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lundi 17 mars 2008

Dieu Sauveur (2)

Dieu Sauveur (2)

Jésus n'avait pourtant pas ménagé sa peine. Il est sans doute déçu de cet accueil plus que glacial, et il en annonce les conséquences, car « qui n'est pas avec moi est contre moi, et qui n'amasse pas avec moi disperse » (Matthieu 12, 30). Prévoyant ce genre de réaction à l'annonce de l'Amour de Dieu, Jésus avait donné cette consigne à ses apôtres : « La ville dont les gens ne vous recevraient pas, sortez-en et secouez sur eux, en témoignage, la poussière de vos pieds » (Luc 9, 5).
C'est la raison pour laquelle (lire la suite) il annonce à Jérusalem que « vont venir sur toi des jours où tes ennemis établiront contre toi un retranchement, t'investiront et te serreront de toute part ; ils t'abattront à terre, ainsi que tes enfants (qui sont) chez toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le moment où tu as été visitée » (Luc 19, 43-44). Triste situation, mais que Jésus n'a pas à se reprocher. « J'ai voulu, mais les hommes n'ont pas voulu ». « Parfois, en présence de ces âmes endormies, il naît en nous le désir fou de crier, de les secouer, de les faire réagir, pour qu’elles émergent de cette terrible torpeur dans laquelle elles se trouvent plongées. Il est si triste de les voir marcher à l’aveuglette, sans trouver leur chemin ! — Comme je comprends les pleurs de Jésus sur Jérusalem, fruit de sa charité parfaite… » (saint Josémaria, Sillon, n° 210).
Il faut parler cependant, sans se soucier de l'écho que nos paroles peuvent susciter : Dieu reconnaîtra les siens. En effet, « quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » Comment donc invoquera-t-on celui en qui on n'a pas encore cru ? Et comment croira-t-on en celui dont on n'a pas entendu parler ? Et comment en entendra-t-on parler s'il n'y a pas de prédicateur ? Et comment seront-ils prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés ? selon qu'il est écrit : « Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent le bonheur ! » (Romains 10, 13-15).
Je termine en rappelant que Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 4), ce qui ne préjuge pas de la libre réponse des hommes. Telle est sa volonté salvifique : universelle, absolue, parfaite et éternelle, bien qu'accomplie dans le temps. Mais la situation que saint Jean déplore dans le prologue de son Évangile se produira toujours : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement en Dieu. Tout par lui a été fait, et sans lui n'a été fait rien de ce qui existe. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. (...) La lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme, venait dans le monde. Il ( le Verbe) était dans le monde, et le monde par lui a été fait, et le monde ne l'a pas connu. Il vint chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu » (Jean 1, 1-5.9-11).

(fin)

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