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dimanche 12 octobre 2008

Eucharistie et espérance (3)

Eucharistie et espérance (3)

Que la perspective de nous racheter du péché te réjouisse, Seigneur, ne fait nul doute. Mais ton cœur souffre des péchés qui t'ont comme obligé à venir les charger sur tes épaules, et ta nature humaine éprouve de la répugnance face à cette épreuve terrible qui t'est sans cesse présente à l'esprit. Quand l'heure sera venue de passer de ce monde à ton Père (cf. Jean 13, 1), tu manifesteras clairement cette terrible appréhension de la nature humaine (lire la suite) lorsqu'elle fait l'expérience de la souffrance, physique et morale : « Père, tout t'est possible : éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Marc 14, 36). Il ne faut pas oublier, en effet, les souffrances morales, qui ne sont pas les moindres, et qui ne se présentent pas seulement lors de la Passion.
Il suffit, pour s'en convaincre, de se rappeler ce que saint Luc rapporte dans son Évangile de Jésus arrivant à Jérusalem peu avant sa Passion : « Lorsque, s'étant approché, il aperçut la ville, il pleura sur elle en disant : « Ah, si en ce jour-là, tu avais connu, toi aussi, le message de paix ! Mais maintenant ces choses sont cachées à tes yeux. Viendront sur toi des jours où tes ennemis t'environneront de tranchées, t'investiront et te serreront de toutes parts ; ils te renverseront par terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas dans ton enceinte pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le temps où tu as été visitée » (Luc 19, 41-44). « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, et lapides ceux qui sont envoyés vers toi ! Combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble sa couvée sous ces ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! Voici que votre maison va vous être laissée » (Luc 13, 34-35). « À qui comparerai-je cette génération ? Elle ressemble à des enfants assis sur les places publiques, et qui crient à leurs compagnons : 'Nous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé ; nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappés la poitrine' » (Matthieu 11, 16-17). Et les invectives sur les villes de Corozaïn et de Bethsaïde qui ne se sont pas converties (cf. Matthieu 46, 20-24). Et les pleurs de Jésus sur son ami Lazare qui est mort (cf. Jean 11, 35). Seul un Cœur qui saigne peut s'exprimer ainsi...
Le Sacrifice du Christ sur la Croix que le sacrifice de la messe rend présent, m'assure que le genre humain est sauvé, et que moi aussi je suis bénéficiaire des mérites infinis que tu nous a ainsi acquis. Par conséquent, l'Eucharistie est le sacrement où je rencontre ton Amour au degré maximum, ou ma foi est renforcée et d'où mon espérance ressort également fortifiée. L'Eucharistie est par excellence le sacrement de la foi, de l'espérance et de la charité.

(fin)

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