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dimanche 4 janvier 2015

Maternité de Marie (4)

Maternité de Marie (4)

Mais, si le diable cherche à nous attirer à lui pour nous faire partager son malheur éternel, Marie, de son côté, veut notre bien le plus plénier possible. Et cela, elle le connaît. Il sait de quoi il s’agit. Elle s’en délecte en permanence. C’est bien parce qu’elle en fait l’expérience bienheureuse qu’avec sa toute-puissance maternelle elle s’ingénie à nous rapprocher de son divin Fils, car lui seul peut nous tirer des pesanteurs terrestres et nous sauver du mal, nous arracher aux griffes du diable fourchu. Oh ! Elle ne nous force pas, notre Mère. Non. (lire la suite) Elle préfère agir par persuasion, nous gagner par son affection débordante, et nous faire confiance. Elle veut nous amener à nous tourner irrésistiblement vers la Croix, où notre Seigneur nous ouvre les bras et nous invite à venir le rejoindre : « L’Agneau sanguinolent est descendu Du bois sacré où il était pendu. J’y monte à mon tour : j’étais attendu. Jésus me lance un regard entendu » (poème La Croix, de l’auteur). Ça n’a l’air de rien, mais, en fait, cette association qu’elle nous propose dure rien moins que toute notre vie. Oui, il nous faut une existence tout entière pour arriver à la hauteur de Jésus, pour parvenir jusqu’à lui et l’entendre nous dire – osons, du moins, l’espérer, puisque notre Mère commune nous accompagne : « Aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis ! » (Luc 23, 43). Il a fallu que Marie pèse de tout son poids dans la balance. Mais elle le fait bien volontiers. Elle en a même fait en quelque sorte son métier. Et ainsi elle arrache les âmes au démon. Ce démon, elle lui a écrasé la tête de son talon à l’aube de l’humanité (cf. Genèse 3, 13). L’on comprend alors que satan et ses sbires ne supportent pas d’être en présence de Notre Dame… S’ils exhalent une odeur de souffre, de Marie s’échappe en revanche la « bonne odeur du Christ » (2 Corinthiens 2, 15). Il ne la supporte pas. Elle lui est odieuse. Elle l’asphyxie pour ainsi dire. Elle le fait suffoquer. Il perd ses moyens en présence de Marie. Ce qui est paradoxal pour quelqu’un qui prétend posséder l’univers entier : « Je te donne toute cette puissance avec leur gloire, ose-t-il dire par bravade rien moins qu’à son Seigneur, car elle m’a été remise et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi » (Luc 4, 7-8). (à suivre…)

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