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samedi 17 janvier 2009

Qui était Constantin ?

Qui était Constantin ?

(272–337), connu sous le nom de Constantin Ier ou Flavius Valérius Aurélius ConstantinConstantin le Grand, a été empereur de l’empire romain, de 306 à 337. On le considère comme le premier empereur chrétien de l’histoire.
Il était fils d’un officier grec, Constance Chlore, qui fut nommé Auguste en 305, en même temps que Galerius, et d’une femme qui devint sainte Hélène (ci-contre). À la mort de Constance Chlore, en 306, Constantin est désigné empereur par acclamation (lire la suite) par les troupes locales, au milieu d’une situation politique difficile, aggravée par les tensions avec l’ancien empereur, Maximien, et son fils Maxence. Constantin l’emporta d’abord sur Maximien, en 310, puis sur Maxence, à la bataille du Pont Milvius, le 28 octobre 312. Une tradition affirme que Constantin eut une vision avant cette bataille. Alors qu’il regardait le soleil, auquel, en païen, il rendait un culte, il vit une croix et ordonna à ses soldats de mettre sur leur bouclier le monogramme du Christ (la superposition de deux premières lettres du nom en grec). Même s’il continua à pratiquer les rites païens, à partir de cette victoire il se montra indulgent envers les chrétiens. Avec Licinius, empereur en Orient, il promulgua le célèbre « édit de Milan » qui établissait la liberté de culte. Plus tard, les deux empereurs s’affrontèrent et, en 324, Constantin l’emporta sur Licinius et devint l’unique Auguste de l’empire.
Constantin mena à bien de nombreuses réformes administratives, militaires et économiques. Cependant, il excella surtout par ses dispositions politico-religieuses, avant tout celles qui allaient dans le sens de la christianisation de l’empire. Il promut des structures adéquates pour préserver l’unité de l’Église, comme moyen de garantir celle de l’État et de légitimer sa configuration monarchique, sans que pour autant on doive exclure d’autres motivations religieuses à caractère personnel. En plus de dispositions administratives ecclésiastiques, il prit des mesures contre les hérésies et les schismes. Pour défendre l’unité de l’Église, il lutta contre le schisme des donatistes, au nord de l’Afrique, et convoqua le concile de Nicée pour résoudre la controverse trinitaire provoquée par Arius. En 330, il transféra la capitale de l’empire de Rome à Byzance, qu’il appela Constantinople, ce qui fut une rupture avec la tradition, malgré son souci de souligner la dimension de Byzance comme capitale chrétienne. Comme cela était courant alors, il ne reçut le baptême qu’à l’approche de sa mort. Il fut baptisé par Eusèbe de Nicomédie, un évêque de tendance arienne.
En dépit des erreurs dans sa façon de gouverner et de son caractère capricieux et violent, on ne peut pas nier que le fait d’avoir donné la liberté à l’Église et favorisé son unité est un acquis. En revanche, il n’est pas historiquement prouvé que, pour y parvenir, Constantin ait décidé, entre autres, du nombre de livres que la Bible devait comprendre. Dans ce long processus, qui ne s’acheva que beaucoup plus tard, les quatre Évangiles étaient depuis fort longtemps les seuls que l’Église reconnaissait comme véritables. Les autres « évangiles » ne furent pas supprimés par Constantin, car ils avaient déjà été proscrits comme hérétiques des dizaines d’années plus tôt.

original en espagnol par Juan Chapa,
professeur de la faculté de Théologie de l'Université de Navarre

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