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mercredi 7 janvier 2009

L'Épiphanie (6)

L'Épiphanie (6)

« Et entrant dans la maison, ils virent l'enfant, avec Marie sa mère. Se prosternant, ils l'adorèrent » (Matthieu 2, 11). C'est pour eux aussi que Jésus est né. Il n'est pas venu seulement pour le « peuple élu », mais il s'est incarné pour élire un nouveau peuple, le peuple des rachetés, le peuple des baptisés, le « Peuple de Dieu ». « Aux âges précédents, ce mystère n'avait pas été découvert aux hommes (...), à savoir que les païens, dans le Christ Jésus, par le moyen de l'Évangile, sont cohéritiiers , font partie du corps et participent à la Promesse » (Éphésiens 3, 5-5).
Venons adorer le Seigneur (lire la suite) avec les Rois Mages, avec toute la foule des hommes de bonne volonté, et en représentation de l'humanité tout entière. Venons adorer l'Enfant-Dieu, en compagnie de tous les anges et de tous les saints. Venons adorer notre Sauveur en essayant de faire nôtres les sentiments de Marie et de Joseph.
Point n'est besoin d'entrer dans la crèche, si exigue pour tant de monde. L'important, c'est d'être présent, de prier ensemble, de communier à la même action de grâces. Venons en pensée, de là où nous sommes, du salon comme de notre bureau, de la rue ou en conduisant, car, « soit que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la glore de Dieu » (1 Corinthiens 10, 31).
Accompagnons les Rois Mages. Ceux sont eux qui, aujourd'hui, occupent le devant de la scène. Il est normal que nous leur laissions la première place, après le long voyage qu'ils ont entrepris. Et puis, ils sont aussi plus importants que nous ! Ils déballent leurs cadeaux : « Ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent des présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe » (Matthieu 2, 11). Le prophète avait prédit que « des flots de chameaux te couvriront, les dromadaires de Midyan et d'Épha ; tous ceux de Saba viendront, chargés d'or et d'encens, et publiant les louanges de Yahvé » (Isaïe 60, 6). Nous aussi nous apportons les cadeaux que nous pouvons : nous redonnons à Dieu ce que nous sommes, ce qu'il nous a offert, tel le petit enfant qui va remettre ce que ses parents lui ont préalablement donné. Parce que, en nous-mêmes, nous sommes aussi pauvres que l'Enfant Jésus.
« Offrons-Lui, par conséquent, de l’or : l’or fin de notre détachement de la fortune et des biens matériels. N’oublions pas que ce sont des choses bonnes, puisqu’elles viennent de Dieu. Mais le Seigneur a voulu que nous les utilisions sans y attacher notre cœur, en les faisant fructifier pour le bien de l’humanité.
Les biens de la terre ne sont pas mauvais ; ils se corrompent quand l’homme les érige en idoles, et quand il se prosterne devant eux ; ils s’ennoblissent quand nous les utilisons pour faire le bien, en œuvrant chrétiennement pour la justice et la charité. Nous ne pouvons poursuivre les biens à la manière d’un homme qui va à la recherche d’un trésor ; notre trésor, il est là, couché dans une crèche : c’est le Christ, et tous nos amours doivent se joindre en lui, car là ou est notre trésor, là aussi est notre cœur (Matthieu 6, 21) » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 35).

(à suivre...)

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