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jeudi 1 janvier 2015

Maternité de Marie (1)

Maternité de Marie (1)

Une mère ne peut pas être que toute tendresse. Elle se doit de hausser le ton parfois, pour empêcher son enfant de faire une bêtise, pour l’amener à obéir et à faire son devoir, ce à quoi il résiste souvent, préférant satisfaire ses caprices. Sa mère doit se forcer à prendre un visage grave, alors même que son cœur est rempli d’amour pour cet enfant rebelle. C’est bien parce qu’elle l’aime d’ailleurs qu’elle le reprend ainsi, pour la forme pourrait-on dire, afin de lui apprendre à se comporter comme il convient, de façon responsable, non seulement face aux hommes, mais aussi et surtout face à Dieu. (lire la suite) Certes, nous reconnaissons que le Cœur de Marie est très Doux et nous l’invoquons sous ce titre. Mais douceur ne signifie ni mièvrerie ni laisser-aller. La douceur est compatible avec la force d’âme pour reprendre quand il le faut. Jésus se présente lui-même comme étant « doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 29). Cela ne l’empêche pas de monter sur ses grands chevaux, si je puis m’exprimer ainsi, quand il contemple le spectacle plus que désolant, révoltant, du Temple de Jérusalem qui « sera appelée maison de prière pour toutes les nations » (Marc 11, 17), et qui est devenu une « caverne de voleurs » (Matthieu 21, 13), où marchands et banquiers se sont installés sans vergogne, comme s’ils étaient les maîtres des lieux, et se conduisent d’une façon qui profane en permanence la sainteté du lieu. Cette même douceur ne le retient pas non plus de fulminer du regard les Juifs bien-pensants tout fiers de fréquenter régulièrement la synagogue le jour du sabbat, mais qui ont oublié le commandement essentiel de l’amour de Dieu, dont le corollaire n’est autre que l’amour du prochain : « Écoute Israël, le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est un. Et tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Le second est celui-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là » (Mc 12, 29-31). (à suivre…)

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