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vendredi 29 juillet 2011

La pêche miraculeuse (8)

La pêche miraculeuse (8)

« Le Seigneur attend de toi un apostolat précis, comme cette pêche des cent cinquante trois grands poissons — pas un de plus — pris à la droite de la barque. Et tu me demandes : comment se fait-il que, me sachant pêcheur d’hommes, étant au contact de beaucoup de camarades et pouvant discerner à qui doit s’adresser mon apostolat spécifique, je ne pêche rien du tout ?… Est-ce que je manque d’Amour ?… Est-ce que je manque de vie intérieure ? Écoute la réponse de la bouche de Pierre, au cours de cette autre pêche miraculeuse : — « Maître, toute la nuit nous nous sommes fatigués et nous n’avons rien pris ; cependant, sur ta parole, je jetterai les filets. » Au nom de Jésus-Christ, recommence. Et, fortifié, chasse cette langueur paresseuse ! » (saint Josémaria, Sillon, n° 377). Oui, c’est un exemple que (lire la suite) le Seigneur veut nous laisser. Il n’agit pas comme il l’a fait uniquement pour fortifier ses apôtres dans la foi, une foi qui a été si chancelante quelques jours plus tôt. C’est à nous aussi qu’il s’adresse, puisqu’il a fait de nous également des pêcheurs d’hommes, et qu’il nous envoie dans les mers du monde : Duc in altum, « pousse en eau profonde, et lâchez les filets pour pêcher » (Luc 5, 4).
Cent cinquante-trois poissons. Les disciples ont pris le temps de les compter. Et ils sont dans l’admiration de la largesse avec laquelle le Seigneur est venu à leur aide. Le nombre de poissons est précisé ici, contrairement à la première pêche miraculeuse. Je ne m’attarderai pas sur l’explication entendue au bord du lac, selon laquelle cela correspondrait au nombre d’espèces de poissons présentes dans la mer de Galilée… Même avancée par un guide franciscain compétent, cela ne me semble pas très sérieux. En revanche, nous pouvons peut-être y trouver un sens plus profond. La première pêche se référerait à l’apostolat en général, à la tâche d’évangélisation que chacun doit réaliser pour engager les âmes sur la voie de la sainteté, tandis que la deuxième évoquerait davantage le prosélytisme, c’est-à-dire le nombre plus restreint de fidèles qui sont appelés à suivre le Seigneur de plus près pour se mettre au service des autres, en abandonnant tout (cf. Luc 5, 11).
« Jésus leur dit : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples, sachant que c’était le Seigneur, n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » (Jean 21, 12). La question, en effet, serait superflue, puisqu’ils ont reconnu leur Maître. Tout doute s’est éloigné de leur esprit. « Jésus arrive, prend le pain, le leur donne, et pareillement du poisson » (Jean 21, 13), autant qu’ils en ont besoin, jusqu’à être rassasiés, comme lors de la multiplication des pains et des poissons (cf. Jean 6, 11).
« Ce fut la troisième fois que Jésus se montra à ses disciples, après être ressuscité d’entre les morts » (Jean 21, 14).

(à suivre…)

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