samedi 30 novembre 2013
vendredi 29 novembre 2013
Connaître en écoutant (3)
Connaître en écoutant (3)
Mais le Seigneur ne s’était pas privé de la rappeler de temps à autre, question de nous faire comprendre qu’à ses yeux nous restions vraiment ses enfants. Des enfants terribles, certes, mais ses enfants tout de même. Dieu reste notre Père, quoi qu’il arrive, quels que soient nos égarements. Et chaque fois que nous revenons à lui, le cœur contrit et rempli d’humilité (cf. Psaume 50, 19), il nous le prouve. C’est l’enseignement que nous tirons de la parabole du fils prodigue (cf. Luc 15, 11-32). « Le père de l'enfant prodigue est fidèle à sa paternité, fidèle à l'amour dont il comblait son fils depuis toujours. Cette fidélité ne s'exprime pas seulement dans la parabole par la promptitude de l'accueil, lorsque le fils revient à la maison après avoir dilapidé son héritage; elle s'exprime surtout bien davantage par cette joie, par cette fête si généreuse à l'égard du prodigue après son retour » (Jean-Paul II, lette encyclique Dives in misericordia, 30 novembre 1980, n°8).
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Catégories : christianisme, filiation divine, jean paul ii, miséricorde, paternité, religion, spiritualité
jeudi 28 novembre 2013
Connaître en écoutant (2)
Connaître en écoutant (2)
Mais pour ceux qui sont appelés à la contemplation au beau milieu de ces activités et à l’occasion de celles-ci, en s’occupant au fourneau comme Marthe, l’unique nécessaire consiste à écouter le Christ, qui ne cesse de s’adresser à nous à tout moment par son haut-parleur qu’est en quelque sorte l’Esprit Saint. « C’est l’Intercesseur, l’Esprit Saint que mon Père enverra en mon nom, qui vous enseignera tout et vous remettra en mémoire tout ce que moi je vous ai dit » (Jean 14, 23).
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Catégories : christianisme, contemplation, Emmaüs, Évangile, parole de Dieu, péché originel, religion, saint josemaria, Saint-Esprit, spiritualité
mercredi 27 novembre 2013
Connaître en écoutant (1)
Connaître en écoutant (1)
(« Il n’y a qu’un seul Dieu, qu’un seul médiateur aussi entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus » (1 Timothée 2, 5). C’est lui que nous devons écouter et apprendre à connaître, pour entrer en dialogue avec Dieu le Père. Marie, sœur de Lazare, nous montre quelle est la bonne attitude à adopter : elle « s’était assise aux pieds du Seigneur et l’écoutait parler » (Luc 10, 39), quand il était arrivé à Béthanie et était descendu, selon son habitude, chez Lazare et ses deux sœurs, qui étaient pour lui de bons amis de longe date.
Alors que Marthe s’active aux tâches de la maison pour (lire la suite) recevoir son hôte illustre au mieux de ses possibilités, Marie reste immobile, impassible, à boire les paroles du Maître. Comme Marthe s’impatiente et apostrophe Jésus : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur me laisse faire le service toute seule ? » (Luc 10, 40), Jésus lui apporte une réponse qui a pris un caractère d’orientation pour toute vie chrétienne digne de ce nom, en tout temps et en tous lieux, qui a valeur de principe directeur de notre conduite : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses – bonnes sans nul doute, et accomplies avec la meilleure bonne volonté du monde, mais sans intention vraiment droite, il te faut le reconnaître -, alors qu’il n’est besoin que d’une seule. C’est Marie qui a choisi la bonne part » (Luc 10, 41-42). Et notre Seigneur d’ajouter une précision importante : « Elle ne lui sera pas enlevée » (Luc 10, 42).
Puissions-nous comprendre que cet unique nécessaire est la sainteté, la recherche de la sainteté, qui se trouve dans la compagnie de Dieu et nulle part ailleurs. « Remercie le Seigneur du bien énorme qu’il t’a octroyé en te faisant comprendre qu’“une seule chose est nécessaire”. — Et que ta gratitude soit accompagnée de ta prière journalière, insistante pour ceux qui ne le connaissent pas encore ou qui ne l’ont pas compris » (saint Josémaria, Sillon, n° 454). C’est ce que je me propose de faire ici.
