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jeudi 14 octobre 2010

L’idiotie humaine (1)

L’idiotie humaine (1)

Nous voyons les hommes fournir des efforts démesurés pour acquérir des situations matérielles jugées florissantes, des places honorifiques, ou qui passent pour telles à leurs yeux. Ils déploient une imagination débordante, font preuve d’ingéniosité et n’hésitent pas, bien souvent, à recourir à des moyens plus que douteux, pour ne pas dire illicites. La réussite humaine semble le nec plus ultra, la seule valeur consensuelle. A quels sacrifices n’est-on pas prêt à consentir pour assurer une réussite humaine, décrocher une « place au soleil » ! Tous les procédés semblent bons, du moment qu’ils permettent de « réussir ». (lire la suite)
Réussir est le maître-mot. Mais un mot pipé. Ce dont bien peu se rendent compte. Car il y a réussite et réussite. Ce qui réussit aux yeux des hommes peut se retourner contre vous du jour au lendemain, ou partir en fumée sous un quelconque effet Madoff ou, par exemple, par suite d’un incendie…, ou parce quelqu’un de moins scrupuleux que vous a réussi à vous déloger de votre place dorée. « Lorsqu’on réfléchit, à tête reposée, aux misères de la terre, et que l’on compare ce panorama aux richesses de la vie vécue avec le Christ, à mon avis, on ne trouve qu’un mot pour qualifier, et d’une formule bien frappée, le chemin que choisissent les gens : sottise, sottise, sottise ! Ce n’est pas seulement que la plupart des hommes se trompent. Ce qui nous arrive est bien pire : nous sommes de parfaits idiots » (saint Josémaria, Sillon, n° 532). Nous courons tous plus ou moins, certains presque exclusivement, après les choses de ce monde, qui ne sont que vanité, comme le souligne le livre de l’Ecclésiaste (1, 2) : « Vanité des vanités ! dit l'Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. » Il s’agit de satisfaire en effet notre vanité, notre ego, notre désir de grandeur. Mais cette réussite est toujours fragile, précaire.
Et elle n’est pas en soi le chemin qui conduit au ciel. Elle peut l’être si elle est droitement orientée, c’est-à-dire si elle est vécue comme occasion d’accomplir la volonté de Dieu. Mais nous ne pouvons pas oublier qu’« il est plus aisé pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille que pour un riche d’entrer dans le royaume de Dieu » (Luc 18, 25). Par riche, il ne faut pas entendre uniquement celui qui est pécuniairement comblé, mais aussi celui qui a accumulé d’autres richesses : réussites sociales, honneurs, estime sans condition de ses concitoyens, etc. Sottise, sottise et sottise !

(à suivre…)

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