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dimanche 30 janvier 2011

La communion des saints (2)

La communion des saints (2)

"Nous ne vénérons pas seulement au titre de leur exemple la mémoire des habitants du ciel ; nous cherchons bien davantage par là à renforcer l’union de toute l’Eglise dans l’Esprit grâce à l’exercice de la charité fraternelle. Car tout comme la communion entre les chrétiens de la terre nous approche de plus près du Christ, ainsi la communauté avec les saints nous unit au Christ de qui découlent, comme de leur chef, toute grâce et la vie du Peuple de Dieu lui-même » (concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium sur l’Eglise, n° 50). Nous ne vénérons pas les saints pour eux-mêmes, (lire la suite) mais pour ce qu’ils représentent, c’est-à-dire le Christ auquel ils se sont identifiés. Ils sont autant de chemins pour parvenir au Christ. Autant de façons d’être alter Christus, un autre Christ, le Christ lui-même.
Ceux qui sont au paradis ne se désintéressent pas de ce qui se passe sur la terre. Même les âmes du purgatoire voudraient nous éviter de devoir partager leur sort douloureux, comme saint Thomas More l’a relaté dans La Supplique des âmes du purgatoire. Il est logique qu’elles pensent à nous et se soucient de notre bonheur. C’est un acte de charité qu’ils ne peuvent manquer de faire en permanence. S’adressant à son frère, mort en 1138, saint Bernard dit, dans ses Sermons sur le Cantique des cantiques (26, 5) : « Celui qui est attaché à Dieu n'est qu'un même esprit avec lui, et tout est transformé dans son amour. Il ne peut avoir de pensée ni de goût que pour Dieu, et tout ce qu'il goûte et pense est Dieu même, parce qu'il est tout plein de lui. Or Dieu est amour, et plus une personne est unie à Dieu, plus elle est remplie d'amour. Et quoique Dieu soit impassible, il n'est pas incapable de compassion, puisque c'est une qualité qui lui est propre de faire toujours grâce et de pardonner. Il faut donc aussi, mon cher frère, que tu sois miséricordieux, puisque tu es uni à celui qui l'est si fort. Il est vrai que tu ne peux plus être malheureux, mais bien que tu sois incapable de souffrir, tu ne laisses pas de compatir aux souffrances des autres. (...) Tu as quitté ce qu'il y avait d'infirme en toi mais tu n'as pas perdu ce qu'il y avait de charitable ; car la charité ne se perd point (1 Corinthiens 13, 8), tu ne m'oublieras jamais. »
Oui, les saints du paradis ne peuvent pas nous oublier, nous, les terriens. Nous les prions, nous nous adressons à eux avec confiance, et ils y mettent du leur pour nous obtenir les grâces dont nous avons besoin. « Vivez avec une intensité particulière la communion des saints, et chacun sentira, à l’heure de la lutte intérieure, aussi bien qu’à l’heure du travail professionnel, la joie et la force de ne pas être seul » (saint Josémaria, Chemin, n° 545).

(fin)

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