La seule chose nécessaire, et donc ce qui compte avant tout dans notre vie, et se présente à nous comme la fin ultime de notre vie, ce qui prime sur tout le reste. De quoi s’agit-il ? De rester des heures entières devant le tabernacle d’où le Seigneur continue de nous parler ? Certes pas, à moins d’avoir une vocation qui retire du monde et voue exclusivement à la contemplation à l’écart des activités séculières.
(à suivre…)
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Catégories : Béthanie, christianisme, contemplation, Lazare, Marthe et Marie, religion, saint josemaria, sainteté, spiritualité, tabernacle
mercredi 20 novembre 2013
Aimer plus que saint Jean (5)
Aimer plus que saint Jean (5)
Le point de départ consiste à fermer les yeux de la chair, pour contempler la vie du Christ. c’est de ne pas regarder les événements de l’extérieur, de ne pas assister à un simple spectacle, mais de les contempler de l’intérieur, d’en devenir un acteur. Bien des gens, lorsqu’ils assistent à la projection d’un film, s’identifient à l’un ou l’autre personnage, ou se prennent tellement au jeu qu’ils en deviennent très réactifs. Je me souviens d’une pièce de théâtre, Le Procès à Jésus, dont le metteur en en scène avait prévu de placer des acteurs parmi le public, suscitant de la sorte des réactions de spectateurs. C’est bien de cela dont il s’agit. Le point de départ consiste donc à vivre ce que nous voyons. (lire la suite)
« En ouvrant le Saint Evangile, songe que ce qui y est rapporté — les œuvres et les paroles du Christ —, tu ne dois pas seulement le savoir, mais le vivre. Tout, chacun des points relatés a été recueilli dans le moindre détail, pour que tu l'incarnes dans les circonstances concrètes de ton existence. — Le Seigneur nous a appelés, nous autres catholiques, pour que nous Le suivions de près et, dans ce Texte Saint, tu découvriras la Vie de Jésus. Mais en outre tu dois y découvrir ta propre vie. Toi aussi, tu apprendras à demander, plein d'Amour comme l'Apôtre : "Seigneur, que veux-tu que je fasse :..." — La volonté de Dieu ! c'est ce que tu entends de façon très nette au fond de ton âme. Eh bien ! prends l'Évangile tous les jours, et lis-le, vis-le comme une norme à suivre. — C'est ainsi qu'ont procédé les saints » (Forge, n° 754). Une volonté qu’il n’est pas si ardu d’accomplir, car, comme saint Augustin le fait remarquer, « rien ne coûte quand on aime, rien n’est difficile au cœur épris » (Lettre IX, à Eustochium, sur la virginité).
Demandons à saint Josémaria – et à don Álvaro qui a su, grâce à Dieu, être tellement identifié à notre Père et à l’esprit qu’il avait reçu de Dieu – demandons-leur de nous apprendre à rechercher l’amour de Dieu, à désirer intensément nous éprendre à fond de lui, sans solution de continuité, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, où que nous soyons, quoi que nous fassions, et à manifester aussi cet amour dans les petites choses de la journée, dans notre travail, sur nos trajets quotidiens, à la maison, que nous nous trouvions en forme ou que nous soyons fatigués, en tout et à tout bout de champ. Aimer, aimer encore et seulement aimer.
