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jeudi 20 janvier 2011

La Sagesse et la brièveté de la vie (2)

La Sagesse et la brièveté de la vie (2)

« Job 31 : « La perte des années est un grand malheur. » Le temps, en effet, est une chose bien précieuse. Saint Bernard a dit : « Il n’y a rien de plus précieux que le temps, et pourtant les hommes ne voient rien de plus vil. » Ce qui doit nous faire juger du prix du temps, c’est qu’une minute suffit, avec l’aide de Dieu, pour nous délivrer de la mort éternelle, à laquelle nous étions condamnés, acquérir la grâce et mériter le royaume des cieux ; aussi devons-nous employer utilement notre temps. Ecclésiastique14 : « Mon fils, employez votre temps. » Ibid. : « Ne perdez aucun instant du jour. » Il faut surtout employer notre temps à l’affaire la plus importante, c’est-à-dire à celle du salut. Ô combien les damnés seraient heureux, si on leur accordait une heure seulement, (lire la suite) pour obtenir la grâce de Dieu, se délivrer de la condamnation à la mort éternelle et mériter le royaume des cieux ! » (saint Thomas d’Aquin, In libro de eruditionis principum 5, 6).
Le temps passe. Il s’écoule plus ou moins rapidement selon les gens et les circonstances, car nous ne l’appréhendons pas tous de la même façon : « Tu veux comprendre ce qu'est une année de vie : pose la question à un étudiant qui vient de rater son examen de fin d'année. Un mois de vie : parles-en à une mère qui vient de mettre au monde un enfant prématuré et qui attend qu'il sorte de sa couveuse pour serrer son bébé dans ses bras, sain et sauf. Une semaine : interroge un homme qui travaille dans une usine ou dans une mine pour nourrir sa famille. Un jour : demande à deux amoureux transis qui attendent de se retrouver. Une heure : questionne un claustrophobe, coincé dans un ascenseur en panne. Une seconde : regarde l'expression d'un homme qui vient d'échapper à un accident de voiture, et un millième de seconde : demande à l'athlète qui vient de gagner la médaille d'argent aux jeux Olympiques, et non la médaille d'or pour laquelle il s'était entraîné toute la vie » (Marcel Lévy, Et si c'était vrai...).
« Mes jours sont plus rapides qu’un coureur, ils fuient sans avoir vu le bonheur ; ils passent comme des barques de jonc, comme l’aigle qui fond sur sa pâture » (Job 9, 25-26). Job est pessimiste, car il est enfoncé dans des malheurs successifs qui l’ont frappé dans les siens, dans ses biens et dans sa propre chair. Oui, la vie s’écoule comme un éclair. Non, elle n’est pas triste. Du moins si nous nous efforçons de la vivre dans la société de Dieu, si nous voulons lui rester fidèle et vivre de sa propre vie, de la grâce sanctifiante qui agit dans l’âme du baptisé et tant que le péché mortel ne l’en exclut pas.

(à suivre…)

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