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jeudi 22 janvier 2015

Le jeune homme riche (1)

Le jeune homme riche (1)

Un jour, comme il se mettait en route, quelqu'un accourut (Marc 10, 17). Il n’est pas nommé. C’est en quelque sorte tout homme qui s’adresse à notre Seigneur pour savoir ce qu’il doit faire. Il s’interroge sur son identité, sur ce que Dieu attend de lui pour conformer son existence à cette attente de son Créateur et Père. Ce que nous savons par les trois évangiles synoptiques, c'est que Jésus venait tout juste de bénir de petits enfants. « Après les avoir serrés dans ses bras, il les bénissait en leur imposant les mains » (Marc 10, 16). Voici que quelqu'un accourt, quelqu'un qui n'a pas réussi à s'approcher du Seigneur jusque-là ou qui avait été retenu par ses affaires. Il s'agit d'« un notable », selon saint Luc (18, 18), encore jeune et sémillant (cf. Matthieu 19, 22). Le fait est qu'il se dépêche, se frayant un passage au milieu de la foule. (lire la suite) Il se hâte parce qu'il ne voudrait surtout pas le manquer. Il a une question importante à lui poser, une question essentielle pour lui. « Fléchissant le genou devant lui, il lui demanda » (Marc 10, 17). Voilà une attitude essentielle pour un baptisé : s’agenouiller devant Dieu, se mettre en présence de Dieu, adorer notre Dieu Tout-Puissant, de qui nous viennent toutes sortes de biens. La vie chrétienne, dès ici-bas, est conçue comme une liturgie, une adoration ininterrompue : « Ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son temple » (Apocalypse 7, 15). Il convient de se prosterner devant Dieu et de faire le silence intérieur pour écouter ce qu’il a à nous dire, pour entendre, c’est-à-dire comprendre et mettre à exécution, les réponses qu’il apporte à nos questionnements. « Maître » ou « Bon Maître », selon les récits qui nous sont parvenus, « que dois-je faire de bien pour acquérir la vie éternelle » (v. 16) ? C'est une question excellente, qui traduit un désir de vivre avec Dieu, une soif d'absolu. Il s'agit effectivement d'une question essentielle. Notons que cet homme ne dit pas « que dois-je faire ? » mais : « Que dois-je faire de bien pour acquérir la vie éternelle » (v. 16) ? Car il veut viser la vie éternelle à coup sûr, il veut progresser dans sa vie spirituelle et la participation au culte rendu au Béni le jour du sabbat à la synagogue ne lui suffit manifestement pas. C'est déjà un exemple pour nous, qui avons peut-être du mal à participer à la messe dominicale. Elle ne nous suffit pas pour répondre à notre désir de sainteté. C'est pourquoi nous nous plaçons devant le Seigneur et lui posons la même question que le jeune homme riche : « Seigneur, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle en partage ? » Autrement dit, qu'attends-tu de moi, que veux-tu que je fasse, comment dois-je me comporter pour te plaire et pour être agréable à notre Père ? Montre-le-moi, fais-le-moi voir par votre Esprit commun. Et rends-moi docile à ses inspirations. Cette dernière demande est, en effet, essentielle, car, sans la docilité, l'intervention de l'Esprit Saint ne pourrait déboucher sur rien de concret. (à suivre…)

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