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mercredi 6 janvier 2010

Le feu du ciel (1)

Le feu du ciel (1)

« Comme se faisait proche le jour où il allait être enlevé de ce monde, il prit résolument la direction de Jérusalem, et il envoya des messagers en avant. Étant partis, ils entrèrent dans un bourg des Samaritains pour lui préprer le gîte ; mais on ne l'y reçut pas, parce qu'il faisait route vers Jérusalem » (Luc 9, 51-53). Pour aller de Galilée à Jérusalem, il fallait nécessairement traverser la Samarie, si l'on ne voulait pas faire un grand détour qui, outre d'être fatigant, aurait retardé le jour de l'arrivée dans la Ville Sainte. (lire la suite)
« Ce que voyant, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et les consume ? » Mais, se retournant, il les reprit vertement. Et ils partirent pour un autre bourg » (Luc 9, 54-56). Jésus n'aurait pas laissé ses apôtres commander au feu du ciel de détruire un village en Israël. Il le leur interdit aussi pour un village d'hérétiques. Il est venu sauver, non perdre (cf. Jean 12, 47).
Jacques et Jean sont remplis de zèle pour Dieu. On les comprend : la vie avec Jésus-Christ est enthousiasmante et enflamme le cœur pour les affaires de Dieu, « le zèle pour ta maison m'a consumé » (Psaume 69, 10). Il n'y a pas bien longtemps de cela, Jésus avait envoyé les Douze en leur conférant « plein pouvoir sur tous les démons, ainsi que le don de guérir les maladies. Et il les envoya proclamer la venue du royaume de Dieu et opérer des guérisons » (Luc 9, 1-2).
Il les a dépêchés pour préparer sa propre venue dans la contrée, en faisant le bien, en abondance, non le mal. En se mettant au service des populations, non en les anéantissant. Faire le bien, faire du bien aux autres est le propre d'un homme de Dieu, la marque distinctive de sa condition d'envoyé de Dieu. C'est d'ailleurs ce que les foules disent à juste titre de Jésus : « Il a tout fait à la perfection » (Marc 7, 37). Mais c'est le fruit de leur expérience quotidienne.
Les apôtres ont constaté que le pouvoir de Dieu s'exerçait bien par leur intermédiaire, ils ont réalisé des miracles, chassé des démons, comme le Seigneur. Ils se sentent forts maintenant, capables de n'importe quoi. Mais ils oublient que cette puissance n'est pas à eux, mais qu'elle leur est prêtée : « Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu ? » (1 Corinthiens 4, 7).
C'est pourquoi face à ce village de Samarie dont les autorités refusent d'accueillir le Maître et ceux qui l'accompagnent, au mépris des lois les plus élémentaires de l'hospitalité, et en outre font un affront au Fils de Dieu, ils sont prêts à intervenir avec vigueur.

(à suivre...)

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