(fin)
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lundi 18 novembre 2013
Aimer plus que saint Jean (4)
Aimer plus que saint Jean (4)
Voilà où il nous faut parvenir. Autrement, cela ne va pas. Le commandement de l’amour que nous avons reçu de Dieu, et que notre Seigneur relaye en le qualifiant de « commandement nouveau » (Jean 13, 34), demande qu’il domine tout, que nous aimions notre Dieu sans réserve aucune. Ceci explique et motive la prière enflammée et confiante de saint Josémaria qui s’exclamait : « Je veux t’aimer comme celui qui t’aime le plus. » « Répare, avec joie ; et cherche à l’aimer également, uni au battement de tous les cœurs qui ne l’aiment pas encore » (Chemin de Croix, 5e station, point n° 5). Et d’ajouter : « Je veux croire comme celui qui croit le plus ; je veux espérer comme celui qui espère le plus » (méditation, 27 mars 1975, cité dans S. Bernal, Mgr Escriva de Balaguer, Portrait du fondateur de l’Opus Dei, Paris, Le Laurier, 1978, p. 398). Ayons cette sainte ambition. Saint Jean Chrysostome nous montre aussi (lire la suite) qu’« ayant reçu le commandement d’aimer Dieu, nous avons en nous, depuis notre origine, une force qui nous rend capables d’aimer » (Regulæ fusius tractatæ, resp. 2, 1), et d’aimer comme Dieu veut être aimé. Et que rien n’est plus désirable, et plus raisonnable, que d’aimer Dieu, à qui nous devons tout : « C’est de lui, en effet, que nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 28). L’âme, « encore qu’elle ne sente pas ces charmes dont Dieu récompense l’habitude dans la piété, elle comprend néanmoins que les créatures ne peuvent être plus aimables que le Créateur, et sa raison aidée par la lumière de la grâce lui fait connaître qu’il n’y a rien de plus aimable que Dieu et qu’il ne peut être ôté qu’à ceux qui le rejettent, puisque c’est le posséder que le désirer, et que le refuser c’est le perdre » (Pascal, Sur la conversion du pécheur).
Semblable prière ne peut qu’enflammer notre cœur en désirs de sainteté. Si l’amour se paye avec de l’amour, le fait d’arriver à aimer Jésus plus que Jean, grâce à l’intercession maternelle de Marie, qui comprend bien les aspirations surnaturelles que l’Esprit Saint fait naître en nous, ce fait d’aimer ainsi Jésus, d’être au contact direct de la Parole de Dieu, du verbe fait chair, fait vibrer tout notre être : « N’avions-nous pas le cœur tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, nous expliquant les Écritures ? » (Luc 24, 32).
(à suivre…)
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samedi 16 novembre 2013
Aimer plus que saint Jean (3)
Aimer plus que saint Jean (3)
C’est donc bien là, dans la sainte messe et dans l’Eucharistie qu’un vaste espace nous est ouvert pour aimer notre Seigneur et pour l’aimer comme il entend que nous le fassions et comme il l’attend de chacun de nous, selon ce qu’il nous a fait savoir : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force » (Luc 12, 30). Saint Bernard nous aide à comprendre que « la raison pour laquelle on aime Dieu, c’est Dieu lui-même ; et la mesure de cet amour, c’est de l’aimer sans mesure » (Traité de l’amour de Dieu, chap. 1). À nous de nous insérer dans cet espace, de nous y établir à jamais. Tout en sachant que l’initiative vient toujours de Dieu : « Celui qui retient mes commandements et les met en pratique, voilà celui qui m’aime ; et celui qui l’aime sera aimé de mon Père, et moi aussi je l’aimerai et je me manifesterai à lui. […] Celui qui m’aime mettra en pratique ce que je dis, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous nous établirons chez lui à demeure » (Jean 14, 21.23). cet empressement du Seigneur et du Père à venir chez nous, avec leur Esprit d’Amour, est impressionnant et fort émouvant, poignant même quand l’on sait ce qu’il en a coûté au Christ notre Seigneur. (lire la suite)
Or, « l’amour humain est un amour jaloux à cause de l’étroitesse du cœur humain et à cause de la petitesse de l’homme. Mais l’amour peut également être jaloux à cause de la grandeur du Créateur et du Père : jaloux parce qu’il a tant aimé le monde… et, dans ce monde, tant aimé l’homme qu’il en a proprement fait son image et sa ressemblance. C’est l’amour jaloux de l’image et de la ressemblance de Dieu, perdues et effacées dans l’homme par le péché. Dans ce cas « amour jaloux » signifie être prêt à tout pour reconquérir et reconstruire le bien ruiné, la beauté spirituelle détruite de l’image et de la ressemblance de Dieu. Dieu a tant aimé ! (Jean-Paul II, Homélie du mercredi des Cendres à Sainte-Sabine, 25 février 1982). Car l’amour auquel nous sommes invités n’a rien de platonique. À nous de trouver comment aimer notre Seigneur comme Jean, plus encore que Jean… À l’aimer « en action et en vérité » (1 Jean 3, 18).
