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dimanche 3 octobre 2010

Persévérer (1)

Persévérer (1)

« Je vois en mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de ma raison et qui me tient prisonnier de la loi du péché qui est en mes membres. Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Romains 7, 23-24). Ce cri déchirant de saint Paul pourrait ressembler à du découragement, au constat de l’inutilité de sa lutte. Il a beau faire, la loi du péché reste omniprésente et semble même prévaloir, au moins par moments. Ce constat lui arrache un désir fou : « Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ? » (v. 24). (lire la suite)
C’est dit sous l’emprise de l’angoisse et du dépit. Mais le problème est mal posé. Il ne s’agit pas de déserter le combat d’ici-bas. Il ne nous revient pas de décider du jour et de l’heure de notre départ pour l’au-delà. Ce que nous avons à faire, c’est de persévérer dans l’effort, c’est de faire davantage appel à l’aide de la grâce divine, c’est de recommencer à faire porter notre lutte sur les points où nous pouvons plus facilement mettre l’ennemi en échec et fortifier nos défenses par la prière et la mortification habituelles.
Le découragement est un grand ennemi de l’âme. Certes, les attaques de l’orgueil et de la sensualité, les désirs de libertinage se font jour. Mais plus forte est l’action de l’Esprit Saint dans notre âme, qui nous aide et nous apprend à aimer Dieu pour de bon, et donc à apprécier l’effort pour dire résolument « non » à ces sollicitations insidieuses et trompeuses du démon. Qui d’ailleurs ne fait que se répéter, car il a l’imagination courte.
Mais si nous ne sommes pas sur nos gardes, si nous ne restons pas éveillés précisément grâce à la prière et aux sacrifices, alors l’épreuve du découragement nous guette, où le moindre effort coûte horriblement et où l’on n’en voit plus très bien l’utilité. Où il semble que la débâcle menace. Pourtant la grâce de Dieu ne nous manque à aucun moment. Non plus que l’aide empressée et attentionnée de notre Mère, Sainte Marie. « Remplis-toi de confiance: nous autres, nous avons pour Mère la Mère de Dieu, la très sainte Vierge Marie, Reine du Ciel et du monde » (saint Josémaria, Forge, n° 273). Si nous nous tournons immédiatement vers Marie, rien n’est perdu et la victoire devient possible, s’impose même. Car aucun de ceux qui l’implorent n’est abandonné d’elle (cf. le Souvenez-vous). Le contraire est métaphysiquement impossible. Courage donc !
Nous connaissons des défaites, parfois continuelles ? Nous traversons une mauvaise passe ? Nous ne trouvons plus de goût pour les choses spirituelles ? Il faut se tourner vers Marie, l’étoile de la mer, cette mer sur laquelle nous naviguons. Il faut ouvrir notre cœur à l’Amour et nous remplir de la force et de l’optimisme de Dieu, sachant que « tout est possible à celui qui croit ». « Yahvé est ma lumière et mon salut : que craindrais-je ? Yahvé est le rempart de ma vie : de qui aurais-je peur ? (…) Qu’une armée vienne camper contre moi, mon cœur ne craindra point ; que contre moi s’engage le combat, alors même j’aurai confiance » (Psaume 27, 1.3).
(à suivre…)

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