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mardi 14 octobre 2008

Le relativisme religieux

Le relativisme religieux

Il existe des formes de religion dégénérées et malsaines, qui n'aident pas l'homme à se construire, mais l'aliènent : la critique marxiste de la religion n'est pas seulement dénuée de tout fondement. Même des religions dont on doit reconnaître la grandeur morale et le cheminement vers la vérité, peuvent par endroits tomber malades. Dans l'hindouisme ­ qui en réalité est le nom d'un ensemble de religions diverses -, il y a des éléments grandioses, mais aussi des aspects négatifs : le système des castes, la crémation des veuves, (lire la suite) qui s'est pratiqué à l'origine à partir de représentations symboliques ; il faudrait également citer les aberrations du saktisme, pour donner encore quelques exemples. Même l'islam, avec toute la grandeur qu'il propose, est toujours exposé à perdre son équilibre, à céder à la violence, et à laisser la religion dévier vers l'extériorité et le ritualisme. Naturellement, il y a aussi, comme nous le savons, les formes malsaines du christianisme : ainsi lorsque les croisés, lors de la conquête de Jérusalem (...) ont pour leur part occasionné un bain de sang entre musulmans et juifs. Le fait religieux nécessite un discernement : discernement entre les formes de religion et distinction à l'intérieur même de la religion, sur sa propre grandeur. En mettant sur le même pied les contenus des religions et l'idée qu'elles sont différentes et néanmoins semblables, on n'avance guère. Le relativisme est dangereux pour l'homme, pris individuellement ou comme membre de la société. Le refus de la vérité ne sauve pas l'homme. Nul ne saurait admettre la somme du mal qui a été commis dans l'histoire au nom de bons sentiments et de bonnes intentions.

Cardinal Ratzinger, Foi, vérité, tolérance, Paris, 2005, p. 218-219.

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