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mercredi 10 mars 2010

À l'ombre de la Sainte Famille (3)

À l'ombre de la Sainte Famille (3)

Joseph et Marie regardent Jésus avec tendresse. Et nous avec eux. Leur cœur s'entretient continuellement avec ce Fils de Dieu qu'ils ne peuvent pas accompagner vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pas une seconde ne s'écoule en dehors de cette union de pensée et d'affection. Et tout ce qu'ils font, le travail de Marie au fourneau, à la fontaine publique où elle doit aller puiser son eau, au lavoir, etc. ; le travail de Joseph dans son atelier et ses déplacements pour livrer ses clients, tout est prière. Tout est respiration d'amour. Les moindres actes de la vie ordinaire acquièrent ainsi du poids et un relief surnaturels.
Marie n'a pas fait que donner la vie à Jésus, ce qui est déjà extraordinaire, au sens propre du mot. Joseph n'a pas fait que prendre Marie chez lui (cf. Matthieu 1, 24) et accepter le rôle de père nourricier de l'Enfant. Leur vie tout entière redit « oui » à Dieu. Elle est protestation uniforme de fidélité, d'amour fidèle. Elle est un empilement d'actes vertueux. Elle est une préparation de Jésus pour le moment où il se lancera à sa mission, dans les meilleures conditions qu'ils peuvent lui assurer, compte tenu de leurs moyens. Mais l'éducation n'est-elle pas assurée en tout premier lieu au foyer familial ? Là, nul doute n'est possible, la formation est optimale. Aucun être humain n'aura bénéficié d'un pareil environnement, d'un contexte aussi favorable et par les vertus et par les dispositions à l'éclosion d'une vocation, à l'exécution des plans divins. Jésus en sera vite conscient, et aura toujours sous les yeux l'exemple de la vie sobre et héroïque de ses parents. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour les en récompenser.
Comment ? En leur envoyant de nouvelles grâces sans discontinuer, des grâces qui les tirent de plus en plus vers le haut, selon le degré d'union mystique, de vie unitive auquel il leur est donné de se hisser. Mais aussi en leur envoyant des épreuves. Non qu'il voulût tester leur foi ou leur fidélité, qu'il savait sans faille. Il savait qu'il n'y avait et qu'il n'y aurait jamais rien à redire. Tout simplement pour qu'il soit clair qu'il avait choisi vraiment une vie humaine dans toutes ses dimensions. L'une d'elles est la douleur, les souffrances, l'incertitude quant au lendemain, la jalousie que le bien suscite autour de soi...

(à suivre...)

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