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lundi 4 novembre 2013

Connaissance de Jésus (2)

Connaissance de Jésus (2)

Le Magnificat est un merveilleux chant d'action de grâce en même temps que d'adhésion à la Volonté de Dieu. Il manifeste l'intérieur de Marie, ce qu'elle porte en elle, ses sentiments les plus profonds. Elle l'entonne sans doute sous l'inspiration de l'Esprit Saint, puisque sans lui nous ne sommes même pas capables d'articuler ce mot essentiel d'Abba ! Papa (cf. Romains 8, 15). En même temps, nous ne pouvons pas ne pas remarquer que cette hymne est un condensé de textes de l'Ancien Testament parfaitement bien enchaînés. Or, les fidèles ne disposaient pas à l'époque de rouleaux de la Bible chez eux. Et Marie (lire la suite) n'a pas fréquenté l'école rabbinique. Ce n'était pas une affaire de femmes. D'ailleurs, il n'y avait probablement pas d'école rabbinique à Nazareth, vue la faible population de la ville, et Jésus ne l'a donc pas davantage fréquentée, d'où l'étonnement et la stupéfaction des Docteurs de la loi en écoutant ses questions et al sagesse de ses raisonnements (cf. Luc 2, 47). Pour que la Saint Vierge manie l'Écriture avec tant de spontanéité et prononce des paroles si profondes et prophétiques à la fois, il faut comprendre que, chez elle, ses parents, saint Joachim le premier, car c'était son rôle, répétaient souvent des passages des Saintes Écritures, au point que Marie en était toute imprégnée et qu'elles nourrissaient régulièrement sa prière personnelle. Le Magnificat est donc un aboutissement. Il est le fruit d'une maturation progressive de la Parole du Dieu Tout-Puissant. « Nous voudrions voir le Seigneur. » Telle est l'inspiration de bien des gens. Une aspiration confuse la plupart du temps, non formulée explicitement, car le Christ n'est pas encore passé dans leur vie. Et c'est toi, c'est moi, qui doit le leur rendre présent, les amener à notre Seigneur pour qu'il leur ouvre les yeux, qui délie leur langue, qu'il raffermisse leurs membres paralysées et guérisse leur surdité, afin qu'ils perçoivent enfin la Parole qui délivre et qui réchauffe les cœurs. Nous avons, nous aussi, comme Marie, bien des choses à raconter de Jésus-Christ, car nous sommes de ses amis : « Je vous ai appelés amis » (Jean 15, 15). Mieux et plus, nous appartenons à sa famille, nous sommes domestici Dei. Il nous revient donc d'annoncer la Bonne Nouvelle aux autres, à ceux qui nous entourent et qui, peut-être, ne cessent de nous agresser, parce que l'idée qu'ils se font de Dieu leur est insupportable. Nous pouvons tirer un enseignement des « veilleurs » qui, depuis le printemps 2013, se manifestent partout en France pour s'opposer à la désagrégation forcée de la société, même si nous ne pouvons pas nous contenter d'une attitude passive et qu'il nous faut mettre beaucoup de contenu dans notre action, tout le contenu de l'Évangile de Jésus-Christ, dont le nom et le seul nom qui nous a été donné par lequel nous pouvons être sauvés (cf. Actes 4, 12). Et si les gens ne viennent pas spontanément à nous pour nous dire : « Nous voudrions voir Jésus », nous irons les chercher pour leur annoncer la nouvelle formidable : « J'ai trouvé le Messie (cf. Jn 1, 45), le Dieu sauveur, le Dieu d'Amour, celui qui t'aime comme un Père, celui qui a donné sa vie pour toi alors que tu n'étais pas encore né, parce qu'il t'aime tendrement, à la folie. (à suivre…)

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