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lundi 10 janvier 2011

Voir au-delà des épreuves (1)

Voir au-delà des épreuves (1)

« D’où vient, frères, que nous passions fréquemment par des tribulations et des épreuves ? C’est parce que Dieu nous rend en quelque sorte la pareille. Nous ne voulons pas aimer notre âme qu’il aime ; lui abandonne à la perdition le domaine que nous aimons. En effet, ce qui fait que notre terre est restée en friche par suite des hostilités, c’est que notre âme était restée en friche à cause du grand nombre de nos vices et de nos péchés. Donc, parce que nous n’avons pas aimé notre âme que Dieu aime, nous avons perdu tout ce que nous aimions dans ce monde. Aussi, frères très chers, que cela du moins nous apprenne à aimer plus l’âme que la chair, à préférer ce qui est éternel à ce qui est périssable. Car quelque peine que nous nous donnions pour le corps, tout cela périra ; seul (lire la suite) ne peut pas périr ce que chacun a mis de côté dans le ciel pour le salut de son âme » (saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 6, 6). Il faut amasser, non en vue d’ici-bas où tout passe, mais de l’éternité. « notre légère affliction du moment présent produit pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire » (2 Corinthiens 4, 17). Toute épreuve en ce monde est une légère tribulation parce que Dieu qui ne veut pas que nous soyons tentés au-dessus de nos forces (1 Corinthiens 10, 13), nous apporte l’aide constante de sa grâce.
L’épreuve nous fortifie, nous grandit, nous rend robustes. Elle fait de nous non des plantes de serre, mais des plantes exposées et résistantes au vent de la tempête. Si nous contemplons la vie de la Sainte Famille, nous voyons que tout en étant inférieur, et même très inférieur, à Jésus et à Marie, saint Joseph était cependant la colonne qui soutenait le foyer, le patriarche qui, devant Dieu, en avait la responsabilité, celui sur qui reposait la bonne marche de l’ensemble.
C’est un exemple pour nous. Là où nous nous trouvons, en tâchant de mettre de côté pour le ciel, nous devenons également une colonne qui soutient notre famille et les diverses institutions auxquelles nous appartenons, qui permet à l’Eglise de tenir ferme sous la tempête. Pour cela, il n’est pas besoin de faire de choses compliquées. Il suffit de nous appliquer à remplir les petites tâches de chaque instant, le devoir de notre état. Car « Dieu ne réclame pas de nous de grandes choses, rien de dur ni de pénible. L’éternelle justice crie dans ton for intérieur : comme tu diriges la propriété, dirige aussi ton cœur ; comme tu cultives ton domaine, cultive aussi ton âme ; comme tu enlèves de ta vigne les pousses superflues, enlève aussi de ton âme les mauvaises dispositions. Tu retranches les mauvais surgeons de ta vigne ; coupe court dans ton âme aux iniquités » (saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 6, 6).

(à suivre…)

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