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jeudi 6 mars 2008

Dieu est Pere (2)

Dieu est Père (2)

Nous sommes enfants de Dieu ! C'est une réalité surprenante et consolante à la fois, dont saint Jean n'en finissait pas de se réjouir : « Voyez quel immense amour le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ; et nous le sommes en effet. (...) Mes biens-aimés, nous sommes dès maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté » (1 Jean 3, 1-2). Une réalité qui marque profondément notre vie ici-bas : savoir que nous sommes enfants de Dieu entraîne un style de vie chrétien, (lire la suite) pousse à faire ce qui plaît à Dieu notre Père (cf. Jean 8, 29), et ce qui lui plaît, ce qu'il attend de chacun de nous, c'est, en définitive, que nous soyons saints (cf. 1 Thessaloniciens 4, 3).
Or, nous ne devenons pas saints d'un coup, mais par un effort soutenu, sans cesse renouvelé, en grandissant dans l'amour de Dieu, et en revenant à lui quand nous nous en sommes éloignés peu ou prou par notre faute. C'est pourquoi « les énergies nouvelles que le chrétien a reçues, il doit les utiliser. Ce qu'il est devenu lui impose des devoirs. Sa nouvelle condition d'enfant de Dieu n'a rien de statique : elle réclame des options personnelles, des efforts constants, la lutte contre le mal. Demeurer dans l'amour et dans la doctrine que le Christ a apportée aux hommes ou encore demeurer dans l'Église, ce n'est que la manifestation extérieure de l'union intime de l'âme avec Dieu. C'est dans la communauté ecclésiale que s'incarne et devient visible la koinônia (communion) divine des chrétiens. Enfin celui qui demeure en Dieu « demeure éternellement » (1 Jean 2, 17), ce qui correspond à la possession permanente de la vie éternelle : de par sa nature même la communion du chrétien à la vie divine est destinée à durer toujours » (A. Feuillet, Le Mystère de l'amour divin dans la théologie johannique, Paris, 1972, p. 97).
Autrement dit, la filiation divine est quelque chose de dynamique : « La filiation divine est devenue un concept dynamique : nous ne sommes pas encore de manière achevée des fils de Dieu, mais nous devons le devenir et l'être de plus en plus à travers notre communion de plus en plus profonde avec Jésus. Être fils, c'est suivre le Christ. La parole qui qualifie Dieu comme Père devient alors pour nous un appel : vivre comme « fils » et « fille » (J. Ratzinger (Benoît XVI), Jésus de Nazareth, Paris, 2007, p. 161).

(à suivre...)

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