 24, 32). (à suivre…)

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