Accepter les commandements de Dieu se résume précisément à aimer : « Je vous donne un commandement nouveau : Que vous vous aimiez les uns les autres, et que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. C’est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13, 34-35). Cependant « l’amour de Dieu n’est pas quelque chose qui peut être enseigné, mais dès que cet être vivant que nous appelons homme commence à exister, une force spirituelle est mise en lui, comme une semence, qui renferme la faculté et la tendance à l’amour » (saint Jean Chrysostome, Regulæ fusius tractatæ, resp. 2, 1).
(à suivre…)
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Catégories : christianisme, dix commandements, messe, monde, religion, saint Bernard, saint jean, saint Jean Chrysostome, spiritualité
jeudi 14 novembre 2013
Aimer plus que saint Jean (2)
Aimer plus que saint Jean (2)
En restant avec elle, auprès d’elle, nous prenons place avec les apôtres et les saintes femmes auprès de Jésus. Et, en voyant en nous son petit enfant nécessiteux d’aide et d’affection, Marie nous fait passer avant les autres et nous installe dans les bras de son Fils. Ou bien, c’est une image, et plus qu’une image, qu’utilisait saint Josémaria, elle prend Jésus dans un de ses bras et nous dans l’autre. Et c’est, si je puis dire, précisément un jeu d’enfant pour elle de rapprocher l’un et l’autre de ses enfants.
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Catégories : apôtres et évangélistes, christianisme, religion, saint jean, saint josemaria, spiritualité, Vierge Marie
mardi 12 novembre 2013
Aimer plus que saint Jean (1)
Aimer plus que saint Jean (1)
« J’aimerais que, fermant les yeux de la chair, vous contempliez la vie du Christ, comme dans un film, que vous soyez des acteurs de sa vie, en vous tenant avec les apôtres et les saintes femmes, plus près de Jésus que saint Jean. Sinon, cela ne va pas » (
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Catégories : christianisme, piété, religion, saint jean, saint josemaria, spiritualité, Vierge Marie
dimanche 10 novembre 2013
Tous égaux (2)
Tous égaux (2)
Ces considérations, peut-être banales, viennent renforcer une idée typiquement chrétienne, bien mise en valeur par le concile Vatican II, à savoir l’égalité fondamentale ou radicale qui règne entre tous les hommes du fait de leur condition d’enfants de Dieu, d’êtres créés à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Genèse 1, 26).
Saint Paul déjà affirmait qu’« il n’y a plus ni Juif ni Grec ; il n’y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n’y a plus ni homme ni femme : car vous n’êtes tous qu’une personne dans le Christ Jésus » (Galates 3, 28). Mais il ne s’agit pas seulement de gommer les différences de race ou de culture, mais plus profondément d’affirmer que ce qui nous distingue les uns des autres, tout en ayant des implications sérieuses et durables (lire la suite) sur le cours de l’histoire de l’humanité, ne sont en définitive que bien peu de chose au regard de ce qui nous rassemble. Bien évidemment, la société des hommes a besoin de chefs qui la guide et de meneurs qui lui servent de points de ralliement. Mais aussi brillants soient-ils, aussi admirés et adulés soient-ils, ils n’en sont pas moins des créatures comme nous, avec d’énormes limites inhérentes à leur condition terrestre.
Nous comprenons bien dans ce contexte l’affirmation suivante de saint Josémaria, un autre meneur d’hommes dont l’action et l’enseignement ont révolutionné à jamais la vie de bien de nos semblables et le visage même de l’Église et du monde. Il disait ceci : « Pour moi le travail d'une de mes filles membre de l'Opus Dei, qui est employée de maison, est de la même importance que le travail d'une de mes filles qui porte un titre nobiliaire. Dans les deux cas, la seule chose qui m'intéresse, c'est que le travail qu'elles effectuent soit un moyen et une occasion de sanctification pour elles-mêmes et pour les autres ; et le travail le plus important sera celui de la personne qui, dans sa propre occupation, et dans son propre état, devient plus sainte et accomplit avec le plus d'amour la mission reçue de Dieu. Devant Dieu, le professeur d'Université a la même importance que le commis de magasin, ou la secrétaire, ou l'ouvrière ou la paysanne : toutes les âmes sont égales. On pourrait même dire que parfois l'âme des êtres les plus simples est plus belle encore et que celles qui traitent Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit avec le plus d'intimité sont toujours plus agréables à Dieu » (Entretiens avec Mgr Escriva, Paris, Le Laurier, 3e éd., 1987, n° 109).
