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vendredi 9 janvier 2009

L'Épiphanie (8)

L'Épiphanie (8)

« Nous offrons aussi la myrrhe, c’est-à-dire le sacrifice indispensable à la vie chrétienne. La myrrhe nous rappelle le souvenir de la passion du Seigneur : sur la Croix on lui donne à boire de la myrrhe mêlée à du vin, et c’est avec de la myrrhe que son corps est oint pour la sépulture. […]
La mortification n’est ni pessimisme ni aigreur. La mortification ne vaut rien sans la charité : c’est pourquoi nous devons chercher des mortifications qui, en nous aidant à dominer les choses de la terre, ne mortifient pas ceux qui vivent avec nous. Le chrétien ne peut être ni un bourreau ni un misérable ; c’est un homme qui sait à la fois aimer et le montrer, et pour qui la douleur est la pierre de touche de l’amour. (lire la suite)
Mais j’ajoute, encore une fois, que cette mortification ne saurait consister en de grands renoncements, qui d’ailleurs se présentent rarement. Il doit s’agir plutôt de petites luttes : sourire à qui nous importune, refuser au corps les caprices de biens superflus, nous habituer à écouter autrui, faire fructifier le temps que Dieu met à notre disposition... Et tant d’autres détails, insignifiants en apparence, qui surgissent sans que nous les cherchions — contrariétés, difficultés, chagrins — au fil de chaque jour » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 37).
Offrons ce que nous sommes, avec un désir profond de renouvellement intérieur. Nous serons ainsi apôtres du Christ, enfants du Père, dociles aux impulsions de l'Esprit Saint, assistés par Marie qui nous donne constamment l'exemple. « Comment cela adviendra-t-il ? » pouvons-nous nous demander en reprenant les paroles que la Vierge adressa à l'archange Gabriel. C'est précisément la Mère du Christ qui nous fournit la réponse : par son exemple de disponibilité totale à la volonté de Dieu, fiat mihi secundum verbum tuum (Luc 1, 38), elle nous enseigne à être une « épiphanie » du Seigneur, dans l'ouverture du cœur à la force de la grâce et dans l'adhésion fidèle à la parole de son Fils, lumière du monde et but ultime de l'histoire » (Benoît XVI, Homélie, 6 janvier 2006).

(fin)

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