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mardi 13 mars 2012

Droiture d’intention (4)


Droiture d’intention (4)

« Tu nous as fait pour toi, Seigneur, et comme notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose pas en toi » (saint Augustin, Les Confessions 1, 1, 1). « Le cœur inquiet, dont nous avons parlé en nous reportant à saint Augustin, est le cœur qui, en fin de compte, ne se contente de rien de moins que de Dieu et, précisément ainsi, devient un cœur qui aime. Notre cœur est inquiet à l’égard de Dieu et il le reste, même si aujourd’hui on s’efforce, avec des « narcotiques » très efficaces, de libérer l’homme de cette inquiétude. Toutefois, ce ne sont pas seulement nous, les êtres humains, qui sommes inquiets par rapport à Dieu. Le cœur de Dieu est inquiet pour l’homme. Dieu nous attend. Il nous cherche. Il n’est pas tranquille lui non plus tant qu’il ne nous a pas trouvés. Le cœur de Dieu est inquiet, et c’est pour cela qu’il s’est mis en chemin vers nous – vers Bethléem, vers le Calvaire, de Jérusalem à la Galilée et jusqu’aux confins du monde. (lire la suite) Dieu est inquiet à notre égard, il est à la recherche de personnes qui se laissent gagner par son inquiétude, par sa passion pour nous. De personnes qui portent en elles la recherche qui est dans leur cœur et, en même temps, qui se laissent toucher dans leur cœur par la recherche de Dieu à notre égard. Chers amis, c’est la tâche des Apôtres d’accueillir l’inquiétude de Dieu à l’égard de l’homme et de porter Dieu lui-même aux hommes. Et c’est votre tâche sur les pas des Apôtres de vous laisser toucher par l’inquiétude de Dieu afin que le désir de Dieu à l’égard de l’homme puisse être satisfait » (Benoît XVI, Homélie pour la solennité de l’Épiphanie, 6 janvier 2012).
D’où ce conseil : « Ayez dans toutes vos œuvres les regards fixés sur Dieu, afin que vous puissiez rendre à chacun ce qui lui est dû : à Dieu la gloire, au prochain la bienveillance, et à vous-même la haine du vice et l’amour de la vertu » (sainte Catherine de Sienne, Lettre à Messire Charles de la Paix).
« Jésus leur dit : " Un prophète n'est sans honneur que dans sa patrie, dans sa parenté et dans sa maison. » (Marc 6, 4). C’est bien connu. Le Seigneur en fait lui-même l’expérience, et saint Marc note qu’il en est surpris, qu’il ne s’attendait pas à un accueil aussi glacial, qui va finir même par être franchement hostile : « Et il ne put faire aucun miracle, si ce n'est qu'il guérit quelques malades en leur
imposant les mains. Et il était surpris de leur incrédulité. Et il parcourait les bourgs à la ronde en enseignant » (Marc 6, 5-6).
Nous savons par saint Luc que cet enseignement finit par tourner mal et que le Seigneur ne doit son salut qu’à son autorité et au fait que son heure n’est pas encore venue : « En entendant cela, ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, et s'étant levés, ils le poussèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne, sur laquelle leur ville était bâtie, pour le précipiter. Mais lui, passant au milieu d'eux, s'en alla » (Luc 4, 28-30).

(à suivre…)

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