(fin)
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Catégories : christianisme, concile Vatican II, égalité, religion, saint josemaria, spiritualité
vendredi 8 novembre 2013
Tous égaux (1
Tous égaux (1
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Catégories : christianisme, égalité, religion, spiritualité
mercredi 6 novembre 2013
Connaissance de Jésus (3)
Connaissance de Jésus (3)
Marie nous aide à formuler une prière qui soit une vraie prière, et à prier en faisant attention à ce que nous disons et à qui nous nous adressons, afin qu'elle soit fructueuse : « C'est une grande arme que al prière, c'est une belle parure que la prière, et une sûreté, et un port, et un trésor de biens, et une richesse que rient ne peut ravir. [...] Invoquez-le vous-mêmes avec la pureté des intentions, avec la sagesse de l'âme ; ne le priez pas par acquis de conscience, ce que font beaucoup de personnes, dont la langue prononce les paroles de la prière, dont la pensée, en même temps, reste souvent dans leur maison, ou se promène sur la place publique, à travers les rues, ce qui est un artifice du démon ; car, comme il sait qu'au moment de la prière, (lire la suite) nous pouvons obtenir le pardon de nos péchés, jaloux de nous fermer ce port, il s'élève alors contre nous ; il chasse notre pensée des paroles que nous prononçons, afin qu'au sortie de l'église, nous en retirions plus de perte que de profit (saint Jean Chrysostome, Homélies sur la Grande Semaine 6).
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Catégories : apostolat, Charles de Foucauld, christianisme, démons, Jésus-Christ, Paul VI, religion, saint Jean Chrysostome, spiritualité, Vierge Marie
lundi 4 novembre 2013
Connaissance de Jésus (2)
Connaissance de Jésus (2)
Le Magnificat est un merveilleux chant d'action de grâce en même temps que d'adhésion à la Volonté de Dieu. Il manifeste l'intérieur de Marie, ce qu'elle porte en elle, ses sentiments les plus profonds. Elle l'entonne sans doute sous l'inspiration de l'Esprit Saint, puisque sans lui nous ne sommes même pas capables d'articuler ce mot essentiel d'Abba ! Papa (cf. Romains 8, 15). En même temps, nous ne pouvons pas ne pas remarquer que cette hymne est un condensé de textes de l'Ancien Testament parfaitement bien enchaînés.
Or, les fidèles ne disposaient pas à l'époque de rouleaux de la Bible chez eux. Et Marie (lire la suite) n'a pas fréquenté l'école rabbinique. Ce n'était pas une affaire de femmes. D'ailleurs, il n'y avait probablement pas d'école rabbinique à Nazareth, vue la faible population de la ville, et Jésus ne l'a donc pas davantage fréquentée, d'où l'étonnement et la stupéfaction des Docteurs de la loi en écoutant ses questions et al sagesse de ses raisonnements (cf. Luc 2, 47).
Pour que la Saint Vierge manie l'Écriture avec tant de spontanéité et prononce des paroles si profondes et prophétiques à la fois, il faut comprendre que, chez elle, ses parents, saint Joachim le premier, car c'était son rôle, répétaient souvent des passages des Saintes Écritures, au point que Marie en était toute imprégnée et qu'elles nourrissaient régulièrement sa prière personnelle. Le Magnificat est donc un aboutissement. Il est le fruit d'une maturation progressive de la Parole du Dieu Tout-Puissant.
« Nous voudrions voir le Seigneur. » Telle est l'inspiration de bien des gens. Une aspiration confuse la plupart du temps, non formulée explicitement, car le Christ n'est pas encore passé dans leur vie. Et c'est toi, c'est moi, qui doit le leur rendre présent, les amener à notre Seigneur pour qu'il leur ouvre les yeux, qui délie leur langue, qu'il raffermisse leurs membres paralysées et guérisse leur surdité, afin qu'ils perçoivent enfin la Parole qui délivre et qui réchauffe les cœurs.
