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vendredi 22 juillet 2011

La pêche miraculeuse (1)

La pêche miraculeuse (1)

« Après cela », c’est-à-dire après l’apparition destinée spécifiquement à l’apôtre incrédule, Thomas, « après cela, Jésus se montra de nouveau aux disciples sur la rive de la mer de Tibériade » (Jean 21, 1). Comme il le leur avait fait savoir sans qu’ils le comprissent, « une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée » (Matthieu 26, 32). Le jour de Pâques, il avait chargé les saintes femmes de leur rappeler cet engagement : « Partez en hâte pour dire à ses disciples : Il est ressuscité des morts, et il va vous précéder en Galilée (Matthieu 28, 7). Voici donc qui est fait. Sa promesse s’accomplit. « Voici comment il se montra » (Jean 21, 1). Suit le récit par le disciple que Jésus aimait (cf. Jean 13, 23) d’une nouvelle pêche miraculeuse. (lire la suite)
Tout d’abord, l’évangéliste campe le décor et le contexte. « Simon-Pierre, Thomas appelé Didyme – celui-là précisément qui avait provoqué une nouvelle venue du Maître au Cénacle (cf. Jean 20, 25-29) -, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée – à savoir Jacques et Jean, le chroniqueur de l’événement – et deux autres disciples se trouvaient ensemble » (Jean 21, 2). Ils ne sont pas tous là, mais seulement cinq apôtres et deux disciples anonymes. Saint Josémaria était ému en lisant ce passage ; il voyait dans ces deux disciples dont le nom nous est inconnu le modèle des chrétiens qui sont appelés à faire l’apostolat de Jésus-Christ dans les mers du monde, en passant inaperçus, sans en retirer le moins du monde de gloire personnelle, appelés à travailler au nom du Christ en s’effaçant devant lui, qui seul compte.
« Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais pêcher. » Ils lui dirent : « Nous y allons, nous aussi, avec toi » (Jean 21, 3). Nous voyons combien « l’apostolat, ce désir brûlant qui consume le cœur de tout chrétien, est intimement lié à son travail de tous les jours : il se confond avec le travail même, qui devient une occasion de rencontrer personnellement le Christ. Unissant nos efforts, au coude à coude avec nos compagnons, nos amis, nos parents, dont nous partageons les aspirations, nous pourrons au moyen de cette tâche les aider à arriver au Christ qui nous attend sur la rive du lac. Pêcheur avant d’être apôtre. Et une fois apôtre, pêcheur. La même profession après qu’avant » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n°264). L’apostolat revient à jeter les filets du Christ dans les eaux de la société. Pour faire de l’apostolat, pour évangéliser nos contemporains – ce qui est à la fois un droit et un devoir fondamentaux de tout baptisé – il suffit d’être à sa place, d’exercer sa profession avec la plus grande compétence et le plus grand sérieux possibles, d’être un chrétien crédible, parce que non seulement homme ou femme de prière, mais aussi modèle de professionnalisme. Le travail est le filet qui nous sert à retirer les âmes pour les amener aux pieds du Seigneur.

(à suivre…)

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