Nous avons, nous aussi, comme Marie, bien des choses à raconter de Jésus-Christ, car nous sommes de ses amis : « Je vous ai appelés amis » (Jean 15, 15). Mieux et plus, nous appartenons à sa famille, nous sommes domestici Dei. Il nous revient donc d'annoncer la Bonne Nouvelle aux autres, à ceux qui nous entourent et qui, peut-être, ne cessent de nous agresser, parce que l'idée qu'ils se font de Dieu leur est insupportable. Nous pouvons tirer un enseignement des « veilleurs » qui, depuis le printemps 2013, se manifestent partout en France pour s'opposer à la désagrégation forcée de la société, même si nous ne pouvons pas nous contenter d'une attitude passive et qu'il nous faut mettre beaucoup de contenu dans notre action, tout le contenu de l'Évangile de Jésus-Christ, dont le nom et le seul nom qui nous a été donné par lequel nous pouvons être sauvés (cf. Actes 4, 12).
Et si les gens ne viennent pas spontanément à nous pour nous dire : « Nous voudrions voir Jésus », nous irons les chercher pour leur annoncer la nouvelle formidable : « J'ai trouvé le Messie (cf. Jn 1, 45), le Dieu sauveur, le Dieu d'Amour, celui qui t'aime comme un Père, celui qui a donné sa vie pour toi alors que tu n'étais pas encore né, parce qu'il t'aime tendrement, à la folie.
(à suivre…)
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samedi 2 novembre 2013
Connaissance de Jésus (1)
Connaissance de Jésus (1)
Avant même que l'Esprit Saint ne s'empare d'eux et ne les enivre d'Amour, leur remettant en mémoire tout ce que Jésus-Christ leur avait dit (cf. Jean 14, 26), Marie, qui est l'Épouse de l'Esprit Saint, a pris comme les devants. Elle prépare cette intervention et cette action du Paraclet en découvrant plus à fond la très Sainte Humanité de Jésus indissolublement unie à sa divinité. Avec elle nous croyons en l'humanité et en la divinité de Jésus. Avec elle nous sommes prêts à suivre son Fils partout où il nous conduira et, s'il le faut, à donner notre vie pour défendre la vérité. « Personne n'a cru en Socrate au point de mourir pour sa doctrine, mais les artisans et les ignorants, non seulement ont méprisé l'opinion du monde, mais ils n'ont pas craint de mourir pour le Christ » (saint Justin, 2e Apologie 10).
J'ai fait l'expérience de ce que, après le rappel à Dieu, le 26 juin 1975, de Josémaria Escriva, fondateur de l'Opus Dei, (lire la suite) son successeur, Alvaro del Portillo, retenu comme bienheureux par le pape François, a commencé à raconter bien des anecdotes relatives à la vie de saint Josémaria. Pourquoi Marie n'en aurait-elle pas fait autant ? Si, comme le pape Paul VI l'a dit à Mgr del Portillo, le fondateur ne vous appartient plus, mais il est le patrimoine de toute l'Église, à combien plus forte raison s'agissant de notre Seigneur venu donner sa vie en rançon pour la multitude (cf. Matthieu 20, 28) et voulant que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (cf. 1 Timothée 2, 4). Ce Dieu qui nous donne grâce après grâce (cf. Jean 1, 16) et qui nous comble de plus en plus de ses bienfaits au fur et à mesure que le temps passe. « Dieu offre toujours des cadeaux à ceux qui font partie de sa maisonnée. Plus leur amour de Dieu grandit, plus les cadeaux qu'ils reçoivent sont beaux [...]. Dieu est absolument parfait [...], alors que l'homme avance petit à petit [...]. Et Dieu ne se lasse jamais de l'enrichir de ses biens, tant que l'homme ne se lasse pas de recevoir les bienfaits de Dieu » (saint Irénée, Adversus hæreses 4, 9, 2 et 4, 7, 11).
ce rôle explicatif et illustratif de Marie est donc on ne peut plus logique et bien compréhensible. Il est même attendu, dirais-je. « Demandons à la Mère de Dieu, notre Mère, de nous préparer le chemin qui conduit au plein amour : Cor Mariæ dulcissimum, iter para tutum ! Son doux cœur connaît le chemin le plus sûr pour rencontrer le Christ » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 38). Afin de nous remplir de la Parole de Dieu, pour qu'elle devienne notre nourriture quotidienne, le moteur de notre existence, la référence de nos raisonnements, la source de notre reconnaissance envers Dieu pour tous ses bienfaits. Oui, apprenons de Marie à louer Dieu en chantant et en composant notre propre Magnificat.
(à suivre…)
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